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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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27 mars 2017

L'accouchement de Clara, l'aveugle du Chant du monde.

   Dans le sillage de ce qu'en écrit d'enthousiasme Gérard Allibert dans L'Âne et le Bœuf; le Cerf et la Colombe ! ou Attention chef-d'œuvre !, voici qu'il me plaît d'alimenter à mon tour la flamme autour d'un Fiorio des plus mystérieux et des plus mémorables qui est bel et bien une Nativité, mais profane : toute naissance d'un enfant étant en elle-même sacrée, n'est-ce pas ? Et puis n'est-il pas, plus généralement, qu'entre le sacré et le profane la cloison n'est pas bien des plus étanches, l'un dominant généralement l'autre uniquement dans les mentalités, et souvent par intermittence : « Chassez le surnaturel, il revient au galop » écrit Norge avec, en prime, la surenchère d'un humour bien à lui, efficace.

Ensuite, par-delà tout débat sur la question, certains témoignages d'expérience intérieure vraie et vécue sont propres, eux, à abolir carrément, à réduire en poussière l'illusoire cloison et, dans leur lumière, il se trouve qu'il n'y a alors plus opposition mais complémentarité, valeur ajoutée aux deux qui ne sont qu'un en somme depuis - sans doute - que l'homme est présent sur terre. Herméneutes et psys l'affirment aussi, le mental est souvent traître à la reconnaissance de la totalité, divisant en général, opposant, et pour cela coupant même volontiers les cheveux en quatre beaucoup plus facilement qu'il n'unifie.

En dehors de ses multiples célébrations de la naissance du petit Jésus qu'il a minutieusement peintes de plusieurs façons - même en pleine forêt ! - Serge a peint aussi la naissance d'un "homme ordinaire" - y en a-t-il en vérité seulement un seul au monde ? - dont Clara, la maman, est aveugle et puis, des années plus tard, y faisant heureusement pendant dans son œuvre, sa mort lumineuse, parce que transfigurée - encore en forêt - qu'il intitulera La Mort du Camarade car, comme on le sait, il s'agit d'un jeune Résistant blessé à mort peint entouré et assisté de ses frères d'armes qui en ont fait la découverte au cœur d'une clairière dans le petit matin.

Notons au passage que  La famille ouvrière - 1933, 61x50 cm - est sans doute elle aussi à intégrer dans la famille d'esprit des Nativités.

Famille ouvrière

La Famille ouvrière - 1933, 61x50 cm

Illustration du chant du monde passé à photoshop

Peinture d'illustration de la scène d'accouchement de Clara-l'aveugle en pleine nature dans Le Chant du monde de Giono. 1935, 180x170.

Naissance et mort d'un homme se répondent en ces deux œuvres majeures peintes à quinze ans de distance. Commencée en 1945 à la ferme du Vallon dans le Tarn-et-Garonne, La Mort du Camarade dans sa version définitive a été terminée au presbytère de Montjustin en l'année 1950.

La mort du camarade 800La forêt formant ici aussi rideau de scène comporte cette fois, dans La Mort du Camarade, une forme de... porte ouverte. Le mourant semblant, pourquoi pas, se trouver à ce moment crucial de son dernier souffle, à l'interface entre la terre où son corps repose et le ciel vers lequel son âme peut-être aspire.

 

IMG_2978

Pour mémoire, c'est par la bouche que  l'Égypte antique fait rituellement sortir l'âme du corps des mourants.

La scène de l'accouchement en pleine nature inventée, décrite et racontée par Giono - page 217 dans le tome II de la Pléiade - ne sert pas ici uniquement de beau prétexte, idéal pourtant à peindre un tel Fiorio d'envergure - je vois d'ici, clairement, le Serge de l'époque se frotter vigoureusement les mains de contentement tout en se mettant à l'ouvrage -, elle a sans doute plus précisément, pour sa sensibilité de peintre, les qualités à la fois décisives et expansives d'un puissant détonateur. Le second lui venant de ce proche parent écrivain après celui que fut sa péremptoire demande de portrait ;  celui-là peint aussitôt, en 1934, l'année précédente. Je veux dire que ces deux œuvres n'ont pas été peintes pour elles-mêmes : elles furent je crois avant tout riche matière première à considérable progrès dans son art pour l'encore tout jeune peintre.

Cependant, s'il en est très touché au point de l'élire pour sujet de la plus grande œuvre (en tout cas par son format) qu'il n'aura jamais peinte en plus de quatre-vingt ans de peinture, le peintre ne reste pas strictement fidèle à cette courte scène du Chant du monde, sinon pour l'essentiel : le lieu, et le petit être qui y voit le jour en contrepoint de la cécité de sa mère. C'est donc sur ce gionesque trépied que repose le tableau qui, à mesure qu'il est peint, s'enrichit de surcroît d'invention et de réminiscences tandis que le peintre n'a aucune peine à s'accaparer la scène, à la faire sienne en la réinventant dans son propre monde. Il n'a alors que vingt-quatre ans.

Pour rappel : à la mémoire de celle de Pierre Magnan dans Mes rencontres avec l'œuvre :

MAG1Illustration du chant du monde passé à photoshop

MAG2

Bébé Clara

Étrange nouveau-né à la tête énorme, au visage d'adulte et à la chevelure dense fort abondante. La main baguée n'est pas sans rappeler celles de Madame de Candolle dont nous entretenait il y a peu Michel Kreutzer.

*

Et une pyramide de liens pour les plus curieux :
Thyde Monnier, une lettre du 15 janvier 1945

Giono, le doigt dans l'œil !
Thyde Monnier 1
Le billet de...Thyde Monnier.
Provence par Thyde Monnier.
Deux messages de Thyde Monnier.1887-1967.
Une carte de Thyde Monnier 1942.
Je viens de voir hier des peintures à s'évanouir de joie ! par Gérard Allibert.
Thyde Monnier et le beau terrassier italien.
L'Âne et le Bœuf; le Cerf et la Colombe ! ou Attention chef-d'œuvre ! par Gérard Allibert.
L'accouchement de Clara, l'aveugle du Chant du monde.

*

Traduzione a cura di Agostino Forte :

Il parto di Clara, la cieca de Le Chant du monde

   Facendo seguito all'entusiasmo col quale Gérard Allibert ha scritto L'Âne et le Bœuf; le Cerf et la Colombe ! ou Attention chef-d'œuvre ! (L'Asino e il Bue; il Cervo e la Colomba! o Attenzione, capolavoro!), voglio a mia volta alimentare la fiamma attorno a uno dei più misteriosi e memorabili Fiorio, una caratteristica Natività, per quanto profana: ma ogni nascita di fanciullo non è già in sé  qualcosa di sacro? E poi, più in generale, non è forse vero che tra sacro e profano la divisione non sia certo delle più impermeabili (?) tenendo conto che la signoria dell'uno sull'altro è più questione di mentalità, e spesso avviene in modo discontinuo. « Sbattete il soprannaturale fuori dalla porta e state certi che lo vedrete rientrare dalla finestra » scrive Norge con quella sua ironia così tipica ed efficace.

Ebbene, al di là di qualsiasi discussione sulla questione, certe testimonianze di esperienze interiori, vere e vissute, sono propizie ad abolire fermamente, a ridurre in polvere l'illusorio tramezzo e, alla loro luce, scopriamo non più l'opposizione ma la complementarietà, e da che mondo è mondo, certamente, questo è il valore aggiunto ai due, divenuti a tal motivo uno. Di comune accordo, ermeneuti e psicologi affermano che il mentale è spesso fonte di inganno al riconoscimento della totalità; portato più a dividere, ad opporre e di conseguenza propendendo più nello spaccare il capello in quattro e meno nell'unificare.

Oltre alle sue numerose celebrazioni della nascita del Bambin Gesù, accuratamente raffigurato in diverse situazioni - anche in un bosco! -, Serge ha dipinto anche la nascita di un "uomo ordinario" (ce n'è veramente uno solo al mondo?) la cui madre, Clara, è cieca per poi, anni dopo, farne felice contraltare con la sua morte luminosa (poiché trasfigurata - e sempre in un bosco -). Come sappiamo, l'opera è La Mort du Camarade e tratta di un giovane Resistente ferito a morte, rappresentato contornato e assistito dai suoi commilitoni e da costoro trovato in mezzo ad una radura, di primo mattino.

Segnaliamo di passaggio che al novero delle Natività debba pure ascriversi La famille ouvrière - 1933, 61x50 cm." (La famiglia operaia).

 

 Famille ouvrière

La famiglia operaia

 

 Illustration du chant du monde passé à photoshop

Illustrazione  della scena del parto di Clara la cieca in mezzo al bosco per "Le Chant du Monde" di Jean Giono, 1935, 180x170.

La nascita e la morte di un uomo si rispondono in queste due opere importanti dipinte a quindici anni di distanza l'una dall'altra. Iniziata nel 1945, al casale del Vallon, Tarn-et-Garonne, la versione definitiva de La Mort du Camarade sarà portata a termine alla canonica di Montjustin nel 1950.

La mort du camarade 800

La Mort du Camarade - La Morte del Compagno

 

Ne La Mort du Camarade la foresta, anche qui costituita a cortina, comporta questa volta una forma di ... porta aperta. Verosimilmente il morituro sembra trovarsi nel cruciale momento dell'ultimo respiro, a l'interfaccia fra la terra dove giace il suo corpo e il cielo verso il quale pare plausibile la sua anima aspiri.

 

 IMG_2978

Ricordiamo che nell'antico Egitto la bocca è le porta dalla quale s'invola l'anima dei morenti.

La scena del parto in pieno ambiente naturale, inventata descritta e raccontata da Giono (1), non funge come unico buon pretesto (sebbene ideale a dipingere un Fiorio di questa levatura - me lo vedo Serge, in quel momento, mentre si frega vigorosamente le mani soddisfatto e in procinto di mettersi all'opera) ma, più precisamente e per la sensibilità del pittore, ha al contempo le qualità decisive ed espansive di un potente innesco. Il secondo Fiorio, La Mort du Camarade, fu sempre dovuto allo scrittore nonché parente stretto, successivo alla determinante richiesta di un ritratto eseguito nel 1934, l'anno prima de Il parto di Clara la cieca. Voglio quindi dire che queste due importanti opere non vennero dipinte fini a sé stesse ma credo furono anzitutto, per l'allor giovane pittore, la preziosa materia prima consustanziale al progresso della sua arte.

Tuttavia, per quanto profondamente toccato al punto da eleggerla a soggetto della più grande opera (se non altro per il formato) che si sia trovato a dipingere in più di ottant'anni, l'artista resta assolutamente fedele a questa breve scena de Le Chant du Monde almeno per quel che attiene all'essenziale: il luogo, e l'esserino che vede la luce in controcanto alla cecità della madre. Dunque, il quadro riposa su questo cavalletto gionesco; nel corso dell'opera, si arricchisce di aggiunte inventive e di reminescenze mentre il pittore non fa alcun fatica ad impadronirsi della scena, facendola sua nel reiventarla attraverso il proprio imaginale. Aveva allora ventiquattro anni.

Proponiamo questo estratto di memorie dai Mes rencontres avec l'œuvre di Pierre Magnan (2):

Avevo 17 anni. Giono mi aveva fatto conoscere Thyde Monnier. Era la prima volta che andavo da lei. Lì stavano anche la sua amica Rosette Max (3) e il suo segretario Frank Pinner - un ebreo tedesco che Giono le aveva raccomandato e che Thyde ospitava perché non aveva documenti né mezzi  di sussistenza, causa la fuga dal proprio paese oramai in preda alla catastrofe. Non vidi però né l'una né l'altro. Io ero ancora un grossolano imbranato. Così, senza salutare nessuno, mi precipitai (dovrei piuttosto dire: mi gettai) verso il muro della stanza, dove sopra la scrivania della scrittrice campeggiava un'insolita fotografia.
Era la riproduzione di un quadro di un genere mai visto. Al centro vi era dipinto un soggetto del quale era visibile una sontuosa semplice veste, mentre il delicato volto che questa illuminava perdeva d'importanza ai miei occhi. Attorno a questa enigmatica fisionomia, per quanto priva d'espressività, una mezza dozzina di personaggi a semicerchio sembravano il coro di una tragedia muta.
Erano più  discosti ma ben distinti, ben disegnati e tutti provvisti di caratteristiche teste.
Thyde mi disse che la veste della giovane donna era di un tale incredibile azzurro che l'aveva indotta a scrivere una pièce teatrale, le cui bozze erano sparse sul tavolo. L'avrebbe intitolata Joia.
Quella donna in veste azzurra, mi disse, era Clara, la cieca de Le Chant du Monde, raffigurata nel momento del parto, tra alberi e animali. Quegli alberi e quegli esseri del mondo si tenevano dietro di lei, e non c'era da aspettare troppo, soprattutto quando si hanno 17 anni,  prima di udirne il canto. Del resto quei sei personaggi, ben distanziati gli uni dagli altri e candidamente in posa nella loro utilità araldica, mi catturarono molto più degli spasimi di questa donna accasciata su sé stessa e che immaginavo già piegata sul bimbo dato alla luce. Di quei personaggi ve n'era uno in particolare, giovane e snello, con una fronte da ariete-capobranco. Mi si disse che era il pittore e di come si fosse così rappresentato.
Quella testa innocente, benché esprimesse una tenacia circonfusa di serenità, ha per lungo tempo abitato i miei pensieri poiché, finché non ebbi modo di incontrarlo di persona, delle composizioni di Serge Fiorio vidi per diverso tempo solo le riproduzioni, talvolta gli originali. E sempre a lungo me lo raffigurai a mezzo di questa figurina asciutta, con una taglia da ballerino o da funambolo. E poi, aveva o no un piccione bianco (o una colomba) appollaiato sulla sua spalla? Non potrei giurarci, nemmeno l'autore, poiché non ho più avuto modo di rivedere quella tela. Pare trovarsi al riparo di qualche inarrivabile rifugio. Ne è concorde lo stesso Serge.

 

 Bébé Clara

Strano neonato con una testa enorme, col viso d'adulto e una notevole zazzera. La mano, inanellata, ci riporta a quelle di Madame de Candolle delle quali ci ha comunicato or è poco Michel Kreutzer

 

***

NOTE:

(1): Jean Giono, Œuvres romanesques complètes, pag. 217 del tomo II della Pléiade Riportiamo qui il testo originale seguito dalla sua traduzione:

 

Page 217

 « Credo ci sia una casa da quella parte, nel valloncello.
- Dove? disse Antonio.
- Va sempre dritto, vedrai una luce.
« Aspetta », disse l'uomo.
E nel dirlo toccò il braccio di Antonio.
« Maudru non vuole che si accendano fuochi nei suoi pascoli. Non sei del posto, vero? »
No, disse Antonio.
Va, disse l'uomo, ci vedremo domani. »
Il prato declinava verso una morbida valletta, senza alberi, inondata dalla luna. La casa era là, la luce filtrava dagli interstizi delle persiane. Antonio bussò.
« Donna!
- Chi è che bussa?
- Un uomo, ho bisogno di aiuto. »
La donna smise di muoversi.
« Per te?
- No, abbiamo trovato una donna. Sta per avere un bambino.
- Abbiamo, chi?
- Io e Matelot. Io sono Antonio dell'isola della ghiandaie.
- Hai incontrato il guardiano di buoi?
- Sì. »
La donna sciolse la serratura. Si sentivano fischiare i lacci di cuoio mentre disfaceva i nodi. Infine tolse il palo.
« Entra. »
Lo guardò entrare.
« Sei un bell'uomo, gli dice.
- Madre », dice Antonio.
Le voleva dire in fretta di quella donna laggiù. Ne aveva ancora le urla nelle orecchie. Vedeva ancora le sue cosce nude, parevano quelle di una rana. E sotto la sua mano sentiva ancora quel ventre gonfio e agitato.
« Fa presto, le dice, sta gridando.
- Gridare per cominciarla e gridare per finirla, è tua moglie?
- No, l'abbiamo trovata nel bosco. »


(2): I Mes rencontres avec l'œuvre fa ora parte della raccolta Ma Provence d'heureuse rencontre, edita da Denoël (2005) e poi da Gallimard (Folio, 2007).

Nella pagina biografica dedicata a Thyde Monnier possiamo leggere: « Il 19 novembre 1938 rappresenta una data importante per Thyde Monnier. In quel giorno, presso Giono, farà la conoscenza di un adolescente di sedici anni che gli sembrò sveglio e interessante. Non può sapere ancora quale posto il ragazzo andrà a occupare nella sua vita di donna e d'altra parte come poterlo presagire con trentacinque anni di differenza. Sempre provata, lascia Néris il 15 settembre per ritornare a Manosque dove Pierre Magnan abbandona il proprio impiego in una tipografia per diventare il suo segretario particolare. » Si nota qui una discrasia relativa ai due testi: in quello di Pierre Magnan ci troviamo a casa di Thyde Monnier, secondo la biografia [http://thyde.monnier.pagesperso-orange.fr/Sommaire.htm] ci si trova a casa di Jean Giono. In entrambe le occasioni si tratta comunque della "prima volta".
In Un monstre sacré, Pierre Magnan ci fa conoscere i paradossi della sua relazione con Thyde Monnier, una donna matura che lui però non ama.


(3): Il ciclo autobiografico intitolato MOI consta di quattro tomi editi dal gennaio 1949 all'aprile 1955 dalle Editions du Rocher, a Monaco. Il terzo, dal titolo MOI - Sur la corde raide (1951), Thyde lo dedica a Rosette Max: « Je dédie ce livre à Rosette MAX qui était déjà mon amie à cette époque et qui l'est toujours » (« Dedico questo libro a Rosette Max che fu già mia amica all'epoca e lo rimane a tutt'oggi »).



 

   

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
M
Merci André de nous faire revivre cet épisode du Chant du Monde, si bien illustré en effet dans ce beau tableau de Serge ! C'est si bien vu qu'on ne peut pas se l'imaginer autrement... Un grand plaisir, car il est encore question de Pierre Magnan!!
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