Thèmes Fiorio.

   Ce n'est qu'à partir de l'après-guerre, pas avant, que peu à peu certains tableaux se trouvent reliés, puis constellés, bien sûr selon leur sujet, en divers thèmes émergents bien particuliers qui, au fur et à mesure, architecturent et charpentent l'œuvre en train de se faire. 
Peu à peu, ceux-là mêmes deviendront nombreux ; certains foisonnants, comme le Paysage, par exemple, dès l'amarrage définitif, en 47, du peintre en le lumineux pays de Haute-Provence où il commencera à peindre la neige, thème essentiel. « Voyez donc comme le paysage, ici, se développe comme une fugue de Bach ! » dira-t-il d'autre part à une visiteuse, partageant ainsi haut et fort avec elle son enthousiasme pour la variété et la plasticité des paysages hauts-provençaux.

         
                Nature morte d'outils, HST, 50x61 cm. Début des années soixante.

Manèges, Souches, Peupliers sous un ciel d'orage, Carnavals au village, en forêt, en rase campagne, Épouvantails, Nativités, Scènes pastorales, Natures silencieuses, Marchés, Chantiers de maçonnerie, Intérieurs, Neiges, Scènes de fête foraine ou encore Bergeries sont les principaux thèmes, incarnant les plus évidentes lignes de force structurantes caractérisant l'œuvre.

Pour que des thèmes Fiorio se constituent et, de plus, se croisent, se mélangent et se marient, il faut d'abord disposer d'une solide capacité de renouvellement interne dans l'appréhension de chacun des sujets s'accordant, de surcroît, à celle des moyens du peintre en son métier comme en les capacités des arcanes de sa psyché. Le tout fortement imprégné d'affectif, en fait. Peindre sans aimer n'étant pas du tout dans son genre.

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