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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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4 décembre 2015

L'Âne et le Bœuf; le Cerf et la Colombe ! ou Attention chef-d'œuvre ! par Gérard Allibert.

   Il s'agit là, cette fois, d'un extrait de courriel reçu sitôt faite l'encore toute récente mise en ligne de l'article concernant Thyde Monnier : sergefiorio.canalblog.com/archives/2015/08/28). Pensant que ce serait bien dommage de ne pas publier une telle belle et vive réaction si spontanément enthousiaste, je n'ai pas résisté à demander son autorisation à Gérard. 

 L'Âne et le Bœuf; le Cerf et la Colombe !

ou

Attention chef-d'œuvre !

 

Illustration Chant du monde   Splendeur parmi les splendeurs  !  Que j'aurais aimé pouvoir en révéler les couleurs à Pierre Magnan ! Je n'aurais donc eu aucun mérite ... mais il m'aurait quand même béni ! Et je l'aurais bien mérité !

Mais c'est donc naturellement toi que je bénis à cette heure. Quelle splendeur ! Je ne sais donc de quelle période il s'agit, mais ici comme là ... comme donc dans La mort du camarade, que tu évoques à (évidemment) très juste titre; comme dans Les joueurs de Mora, c'est la présence humaine qui est là au premier plan.

IMG_0642

Le regard de Clara, le regard d'une Madone. De Florence, ou de Sienne !

Quelle splendeur, on en tremble. Littéralement !

Et toi, insouciant, tu nous sors ça sans crier gare ! Et mon pauvre cœur, et ma tension, tu y penses ?!

Sacré choc. Merveille des merveilles !!!

[ Pour le coup, Thyde Monnier 1 est, tu m'excuseras, un chapeau bien trop Nouveau roman. Par prudence, pour ne pas avoir d'arrêts cardiaques sur la conscience, tu aurais pu titrer : Attention, Chef d'œuvre !  Mais bon, comme tu es sans pitié ... :) ]

IMG_0645IMG_0627

Magnan s'est plusieurs fois félicité de sa mémoire en ma présence ... alors que moi je déplorais la mienne si oublieuse de, presque, tout ! Sa description en fait encore ici la preuve. Les six personnages ... et le front de bélier-maître de Serge. SUBLIME !!!

Tu écris : Son état actuel justifie amplement une restauration. Tu saurais donc où le tableau se trouve !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!  Que j'aimerais le voir de mes yeux ! Si la possibilité s'en présente un jour ...

 ...

Et le poème de Thyde Monnier !  J'ai un peu essayé de la lire. Je n'y suis jamais parvenu vraiment. À tort probablement. Mais ce poème, porté donc par la muse de son dédicataire, est je trouve d'une magnifique beauté. Thyde n'était pas très belle d'apparence, a-t-on dit. Mais quelle femme ! Que Pierre ait été l'amant de celle-ci (et qui soupçonne encore aujourd'hui la valeur de cette rencontre, de cette liaison ?) continue, encore et toujours, à en renforcer l'aura à mes yeux. Je trouve qu'à cette heure on lui rend bien médiocre reconnaissance !

 

NDLR : L'article continue (par le même) dans la section Commentaires.

 

 

Et une pyramide de liens pour les plus curieux :

Thyde Monnier 1
Le billet de...Thyde Monnier.
Provence par Thyde Monnier.
Deux messages de Thyde Monnier.1887-1967.
Une carte de Thyde Monnier 1942.
Je viens de voir hier des peintures à s'évanouir de joie ! par Gérard Allibert.
Thyde Monnier et le beau terrassier italien.
L'accouchement de Clara, l'aveugle du Chant du monde

*

 Jean Proal en cadeau de Noël

 Mercredi 9 décembre 2015 à 16h00

 Maison des Métiers du Livre
4 avenue de l’Observatoire
04300 Forcalquier
Tél. 06 88 10 70 63
Libre participation aux frais

 

Lecture interprétée par Yves Mugler et Anne-Marie Vidal, suivie d’un échange avec le public.

 

Ce cinquième rendez-vous 2015 de ‘Dans la houle des mots’ vous invite à découvrir ou retrouver l’univers de Jean Proal en parcourant son œuvre, au travers des publications de l’association des Amis de Jean Proal, ses bulletins annuels, revues et livrets, mais aussi des ouvrages autour de l’auteur.

 

DHM-Noel-Web

 

Cette lecture se déroulant dans le cadre du Marché de Noël organisé à la Maison des Métiers du livre de Forcalquier, les ouvrages des textes seront proposés à la vente sur place.

voir la liste des Revues…
voir la liste des Livrets…

 voir le programme des lectures Dans la houle des mots

 

 

 

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Commentaires
I
Je n'en démords pas (d'ailleurs, nul encore à cette heure ne m'a sommé d'en démordre :) ) ce tableau est d'une époustouflante grandeur, d'un époustouflant équilibre, d'une époustouflante paix, d'un époustouflant mystère. <br /> <br /> Toutes choses qui nous sont offertes. A nos regards en premier lieu.<br /> <br /> Et, à travers eux, à nos âmes sans doute (chacun accordant par ailleurs à cet antépénultième mot le sens qu'il voudra). <br /> <br /> A l'arrivée, je partage bien volontiers avec toi, et avec bien de ceux qui comme moi - et grâce à toi - viennent tout juste de découvrir cette toile, l'émotion de Pierre Magnan. <br /> <br /> Ne connaissant pas le tableau, de cette émotion je me faisais une idée ... intellectuelle, disons. Maintenant enfin je comprends. <br /> <br /> Et comme Serge, tant d'années passées, a dû être heureux de lire ce paragraphe dans cette préface ! <br /> <br /> Encore Merci André de nous en faire le témoin de tout cela.<br /> <br /> <br /> <br /> Je dis équilibre parce que je n'ose dire composition. Il me semble que pour cela il faut savoir un peu ce qu'est le maniement d'un pinceau ... ce que tu sais pour ta part, mais ce que (comme Pierre du reste :-) ) j'ignore totalement. <br /> <br /> Je perçois parfaitement la proche parenté avec La mort du camarade (un peu comme un motif inversé, c'est la vie qui lui fait heureusement écho ici !) et j'aurais ainsi grand plaisir à lire ce que tu nous donneras à voir de ce mystère qui donc nous époustoufle. <br /> <br /> [ Époustoufler : étonner à faire perdre haleine ]<br /> <br /> <br /> <br /> Pierre savait adonc par Thyde l'impétueuse que la robe de Clara était aussi bleue que les yeux de celui qui lui avait donné vie (A-t-il André, après avoir écrit sa préface, pu la revoir ensuite, comme ici, en couleurs, l'image de ce tableau ?) <br /> <br /> Alors, mauvais sujet non repenti, je l’accaparerai pour ma part le blanc de la chemise d'Antonio (qui déjà la tient entre ses bras). Aussi immaculé que celui de la colombe.<br /> <br /> Tu évoquais l'idée d'une souhaitable restauration de cette toile ... mais sur la photo que tu nous en donnes, cette blancheur absolue me semble quant à elle ne s'être fanée en rien. <br /> <br /> <br /> <br /> Sur la toile Serge a ajouté beaucoup (et superbement plus que "beaucoup" !) au texte de Giono. <br /> <br /> A commencer par les deux femmes du second plan (qui elles ajoutent à l'équilibre sans doute) et donc ... lui-même. <br /> <br /> Ce tableau n'est donc pas plus une pipe de Magritte qu'un miroir doré !<br /> <br /> Portrait de l'artiste à la tête de bélier :-) Délicieuse audace. <br /> <br /> Le vieux Matelot l'excuseras (décidément on est entre gens malhonnêtes) il lui a piqué sa place ! Mais c'est pour la bonne cause, il berce de son regard l'enfant qui vient de naître. <br /> <br /> Et qui déjà est coiffé des mêmes cheveux bouclés que les siens !<br /> <br /> <br /> <br /> ...<br /> <br /> <br /> <br /> (...) Elle ouvrit les yeux. Ils étaient comme des feuilles de menthe. <br /> <br /> - Mon petit !<br /> <br /> - Il est là, ne bouge pas.<br /> <br /> - Il est vivant ?<br /> <br /> - Plus que toi ma belle (...)<br /> <br /> - Tu n'y vois rien ? dit la femme.<br /> <br /> - Non.<br /> <br /> (...) <br /> <br /> - Ça semble pas vrai, dit Matelot en regardant les yeux en feuilles de menthe.<br /> <br /> Ils étaient larges et profonds et ils donnaient à ce visage une énorme lumière, une sorte de lueur qui ne suintait pas seulement au ras de la peau mais qui venait du dedans.<br /> <br /> <br /> <br /> ...<br /> <br /> <br /> <br /> Le Chant du Monde. Les corsaires de Maudru. L'occasion (trop brève) d'évoquer ici au passage l'admirable travail (entre autres) de publication de notre ami Jacky Michel. <br /> <br /> Le dernier volume de "l'association des amis de Lucien Jacques" étant consacré à la correspondance entre ce dernier et Alfred Campozet que j'ai plaisir à saluer (bien trop modestement) à cette heure ( même si la modestie est un habit plein de mystères qu'il a toujours fort élégamment porté). <br /> <br /> Le voilà, lui pacifiste et réfractaire à toutes autres armes qu'une truelle, prisonnier "de guerre" en Allemagne.<br /> <br /> Nous sommes en septembre 1941. Après avoir été enfermé un temps dans un stalag, il a été transféré dans une ferme où son savoir-faire sera plus utile à ceux qui l'ont expédié là. Il y écrit ces lignes admirables :<br /> <br /> <br /> <br /> " J'ai quitté le camp à nouveau depuis huit jours pour travailler dans une ferme. Je règne maintenant sur trois vaches, quatre veaux et deux taureaux, et sur je ne sais combien d'arpents de prairies à faucher (...) Quelle joie, malgré le gros boulot, de mener une vie presque normale, parmi de braves gens. Malgré quelques différences de coutumes bien compréhensibles, les paysans d'ici sont pareils à ce que nous connaissons, et les gars qui sont avec moi l'ont bien compris. SI CELA POUVAIT AMENER UNE MEILLEURE ENTENTE DES DEUX PEUPLES"<br /> <br /> <br /> <br /> Ces dernières majuscules sont de ma main. Et plus loin, il ajoute :<br /> <br /> <br /> <br /> "A propos du Chant du Monde, je conduis des attelages de taureaux; jusqu'ici je croyais que ça n'existait qu'en pays Rebeillard, mais tu vois ..."<br /> <br /> <br /> <br /> Oui, Alfred, nous VOYONS. Pas toujours très bien, car les temps nouveaux sont terriblement troubles. Mais on tente de faire de notre mieux. <br /> <br /> <br /> <br /> Et parfois, de très loin, Serge Fiorio nous y aide énormément.
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