Surréalisme...
Silencieux, le peintre est le maître, mais plus encore le serviteur, d’un art de silence, d’un silence essentiel : révélateur. Sa famille est celle des ermites, des anachorètes, des contemplatifs, des voyants.
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Comme le sacré se camoufle dans le profane et le surnaturel dans le fantastique, le spirituel est caché dans l’ordinaire.
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Très présent dans la peinture Fiorio tout en n'en étant cependant qu'un des multiples "ingrédients", le surréalisme - dont Serge, d'ailleurs, n'employait lui-même le mot que très rarement, et encore le plus souvent à propos d'autres œuvres que les siennes - s'y manifeste (sans jeu de mot !) et y circule le plus souvent via des analogies de formes ou autres suggestions visuelles qui d'abord, mais à peine, effleurent l'esprit, puis y tracent et poursuivent leur chemin, invitant à une autre appréhension du sujet où, finalement, fantastique et mystère plus ou moins s'en mêlent, dévoilant souvent une résonance sensible avec celle, sous-jacente, de tel ou tel mythe fondateur.
Surréalisme spatial aussi, en lequel tout à son affaire Fiorio-le-géomètre jubile et convainc par des profondeurs de champ très grandes, démesurées, parfois à la Dali, pas loin, qui participent alors, en partie délirantes, d'un dépaysement très impressionnant : fenêtres carrément grandes ouvertes sur l'invisible, tout simplement !
Surréalisme pas mort, pas enterré !
Surréalisme ? Qu'est-ce à dire ? Quelque chose de peut-être bien contemporain à l'apparition de l'homme sur la Terre, existant donc depuis toujours ou presque – car n'est-ce pas déjà tout de même surréaliste comme geste que celui de peupler de... Lire la suite
