1 septembre 2020
Serge Rezvani, Daniel Arasse, Lucien Jacques et Eugène Martel.
Nombre d'artistes ont, comme on dit, « plusieurs flèches à leur arc ». Serge Rezvani aime, lui, à se décrire comme ayant, à contrario, « plusieurs arcs à sa flèche », signifiant par là qu'il poursuit toujours un seul et même but, tout en utilisant différents moyens d'expression personnels.
Ce qui me fait irrésistiblement penser à ce cher Lucien Jacques, lui aussi aux multiples talents, mais pourtant bien trop souvent et trop facilement réduit et cantonné à un seul (« Le sourcier de Giono »), ce qui le rend - à son désavantage - beaucoup plus "photogénique" dans le paysage culturel officiel dominant. C'est-à-dire, hélas, aux dépens d'une véritable reconnaissance de la richesse de sa vie comme, parallèlement, de la multiplicité, de la diversité et de la valeur de sa production artistique qui, par ce traître tour de passe-passe médiatique, se trouvent alors ainsi, sinon éclipsées, du moins malheureusement opacifiées en même temps que, du coup, reléguées sans vergogne au second plan.
Force est de constater qu'en art, surtout et tout particulièrement en art, l'adage qui affirme « On n'est jamais si bien servi que par soi-même » n'est pas, en rien, jamais, une parole en l'air ! Maints exemples le prouvent.
Dans ses Histoires de peintures (Folio essais, page 210), deux trois des lignes de Daniel Arasse au sujet de Vermeer renvoient également pour moi, au strict art de peindre en le cas, mais en de nombreuses toiles, d'un autre artiste qui lui aussi m'est cher : Eugène Martel.
« On est dans la maison, l'extérieur est évoqué quoique exclu. C'est le dedans du dedans. Donc la problématique ou la tension de Vermeer, à la différence de beaucoup de ses collègues, n'est pas entre le monde privé et le monde public, l'intérieur et l'extérieur, mais entre l'intimité et le privé. À l'intérieur du monde privé. L'intime dans le privé. »
Quelques liens :
L'ami et le (trop fameux et sempiternel) cousin de Giono.
Lucien Jacques (1891-1961) au musée municipal de Forcalquier.
Lucien Jacques (1891-1961) au musée municipal de Forcalquier.
Carnets de guerre de Lucien Jacques - 1891-1961.
Lucien Jacques. Dans la foulée de Lucien Jacques au musée Regards de Provence.
Le livret Trois de Montjustin.
Montjustin : les Riches heures.
Lucienne Desnoues, Lucien Jacques et Pégase, entre autres.
Lucien Jacques : le témoignage de Charles Tillon sur ses obsèques du 13 avril 1961 à Montjustin.
Imaginons que Lucien Jacques ait un jour interviewé Giono et Fiorio... par Michèle Ducheny.
Aux Amis de Lucien Jacques.
Les Carnets de Moleskine.
Les poèmes de guerre de Lucien Jacques.
Album de dessins et gravures de Lucien Jacques.
De la correspondance Lucien Jacques-Alfred Campozet.
Le sourcier Lucien Jacques, par Lucienne Desnoues.
AG Lucien Jacques et autres informations.
Un court poème que Lucienne m'offrit.
Dans le N° 12 des bulletins des Amis de Lucien Jacques.
Émission de Radio libertaire : Lucien Jacques.
Giono et les peintres, le site de Michèle Ducheny.
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