Le mois de la poésie par Jacques Ibanès.

   Fini le temps des proscrits, des albatros, des solitaires.
Ils maraudent désormais en bandes criardes comme vol d'étourneaux, 
les po, les popo, les poètes.
Et chaque année leur docte comité leur ordonne le cap.
Le docte dicte l'ardeur (ben oui), la beauté (encore heureux) et paraît que cette année, c'est le courage.
Alors comme ça, tout le monde va être courageux,
tout le monde va bomber le torse.
Attention les yeux, tremblez les foules, le po, le popo, le poète
va montrer de quel bois il se chauffe.
Vais-je devoir m'encourager à avoir du courage?
C'est que du courage, je n'en ai pas à revendre, moi : j'ai peur des flics, des radars, de la solitude, de ma femme la veille de chaque 8 mars. Un peu de la mort aussi. Enfin, de l'idée de la mort.
Alors je n'écrirai pas sur le courage que je n'ai pas.
Avec rage, je prendrai mes jambes à mon cou.
Je resterai le proscrit, l’albatros, le solitaire.
Je continuerai à faire bande à part.
Sans doute que je ne suis pas un po, un popo, un poète.

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Jacques et bibi au Salon du livre du Puy Ste-Réparade, mars 2018.

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Quelques liens :

Site de Jacques Ibanès, chanteur, musicien, écrivain.

Frère Jacques vu par Marie Rouanet.

Les éditions du jais.

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Serge Fiorio et l'excellence de la haute couture italienne par Jacques Ibanès.

Le jardin secret de Serge Fiorio par Jacques Ibanès. 
Parmi les coups de cœur de Jacques Ibanès. 
De Jacques Ibanès et Michel Baglin.
L'Apollinaire intime de Jacques Ibanès. 
Le Voyage à Manosque.  
Sous le signe de la sincérité.
Passion Tolstoï.
Lartigue à Montjustin ? 
Scène de rue au Caffè Fiorio par Jacques Ibanès. 
Arrière-boutique et autres textes de Marie Rouanet.

Comments

[SergeFiorio-blog]

Reçu ce commentaire :

Il a bien raison Jacques Ibanès de faire bande à part.

Ce Printemps des poètes est devenu un bac à sable que l'on offre à tous les poètes en mal de reconnaissance, bien souvent très jeunes et autoproclamés, pour qu'ils fassent mumuse.