Une lettre de Privat-Jean Molinier
Le temps à la pluie m'ayant contraint à ne pas toucher ce matin à mon bâton de promenade dans les bois (où, pour ma consolation, sortiront donc bientôt oronges et cèpes !), j'ai mis le nez dans des boîtes de documents personnels d'où m'est venue entre les mains cette courte épistole du poète-compagnon charpentier P-J Molinier avec qui, alors fraîchement entré au lycée de Manosque, j'avais tout de suite pris contact.
Et, par-delà notre grande différence d'âge, nous devînmes tout naturellement bons amis tandis qu'avec un peu de recul, et ajoutée à d'autres, cette rencontre s'avéra être de celles ayant finalement influencé maints essentiels de mes choix de vie.
Cependant, n'empêche, suivant je ne sais pourquoi justement à la lettre les consignes de son proche voisin et ami Jean Giono qu'il me cite d'enthousiasme, je n'ai jamais fait partie de l'Association des Amis de Giono ; au contraire, pourtant, de quatre ou cinq autres auxquelles, jusqu'ici, j'ai choisi de rester fidèle.