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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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17 mars 2014

Salon de Noël 1978 chez Grossi.

   Pour son Salon de Noël  1978, la galerie Pierre-Hélen Grossi d'Apt a choisi de présenter trois peintres, dont Serge. Les deux autres étant Hervé Dubreuil et Antoine Serra.

Concernant Serge, le dépliant en tryptique servant de carton d'invitation reproduit un de ces Auvent comme il aimait les peindre, dans la plus pure façon et le plus pur esprit surtout de sa propre tradition : une belle récolte de fruits et de légumes disposés ou répandus en abondance au premier plan comme dans certains petits marchés de village qu'il situe parfois également en lieu et place, abrités sous l'aile habituelle d'un pan de toit qui sert aussi de visière au regard pour mieux le garder sur terre.

Auvent chez Grossi

Fruits du travail des hommes, oignons, choux, carottes, pommes, courges et bettraves, vont être remisés, mis à l'abri en précieuse réserve dans une pièce ou sur des étagères, ainsi bien protégés des rigueurs de l'hiver qui ici s'annonce déjà par une bonne couche de neige recouvrant toute la plaine au second plan.

Encore une fois, le nom de Bachelard vient sous la plume avec force, en référence directe à La terre et les rêveries du repos. Le silence dans lequel nous imaginons baigner complètement la scène y est d'une qualité si pure et pour cela si impressionnante — surnaturelle presque ! — qu'il se pourrait peut-être bien qu'on puisse y entendre descendre du ciel, se balançant comme un duvet, une plume, le moindre flocon de neige ! On sent qu'il crée, en outre, une intimité entre ces deux hommes, les pousse à méditer chacun sur soi et sur le monde, cueillant ainsi ensemble, côte-côte, les fruits de leurs encore récentes activités sous les rayons ardents du soleil. La ville est au loin, pyramidale comme les cubes assemblés d'un jeu d'enfant, presque irréelle, tandis que nous sommes sans doute dans un hameau des plus royalement solitaire. 

Encore une fois, le peintre donne ses pleines dimensions au travail des hommes de la terre en en prolongeant de bon cœur la valeur très haut, jusqu'au spirituel. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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