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Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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9 octobre 2019

Gouache ou lavis d'encre ?

   L'unique photo dont j'en dispose - à partir de la numérisation d'une plaque de verre - étant en noir et blanc, s'agit-il d'une gouache ou bien d'un lavis d'encre ? Serge les pratiquant tour à tour à cette époque, je ne saurais le dire avec certitude tout en penchant cependant pour une gouache à cause de la lumineuse délicatesse du ciel ainsi que du fond de paysage, difficile à rendre, il me semble, par l'autre moyen.

Lombard015

Je crois qu'il faut examiner cette œuvre en la situant tout de suite dans son contexte historique d'après la date - en rien anodine - apposée à la suite de la signature : 8.6.39. C'est-à-dire que Serge a peint cette scène juste trois mois en amont de la déclaration de guerre du 3 septembre dont la terrible prémonition transparaît fort visiblement en cette scène.
Par l'imposante silhouette du couple de chevaux à l'arrêt changés en masses sourdes et aveugles, potentiellement monstrueuses, par l'attitude de l'homme (un Serge-Charlot triste à fendre l'âme, mains dans le dos comme un prisonnier qu'on va pendre) et celle de la femme assise au sol, tournée en sens inverse, est exprimé là un temps gravement immobile, d'arrêt, d'interrogation, d'inquiet et lourd pressentiment. Les ombres portées (rarissimes chez Serge, sauf justement à cette tragique période) sont également des plus dures et opaques ; comme si, dénaturé, cauchemardesque, un soleil pour moitié chtonien les projetait lui-même au sol d'en haut du ciel avec violence en même temps que la lumière.
Une ligne située à mi-jambes de l'homme et des chevaux traverse horizontalement l'œuvre, la divisant discrètement en deux. Ligne-frontière, de démarquation, au-delà de laquelle seul le regard somme toute audacieux de la femme - anima du peintre, sans doute - se projette au-delà, malgré tout le noir répandu autour d'elle, en direction de l'horizon... 

*

Les dérives de Catherine Chaumien, avec une lettre-poème de René Char

Un mince recueil, de style quasi télégraphique. Cependant porteur d’ambiances, bourré d’images, d’énergies...renouvelables ! Albion, De ton plateau chassés, L’arbousier et le chêne s’émeuvent. Qu’ont pesé nos larmes ? N'est-il pas, affleurante tout... Lire la suite

Poésie René Char 

*
AVIS A LA POPULATION !

Se mobiliser pour le Théâtre du Nord Ouest, Paris.

Une saison Shakespeare à partir du 15 octobre.
Ces saisons durent de 6 mois à un an, avec la possibilité pour les spectateurs de bénéficier d’un passeport permettant d’assister à tous les spectacles. À  partir du 15 octobre 2019 démarre une intégrale Shakespeare pour un an. Vous trouverez le détail de la programmation en suivant ce lien http://theatredunordouest.com/dow-programme-shakespeare2020-1.pdf

Se mobiliser pour le Théâtre du Nord-Ouest
Ce lieu si réjouissant pour la création est pourtant menacé. Il ne bénéficie d’aucune subvention et ne peut compter que sur ses recettes propres. La conjonction de plusieurs facteurs a rendu la situation critique : hausse du loyer et des charges, samedis désertés suite au mouvement des gilets jaunes, Ibsen peu connu des français... Le théâtre est sommé par son propriétaire de régler les 150 000 € d'arriérés de loyer d’ici au 31 décembre 2019. Sinon, c'est l'expulsion. Il compte sur les ventes de passeports Shakespeare et sur la mobilisation de son public fidèle pour sortir de l’impasse financière. Les soutiens sont possibles sur helloasso https://www.helloasso.com/associations/les-integrales/collectes/soutenir-le-theatre-du-nord-ouest-decouvrir-shakespeare ou directement auprès du théâtre. 

À partir de 150 euros de don, le passeport Shakespeare est offert.

Les dons au profit du TNO – association d'intérêt général, Les Intégrales du Nord Ouest 
– ouvrent droit à une réduction de 66% du don de l'impôt sur le revenu, et de 60% de l'impôt sur les sociétés. 

Un lieu dédié à la création théâtrale depuis 23 ans !
Le Théâtre du Nord-Ouest, un lieu de création libre et collectif aujourd’hui menacé.

C’est un pari fou, une improbable réalité :
un lieu où metteurs en scène et acteurs peuvent développer leurs talents sans contrainte de rentabilité.
C’est à Paris que se trouve ce lieu atypique, dans le quartier animé du 9e arrondissement, tout à côté de la brasserie Chartier et face au Palace. Caché dans une arrière-cour, se trouve le théâtre du Nord-Ouest. 
Cabaret qui accueillit à la Libération Edith Piaf, Yves Montand ou Charles Trenet à leurs débuts, le lieu devint cinéma en 1954 puis théâtre en 1997, investi alors par la Compagnie de l’Elan dont Jean-Luc Jeener, actuel directeur du théâtre, est l’un des fondateurs. 

Donner une chance à des projets ambitieux et de jeunes auteurs
Habité par la passion du théâtre, Jean-Luc Jeener conçoit la scène comme une vocation à laquelle tout doit être subordonné et, en premier lieu, les contingences matérielles. Il donne une chance à des projets ambitieux ou à des compagnies et auteurs sans expérience sans se soucier de la rentabilité ; c’est l’art pour l’art. Du moment que l’accord est donné, les metteurs en scènes, les jeunes compagnies, peuvent utiliser le lieu sans payer aucun frais et présenter leurs œuvres au public. Les recettes sont mises en commun. Une fois les frais fixes payés, ce qui reste est partagé de manière égalitaire. 

Ainsi, on pourra assister au Théâtre du Nord-Ouest aussi bien à un classique réunissant vingt acteurs sur scène ou à des œuvres théâtrales réputées difficiles, ou encore à des pièces d'avant-garde de jeunes auteurs inconnus. Avec beaucoup de réussites, mais aussi quelques monumentaux ratages. Jean-Luc Jeener le revendique : laisser s’exprimer la passion de la scène ne conduit pas nécessairement à des chefs-d’œuvre mais n’est-ce point la qualité de ce lieu que de permettre de tenter et de ne pas toujours réussir ?
Peut-on encore avoir le droit à l’imperfection aujourd’hui ? Dans un théâtre d'art et d'essai, il y a forcément des essais inaboutis.

Une communauté d'artistes qui s'entraident
Ce lieu hors norme, qui défie toutes les logiques de rationalisation, a créé une forme de communauté autour de lui : une communauté d’acteurs et de metteurs en scène, de techniciens qui s’investissent bénévolement pour que ce lieu perdure. Le théâtre, qui ne bénéficie d’aucune subvention, demande à ceux qui y jouent de s’investir dans le fonctionnement : la caisse, l’ouverture des salles, le ménage, tout est géré par ceux qui y jouent et mettent en scène. Une communauté aussi de spectateurs, de fidèles, qui sont là tous les soirs. 

La programmation est aussi foisonnante et complexe que le fonctionnement.  Elle propose des intégrales d'auteurs classiques : tout le théâtre de Victor Hugo en 2002 (même Les Burgraves et Cromwell !), tout Ibsen en 2018, tout Tchékhov en 2019. Et des saisons thématiques avec des pièces contemporaines : Justice & Politique, Dom Juan et le libertinage   

 

 

 

 

 

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Commentaires
C
Quelle beauté,quelle tristesse, quelles interrogations!<br /> <br /> Le voyage dans lequel Serge nous emmène est effrayant,le visage grave du personnage , la femme faisant corps avec la terre et l'imposante masse des chevaux est écrasante. Malgré cette ambiance glaciale.....quelles émotions....quel grand d artiste.
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