Bouteilles à la mer...
On voit deux seaux dans un puits monter et descendre ; quand l'un revient plein, l'autre doit y retourner.
Johann Friedrich von Schiller
*
Portrait par Pierre Ricou, 1992.
C'est ainsi que pendant des années j'ai vu Serge laisser "partir" chacun de ses tableaux, sans aucun regret - il n'en était pourtant pas de même pour lui du temps de sa jeunesse -, n'en retenant jamais bien longtemps tel ou tel auprès de lui, coupant volontiers le cordon, comme on doit pratiquer avec les enfants une fois qu'on les a "élevés"...
Il en fut ainsi, par exemple, avec le magistral portrait de Giono qu'il avait peint à 23 ans dans son bureau de Manosque, en 34, puis miraculeusement "racheté" à Paris un peu plus de trois décennies plus tard grâce à l'entremise de Lucien Henry, le seigneur de Forcalquier :
Serge, pourquoi, l'as-tu donc aujourd'hui cédé au musée Henri Rousseau ?
Oh, désormais, je l'avais assez vu !
Serge posant ici en compagnie de son premier portrait de Giono. Photo Robert Van Der Hilst.
Celui-ci après l'avoir vivement encouragé, dans les années trente, n'a cependant, vrai de vrai, jamais visité une seule de ses expositions ni mis une seule fois les pieds dans son atelier. Ce qui, entendons-nous bien, n'est pas là de ma part un reproche fait à l'écrivain, mais une simple "criante" - on en conviendra - constatation.
*
Traduzione a cura du Agostino Forte :
Johann Friedrich von Schiller
*
Sono come dei messaggi messi in bottiglia quelli che, più o meno bene, ci capita di scrivere giorno per giorno intorno a tutte quelle cose che ci stanno particolarmente a cuore. Non sapendo mai dove ciò possa andare successivamente ad arenarsi; a volte riuscendo tuttavia a convincere, a trovare compartecipazione, ad ampliare lo sguardo altrui o al contario focalizzarlo su questo o quel soggetto abbordati ...
Per anni ho visto Serge lasciar "partire" i suoi quadri senza alcun rimpianto - cosa di cui non era aduso in più giovane età -, non trattenendo mai a lungo presso di sé un quadro, anzi tagliando volentieri quel cordone, come si fa coi ragazzi una volta allevati ...
- Serge, perché glielo hai dato al Museo Henri Rousseau?
Serge in posa accanto al suo primo ritratto di Giono. Foto Robert Van Der Hilst.
(*) [http://galerie-alain-paire.com/index.php? option=com_content&view=article&id=33:lucien-henry-le-seigneur-de-forcalquier&catid=7:choses-lues-choses-vues&Itemid=109]
De la part d'Annick Rocquet :
DERNIERE REPRÉSENTATION LE JEUDI 3 OCTOBRE à 18h 30 AU THÉÂTRE DU NORD-OUEST.
Oreste d’après Alfieri de Claude-Henri Rocquet, dans la mise en scène de Bernard Lefebvre et Hélène Robin, avec Ludovic Coquin, Joana Kojunzic, Bernard Lefebvre, Frédéric Morel, Hélène Robin, Dominique Vasserot.
Cet Oreste est édité dans Théâtre du Labyrinthe, tome 2 du Théâtre complet de Claude-Henri Rocquet publié par les éditions éoliennes.
Théâtre du Nord-Ouest 13 rue du Faubourg-Montmartre, Paris IX. Rés. : 01 47 70 32 75
Passeport : 125 €. Lectures : 8 €.
Tarif 23 €, Tarif réduit 13€.
Métros : Grands Boulevards, Le Peletier.
*
Quelques liens :
Les tribulations du premier Portrait de Giono.
Pierre Ricou, In memoriam.
Pierre Ricou. Sur une photo du plateau des Frâches, au Contadour.
Dédicace et signatures.

