Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Serge Fiorio - 1911-2011.
Newsletter
40 abonnés
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 364 873
5 juillet 2015

La vie...gne de Jean Mogin.

   Gérard Allibert me questionnant récemment sur une chose que lui avait dite Lucienne tisonne en moi l'envie d'évoquer, une nouvelle fois ici, l'adorable couple Lucienne Desnoues-Jean Mogin à travers, frappante, l'histoire qui suit.
Dans son courriel, Gérard évoquait les paroles d'une Lucienne lui faisant part, tel jour, de sa découverte d'un pied de vigne s'étant semé, puis poussant ensuite allègrement, sur la tombe de son cher époux, le poète Jean Mogin.
Je confirmais : « La vigne rustique sur la tombe de Jean, c'est bien vrai ! J'en ai parfois nettoyé le pied pour le protéger de plantes concurrentes ou parasites et j'en ai même taillé les tiges et le feuillage avec soin, en toute amitié éternelle. Par contre, malgré cela, chose étrange, elle a fini par y mourir en s'y séchant au bout de quatre ou cinq ans d'une existence pourtant jusque-là des plus vivaces.
Mais, une fois défunte au véritable petit jardin qu'est le cimetière de Montjustin, elle s'est, semble-t-il, aussitôt transportée, de nouveau toute vive, aux abords de la maison de Lucienne veuve, La Ferrage. Oui, une nouvelle petite pousse s'est mise, pas loin de là du tout dans le temps, à s'implanter (resurgir, reprendre vie !) à droite de la petite fontaine à circuit fermé que Lucienne m'avait demandé d'installer sous le chêne double jouxtant son jardin minutieux.
Je pense qu'elle doit encore y être - elle y était encore bien après le décès de Lucienne elle-même - et j'espère que cette fois elle y prospère encore sans aucun problème !
L'histoire est poétique, certes, mais, n'empêche, véridique aussi ! 
Or, Jean Mogin - ce qui ajoute au mystère et, en fait, couronne l'histoire - a bien écrit et publié, jeune, à vingt-trois ans, un recueil de vers qu'il avait intitulé La vigne amère ! Or, ces deux vignes-là - celle du cimetière et celle du jardin - n'ont, à ma connaissance, jamais donné le moindre grain de raisin réel. Leurs fruits étant d'une autre sorte, se moquant des saisons : tout cela remue d'exquis souvenirs, ressuscite des visages, fait réentendre le son des voix (qui, aujourd'hui, font un peu mal toutefois, puisque tous sont morts) et éveille également en moi l'envie de raconter cela à d'autres sur le blog. Un jour peut-être...cela, je crois, mérite amplement d'être sauvé des oubliettes ! »
Voilà qui est fait, chers lecteurs !
Mais, coïncidence, c'était au tour de Jacky Michel de nous remémorer, au cours du repas pris en commun après l'inauguration de l'exposition Fiorio, que c'est lui et son père (Yvon, cordonnier à Gréoux) qui plantèrent les deux vignes qui ornent encore la petite terrasse de plein air de la fameuse Pégasière que Lucien Jacques avait offert aux Mogin sur le plateau de sa main ouverte, également au cours d'un repas. 
Jacky ajouta que c'est dans un de ses poèmes que Lucienne se demande si ces deux vignes, au lieu de grappes vermeilles, ne vont pas fructifier sous la forme de grappes de petits souliers...
Et ce matin il me fournit le poème ! Décidément, un grain après l'autre, tout cela fructifie en grappe !

Vigne Lucienne Yvon (1)

Les Mogin à MontjustinLucienne et Jean photographiés sur le perron de La Pégasière par leur ami Christian Bernard. On y voit l'auteur de La vigne amère tenant cependant en ses mains quantité de bouteilles...de plus,vides apparemment !

La vigne amère

Poème Vigne amère;

Quelques liens  :

Fabuleuse Lucienne !

Du jardin de Lucienne.

Lire et voir les Fables.

Lucienne Desnoues.
Sur un portrait de Lucienne Desnoues. Impromptu 14.
Une épistole de Lucienne Desnoues aux Fiorio.
Lucienne Desnoues : Les solitaires.
Fantaisies autour du trèfle.
Note de service d'époque et de la main même de Lucienne XIV à son maître jardinier.
Lucienne Desnoues, Lucien Jacques et Pégase, entre autres.

Lire Lucienne Desnoues.
Le livret Trois de Montjustin.
Rencontre et article de Claude-Henri Rocquet concernant Lucienne et Jean.
Dans le jardin des mots.
La centenaire au jardin par Lucienne Desnoues.
Lucienne Desnoues. Plus qu'une lettre de remerciement.
Noël de l'ordinateur par Lucienne Desnoues.
Natures mortes par Lucienne Desnoues.
Un court poème que Lucienne m'offrit.
Le bombyx de Noël. Un conte de Lucienne Desnoues.
Noël du monde à l'envers par Lucienne Desnoues.

  *

 

TRADUCTION d'AGOSTINO :

   A seguito di una domanda rivoltami recentemente dall’amico Gérard Allibert, circa una cosa che gli aveva detto Lucienne, mi è sorto il desiderio di rievocare qui, ancora una volta, l’adorabile coppia Lucienne Desnoues-Jean Mogin attraverso la sorprendente storia che vado a raccontarvi. Nel suo messaggio,  Gérard evocava le parole con le quali un giorno Lucienne lo mise al corrente circa la sua scoperta di un vitigno nato da un seme che mise radice facendo in seguito allegro capolino sulla tomba del suo amato sposo, il poeta Jean Mogin.

Confermai la cosa : « La rustica vite sulla tomba di Jean? Tutto vero ! Talvolta, in segno di perenne amicizia, ne ho ripulito la base per proteggerla dalle piante contendenti o parassite potando con cura i rametti e le foglie. Ciononostante, nel volgere di quattro o cinque anni,  essa ha finito per morire seccandosi per quanto, fino ad allora, avesse fruito di un’esistenza tra le più prospere. Ma, una volta morta a quel vero e proprio giardinetto che è il cimitero di Montjustin, sembrò successivamente trasferirsi, rediviva, nelle adiacenze della casa di Lucienne vedova, La Ferrage. Sì, invero non molto lontano di là e poco tempo dopo, un nuovo piccolo germoglio vi ha messo radice (risorgendo, riprendendo vita!) a destra della fontanella a circuito chiuso che Lucienne mi aveva chiesto di installarle sotto la quercia biforcuta attigua al suo curatissimo giardino. Penso che debba essere tuttora là (c’era ancora diverso tempo dopo la morte di Lucienne) e spero che questa volta continui a prosperare senza alcun problema.

La storia è poetica e nondimeno vera.

Orbene, Jean Mogin in gioventù, a ventitré anni, aveva scritto e pubblicato una raccolta di versi che aveva intitolata La vigne amère (La vite amara), il che aggiunge mistero e, di fatto, corona la storia. Va detto che a mia memoria le altre due viti – quella del cimitero e quella del giardino - non hanno mai dato il benché minimo acino d’uva. I loro frutti, prendendosi gioco delle stagioni, erano di tutt’altro genere: la cosa risveglia amabili ricordi, riconduce dei volti, riecheggia il suono delle voci (che oggi ci portano un po’ di pena poiché tutte scomparse) e risveglia egualmente in me il desiderio di raccontarle. Può darsi che un giorno … tutto questo meriti ampiamente, a mio avviso, di essere salvato dal dimenticatoio. »

E allora ecco fatto caro lettore!

Per coincidenza – nel corso del pranzo conviviale dopo l’inaugurazione dell’esposizione Fiorio – era stato Jacky Michel a ricordarci che furono lui e suo padre (Yvon, calzolaio a Greoulx) a piantare le due viti che ornano ancora il terrazzino all’aperto della famosa Pégasière che, parimente durante un pranzo e sul vassoio della sua mano aperta, Lucien Jacques aveva offerta ai Mogin. Jacky aggiunse che in una delle sue poesie Lucienne si chiede se queste due viti, al posto di vermigli grappoli, non volgano i frutti sotto forma di scarpine …

E questa mattina mi ha fatto avere il testo. Acino dopo acino ci si presenta decisamente il grappolo.

 

: nel titolo lo spazio di interpunzione gioca il ruolo di ammiccamento all’assonanza tra vie (vita) e vigne (vite).

Vigna 1

TESTO DELLA POESIA DI LUCIENNE DESNOUES

 

A Yvon Michel

il caro Ciabattino di Gréoux

che ci ha fatto una pergola

alla Pégasière

con i nostri grazie calorosi e

gai

----------------

Caro Ciabattino che lo vogliate

o no - i vitigni che piantaste in terrazzetta,

credo insieme a noi pure stupiate

che finiran per darci  incetta

- al posto di vendemmie d’uve moscate,

di grappoli con acini a scarpetta !

L. Desnoues

Aprile 60

 

 TESTO DELLA POESIA DI JEAN MOGIN

 

IL TUO CANTO E LA TUA LODE

Il tuo canto e la tua lode sono in me

come se non ti avessi mai cantata.

Pareva all’anima mia fosse appena ieri

l’aver ricevuto luce dalla tua.

Ogni pensiero che ho di te

rifulge come una Natività.

E davvero tu nasci senza posa

dal fonte del mio amore,

con le tue miracolose mani

e i tuoi occhi scuri nei quali si riflette la Stella.

Ma, come i liberi uccelli

che, in rotta per il cielo,

abbandonano la quercia

facendo frusciare i rami

e fremere il fogliame,

le ore migliori di volta in volta

prendono il volo dal mio amore,

e come il nugolo delle colombe,

dopo aver volteggiato intorno al posatoio,

ad invisibile segno sciama dritto sulla distesa

e scopre l’albero imponente che gli fa cenno d’addio

con lo scuoter della chioma,

così lo sciame delle ore mi abbandona,

lasciandomi di fronte alla mia breve giovinezza.

Vigna 2

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité