Cavalier dans la neige : rêve ou réalité ? par François-Mangin-Sintès.
Je retrouve cette photo d'un cavalier dans la neige que Serge Fiorio a peint en 1993 et qui fut exposé à la Tour-d'Aigues. Ce tableau qui est l'un de mes préférés (en fait, il y en a beaucoup trop pour que je puisse en désigner un seul ! ) illustre avec justesse le propos d'André Lombard du 28 juin : « un ciel sur la terre », une formule qui sied à merveille aux intentions du peintre.
Plus que dans d'autres sujets traités sur le même thème, dans ce tableau, le cavalier sans repère d'amer, sans objectif à atteindre, village ou maison, colline, montagne, s'élance dans un silence cosmique vers un au-delà. Équilibre parfait du ciel et de la terre, la terre aperçue par l'œil bienveillant d'un cosmonaute tant elle apparaît comme une partie visible du globe terrestre vue de l'espace. Seuls ce long nuage blanc dans ce ciel noir et profond, l'arbre dénudé, la rare végétation, quelques minuscules rochers, le tracé rectangulaire et fugitif d'un champ sous la neige, nous rappellent qu'il est bien des nôtres et que son destin d'homme est celui de tous les hommes. Les dimensions spatiales sont grossies aux dimensions de l'univers, un peu comme la tête de Langlois à la fin du roman.
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Trois liens :
Cavalier dans la neige.
Autres cavaliers dans la neige par Ismaël.
Synthèse par François Mangin-Sintès.