La vallée heureuse...

 La paix règne sur Fiorio de toile en toile, de sujet en sujet et d'année en année.
Pierre Magnan
Dans Mes rencontres avec l'œuvre.

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En regardant ce tableau je réalise, au même instant, que j'ai vu plus de Fiorio après la disparition de Serge que lorsqu'il était encore bien vivant parmi nous et qu'il peignait chaque jour. Ce qui, à la fois, enrichit et modifie la perception que j'avais jusque-là de sa peinture. Le flux défilant des tableaux du passé s'écoule en goutte à goutte au même rythme que celui des tableaux qu'il peignait.
Depuis la source de jadis, l'oeuvre de Serge continue d'avoir lieu en un rythme lent et régulier, sans tambour ni trompette, comme à son habitude.
Depuis sa mort, je pense toujours qu'il continue de peindre, une façon à moi de le garder vivant et d'encore échanger avec lui à travers ses œuvres.

François Mangin-Sintès

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...il règne en cet instant, de toute sa puissance, 

un simple jour d'été, au fort de la saison,

confondu par avance en l'histoire des âges.

Jean Mogin

Dans son grand poème Vue plongeante (sur la Haute-Provence).

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   Heureuse haute vallée du Calavon, de l'Encême ou bien encore de l'Aiguebelle ; toutes les trois familières au peintre qui toujours les chérit en son œuvre !
Celle-ci fait partie du catalogue de la vente Art & Utopie qui vient d'avoir lieu le 7 mai dernier chez Ader à Paris, dans le 9ème.

Huile sur toile, signée en bas à gauche, 38 x 46 cm

Commodément intitulé Paysage aux oliviers par le commissaire-priseur, le tableau y est escorté de la citation suivante de Claude-Henri Rocquet extraite de son Rêver avec Serge Fiorio, paru en 2011 :  « Il me semble que les paysages de Fiorio ne sont pas tant ceux de Taninges et de Haute-Savoie, le pays de sa jeunesse, ou de Haute-Provence, ou du Luberon, que ceux qui entourent la ville de Sienne, et dont les peintres, les Primitifs siennois, ont fait une image du paradis, un cantique de la Création. » 

Après quoi, vraiment, qu'ajouter, en le cas, qui ne soit mièvre ou superfétatoire ?

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Lettre sur la Haute-Provence.

Sur les traces de Serge Fiorio1/5, par Gautier.

Sur les traces de Serge Fiorio, 2/5, par Gautier.

Sur les traces de Serge Fiorio 3/5, par Gautier.

Sur les traces de Serge Fiorio 4/5, par Gautier.

Sur les traces de Serge Fiorio 5/5, par Gautier.

Ciels, terre et rêve par Jean Benoist.
Au pays du pays intérieur.
La pause du bûcheron.
Grande souche, rêve et réalité.
Impromptu 19. Terre et ciel de Haute-Provence.

Comments

[JJP]

Avec modestie et une grande sincérité, François Mangin-Sintès dit nous dit une vérité visible : …peu importe l’identification exacte des paysages que Serge Fiorio peint, l’essentiel c’est que ses tableaux rappellent et ressemblent à ceux auteur la ville de Sienne, « dont les peintres, les Primitifs viennois, ont fait une image du paradis,…"



Par contre, c’est vraiment très commodément, que le Commissaire priseur d’une vente récente titre avec prétention inutile une toile de Serge « Paysage aux Oliviers » , vraiment pour ne pas risquer se tromper !



Heureusement, Pierre Magnan confirme combien dans l’oeuvre de Serge, « La paix règne sur Fiorio, de toile en toile, de sujet en sujet et d’année en année ».



André Lombard décide ne rien devoir ajouter « Après quoi, vraiment, qu’ajouter, en le cas, qui ne soit mièvre ou superfétatoire. »



Je me risque cependant à dire que les oeuvres d’un.e artiste parlent d’elles-même à chacun.e de nous et que nous en entendons ce que bon nous semble, riches propos différents certainement pour chacun.e.



Tandis qu'inspiré par la toile Les Hauts Plateaux, in CCAS Manoque), Jean Mogin que je regrette ne pas avoir pu connaître mais dont j’apprécie la force des mots, d’ajouter à son tour : « ...Il règne en cet instant, de toute sa puissance, en simple jour d’été, au fort de la saison, confondu par avance en l’histoire des âges. »



Laissons-nous donc guider par les oeuvres de nos artistes.

JJP