Magnan à propos de Fiorio
Fiorio est à l'origine d'un phénomène peu courant : il a fait pénétrer la peinture dans les intérieurs bas-alpins, en quelques endroits où même les livres de Giono ne pénètreront jamais. Je l'ai dit dans une préface que je lui ai consacrée.
Certaines œuvres de Fiorio ne sortiront jamais, pour quelque exposition que ce soit, des alcôves où on les a accrochées comme des portraits de famille. Les hommes qui en usent ainsi ne savent pas ce que peinture veut dire, ni œuvre d'art. Il ne leur viendrait même pas à l'idée d'acheter pour moins cher quelque chapelle à cyprès ou quelque bleu champ de lavande à la foire voisine. Pour la première fois il est permis de dire : ceux qui ne l'aiment pas ne sont pas d'ici.
Pierre Magnan, Les promenades de Jean Giono, page 113.
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Un autre poète de la famille
Pierre Magnan : dédicace(s) de Pour saluer Giono
Un monstre sacré
