Théâtre au village II
Sur son dessin pour le programme de 1961 du Théâtre au village (en relation avec le billet du 3 mars 2014) Serge installe cette fois-ci sur une place une scène à ciel ouvert dont le décor de la pièce — si peu couleur locale —d'un autre temps et d'une autre région, d'un autre pays peut-être, tranche donc avec l'unité architecturale des toits et des façades hautes-provençales dessinés à l'arrière plan autour du sobre et familier clocher du village. Le dessin se prolonge encore jusqu'aux collines environnantes et aux très légers nuages.
C'est avec des moyens très simples que son art personnel du dessin s'accorde, lui, parfaitement à ce qu'il veut ici exprimer ; vie villageoise et représentation théâtrale faisant — par ses Carnavals, pour ne prendre qu'un exemple —déjà partie de sa biosphère !
En dehors de la pièce, dont on ne sait rien encore, tout est dit par contre de ce qui se passe ou plutôt va bientôt se passer, en partage dans l'esprit des comédiens et dans celui du public : "La véritable décentralisation est celle dont non seulement l'initiave mais aussi les ressources essentielles, viennent de la province " est-il écrit dans la sommaire présentation due à la plume de Pierre-Aimé Touchard. Chacun des éléments de la troupe et chacun du public, de ce côté-là, œuvrant ensemble.
Je ne sais exactement combien de saisons durèrent les tournées du Théâtre au village, mais encore aujourd'hui on ne peut que saluer la fine sensibilité de ses organisateurs (Faustin Ripert et Henri Saigre), leur courage et leur intelligence. Sans oublier de rendre aussi hommage au public qui, d'entrée, dans chacun des villages, fut ravi de se prendre au jeu.
D'autres documents ci-joints en appendice parleront maintenant d'eux-mêmes, bien mieux que je ne peux le faire.
Traduction de notre ami Agostino Forte.
Questa volta, nel suo disegno per il programma del 1961 del Théâtre au village (si veda la mia comunicazione del 3 marzo 2014), Serge sistema su una piazza la scena a cielo aperto di una commedia, il cui arredo (non proprio di colore locale, anzi d’altri tempi e d’altra regione, forsanche di un altro paese) tronca con l’unità architettonica dei tetti e delle facciate alto-provenzali disegnati in secondo piano, attorno al sobrio e familiare campanile del villaggio, prolungando poi il disegno fino alle colline che lo contornano e oltre, in un accenno di nubi.
È con questi semplici mezzi che l’arte personale del suo tratto si accorda perfettamente a ciò che vuole qui esprimere; vita rurale e rappresentazione teatrale facendo già parte della sua biosfera, come nei suoi Carnevale tanto per fare un esempio.
Al di fuori della commedia, di cui nulla ancora si sà, tutto è detto invece di ciò che succede o fra poco accadrà in condivisione di spirito tra commedianti e pubblico. “La vera decentralizzazione è quella in cui non solamente l’iniziativa ma anche le risorse essenziali vengono dal territorio”, così verrà scritto nella sommaria presentazione dovuta alla penna di Pierre-Aimé Touchard. In questo modo ognuno dei componenti della compagnia così come del pubblico si trovano ad agire insieme.
Non so esattamente per quante stagioni si protrassero le rappresentazioni del Théâtre au village, ma a tutt’oggi non si può che rendere omaggio alla fine sensibilità dei suoi organizzatori (Faustin Ripert e Henri Saigre), al loro coraggio e alla loro intelligenza. E non dimentichiamo nemmeno l’omaggio da rendere a quel pubblico che, sin dall’inizio, frequentando le piazze, fu felicissimo di farsi coinvolgere.
Accludo qui di seguito altri documenti che potranno aiutare a gettare un ulteriore sguardo e diranno da sé ben più di quanto potrei.