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Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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20 janvier 2016

Une autre carte à Marguerite Fiorio.

Photo Emile et Ernest

Deux des cinq enfants Fiorio issus de Joseph le chasseur de brigands et de Marguerite l'aubergiste (Ludovic, Émile, Ernest, Rose, Antoinette) : ici,à gauche, Ernest, mari de Técla et papa d'Inès. À droite, Émile, le papa de Serge, Aldo, Ida, Ezio. Dès 1925, les deux frères s'associent pour exploiter la carrière à ciel ouvert de Taninges, en haute-Savoie. Deux cartes de Giono à sa tante Marguerite.

La carte est envoyée de la ville d'Oignies (Pas de Calais) proche de celle de Lille (Nord) où se sont alors installés tout un temps Ernest et Técla. Lui, en bon Fiorio, y travaillant dans le domaine de la maçonnerie et des travaux publics, son épouse excellant, elle, dans celui de la couture. Elle enseignera d'ailleurs son savoir-faire à Ida, la sœur de Serge, venue auprès d'elle apprendre le métier.

Le contenu est sur le mode humoristique de l'autodérision et - clin d'œil - écrit quasi phonétiquement en patois provençal qui était la langue maternelle de leur mère Marguerite Fiorio, provençale ayant tenu, entre de nombreuses autres, une auberge à Meyrargues. (Son frère, Jean-Antoine Giono, le père de l'écrivain, était lui-même né à St-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône).

Photo Emile et Ernest Verso

 

Le texte - un peu rustre quand même - peut en être traduit ainsi :

Chère maman,

voilà tes deux oiseaux de mer,

le plus petit et le moyen.

N'ayant pas pu t'aller trouver par le train,

ils sont allés se fourrer là-dedans (le studio du photographe).

Quand tu les auras bien regardés

Ne vient pas dire qu'ils te font chier......

Caresses de tes deux nigauds.

Émile et Ernest.

 

PS : ci-dessous, photographie de l'un des nombreux établissements tenus tout au long de sa vie par Marguerite-la-maîtresse-femme-cuisinière-aubergiste. Il s'agit ici de La Bialera - l'établissement étant baptisé du nom du ruisseau d'à-côté - située à Cirié dans le Piémont italien.

Cantine La Bialera Cirié PiemontL'homme perché en train de saluer le chapeau à la main est Joseph Fiorio, le grand-père de Serge. 

 

TRADUCTION de notre ami Agostino :

 

Un’altra cartolina postale a Marguerite Fiorio.

Photo Emile et Ernest   

   Due dei cinque figli Fiorio (Ludovic, Émile, Ernest, Rose, Antoinette) nati da Joseph, il cacciatore di briganti, e da Marguerite l’albergatrice: qui a sinistra, Ernest, il marito di Tecla e papà di Ines. A destra Émile, il papà di Serge, Aldo, Ida, Ezio. Dal 1925, i due fratelli si associano per gestire la cava di Taninges, in alta Savoia. La cartolina è spedita dalla città di Oignies (Calais), vicino a quella di Lille (Nord), dove Ernest e Tecla si sono insediati per un certo periodo di tempo. Lui, da buon Fiorio, lavorava nel campo della muratoria e dei lavori pubblici, lei, sua moglie, eccelleva in quello della sartoria. Ne insegnerà l’arte anche a Ida, la sorella di Serge, venuta presso di lei per imparare il mestiere. Il contenuto è in guisa umoristica autoironica e – allusivo - scritto pressoché foneticamente nel patois provenzale, che era la lingua materna della loro madre Marguerite Fiorio, provenzale, conduttrice, tra i tanti, di un albergo a Meyrargues. (Suo fratello, Jean-Antoine Giono, il padre dello scrittore, era nato anche lui a St-Chamas, nelle Bouche-du-Rhône). Il testo, un po’ grossolano, può essere così tradotto:

 

Chère maman                                                                 Cara mamma

A qui tei dous gabian                                                     Ecco i tuoi due uccelli marini,*

Lou plu picioun et lou mésan                                       Il più piccolo ed il mezzano

An pas pousqu t’ana trouva mé lou trin                    Non avendo potuto raggiungerti col treno

Sê soun foura a qui dédin                                              Si son ficcati qua dentro (lo studio del fotografo)

Quant li auras ben regarda                                           E quando li avrai ben guardati

Dighes pá ché te fan cag…..                                          Non venirci a dire che ti fan cag….

caressô dei tei dous darnagas.                                      Carezze dai tuoi due babbei.

Qui sotto la fotografia di uno dei numerosi edifici gestiti durante tutta la sua vita da Marguerite la  la padrona-che tira avanti la baracca-cuoca-albergatrice. Nel nostro caso si tratta de La Bialera – come era stata battezzato il posto a causa del fatto che lì accanto scorreva un corso d’acqua – situato a Cirié, in Piemonte.

Cantine La Bialera Cirié PiemontL’uomo che saluta col cappello in mano, in piedi sulla ringhiera, è Joseph Fiorio, nonno di Serge.

 */*/*

*: seguo la traduzione che ne dà André Lombard. Curiosamente, consultando Lou tresor dóu felibrige ou Dictionnaire Provençal-Français curato da Frédéric Mistral alla voci Gabian e Darnagas troviamo scritto:

Gabian

DarnagasEd ecco che gabian rimpalla con il termine darnagas del finale della poesiola che Ernest ed Emile inviano alla loro madre perché entrambi i termini richiamano delle specie d’uccelli (rispettivamente il gabbiano e l’averla) e pure definiscono una caratteristica della personalità: sciocco, idiota, babbeo, tonto, insulso, stupido, imbecille.

 

 

 

 

 

 

 

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