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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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3 mai 2015

Deux Manèges.

Manège Ph Bétant Jacques 3Photo Jacques Bétant

   Heureuse coïncidence, tous ces différents chevaux de manège - les uns peints, les autres photographiés - sont venus faire un tour presque en même temps sous mes yeux dans la même journée. Aussi, il m'a tout de suite paru opportun de répondre à l'invitation évidente d'en confronter ici les deux images pour mieux en apprécier l'une grâce à l'autre : le manège, peint, de Serge, très peuplé dans son raffinement ornemental, et celui, pris sur le vif, de la photo d'Izis, dépouillé, lui, que la foule a déserté mais dont les chevaux - déserteurs eux-mêmes de la fête foraine, plus qu'entre eux - sont cependant visiblement très heureux de gambader et même de s'élancer de joie sur place, comme des enfants joyeux jouant en toute liberté. (Une fine couche de neige - poudreuse ? - semblant recouvrir le sol, serions-nous en hiver, saison où le manège prend ses jours de vacances ?) 

Manège IzisPhoto Izis. Manège au Jardin des Tuileries. Paris 1950.

Izis est venu une fois à Montjustin dans les années cinquante, entraîné par Robert Doisneau ; mais très étonnamment, aucune photo ne témoigne de son passage à la maison Fiorio. Dommage, car ce photographe, toujours resté un peu dans l'ombre des grands noms de la photographie dite humaniste de son époque, est un artiste au regard parmi les plus sensibles, et des plus chaleureux.

Fils de Pégase par nature et en esprit, le cheval inspire les artistes depuis la nuit des temps immémoriale, habite leur bestiaire fabuleux ; tout autant que devenu aussi, réellement, cheval de bois, il attire encore à lui aujourd'hui les enfants de tous âges, dont, entre autres grands rêveurs, certains peintres et photographes au cœur tendre dont l'âme d'artiste, ne s'étant jamais trop éloignée du pays d'enfance, est restée pure. En tout cas assez pour, dans leurs œuvres, faire rêver en nous faisant faire, tour à tour, de multiples tours de manège !

Mais rêver n'est pas dormir, c'est même tout à fait l'inverse : « Il y a tout un réveil qui se fait » disait très justement Serge tentant, tel jour, d'expliquer le succès de ses propres Manèges, essayant de donner une idée des raisons, conscientes et inconscientes, de leur force d'attraction constante auprès d'un large public - phénomène courant, il est vrai, de ce thème satellisant effectivement sur le plus grand nombre, toutes générations confondues.

En eux, l'enfance et le paradis ne sont pas limitrophes, mais plutôt se confondent, se chevauchent, s'interpellent, se répondent et, nous prenant par la main pour remonter ainsi ensemble le fleuve Alphée*nous entraînent loin en amont, haut en nous-mêmes, nous rajeunissent. Nous voilà ravis, en route vers la source, enfantine en fait, de toute joie parfaite : le retour au pays de l'innocence par la voix royale, subtile et fabuleuse d'une chevauchée, idéale pour l'âme, sur une monture de rêve !

*«...les hommes, eux-mêmes, passent ainsi par des pertes souvent durables, et en resurgissent ensuite, recouvrant mystérieusement, souvent à la fin de leur vie, leur paysage premier...»  Roger Caillois.

PS : Il est a remarquer avec quel goût très sûr le Manège peint est parfaitement encadré, avec grand souci et respect de l'esprit de l'œuvre par un heureux rappel des ors et des jeux de miroirs de la fête foraine. Chapeau bas à l'heureux propriétaire pour cette mise en valeur tout à fait réussie !

Et puis : jamais deux sans trois, reçu ce message illustré de notre ami Jacques Ibanès.

Le destin a encore frappé à sa façon : à la diable, sans prévenir.
Avant-hier, il y avait à Vinassan (le village où nous demeurons) le traditionnel vide-grenier du 1er mai, sans doute le plus important du département. Alexandra, la Princesse Dézécolles, a immédiatement repéré un lot important de livres d’école anciens. Tellement anciens que je crois même avoir reconnu des manuels que j’utilisais à l’école primaire !
Elle a donc fait acquisition d’un lot de 32 ouvrages (à 1 euro/pièce, elle pouvait).
Et voilà que tout à l’heure j’en prends un, je l’ouvre au hasard et ... (voir photo).
Une admirable percussion avec ton bel article découvert ce matin !

Manège livreClic gauche sur le texte pour une meilleure lecture.

Je t’embrasse.
 
jacques ibanès
06 67 23 58 99
site : http://perso.orange.fr/ibanes/ 
 
Et aussi, pour faire bonne mesure, de la part de notre amie Alexandra Collet : Le refrain des chevaux de bois de Brassens.   

 

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