Du jardin de Lucienne.

Porter bonheur est si lourd à porter !

Lucienne Desnoues

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   Ce muguet à six brins - bigre, un mélodrame ! -, je l'ai cueilli à la maraude dans le jardin des mots cher à la chère Lucienne grâce à l'aimable complicité de son ami Régis Dejasmin qui a mis tant de ses beaux poèmes en musique, chantés aujourd'hui par Aude Marchand.

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Quelques liens :

Dans le jardin des mots.

Noël de l'ordinateur par Lucienne Desnoues.
Une épistole de Lucienne Desnoues aux Fiorio
Natures mortes par Lucienne Desnoues.
Un court poème que Lucienne m'offrit.
Le bombyx de Noël. Un conte de Lucienne Desnoues.
Noël du monde à l'envers par Lucienne Desnoues.

Fabuleuse Lucienne ! 5. Fablier : bon de commande.
Fabuleuse Lucienne !
Lire Lucienne Desnoues.
Jean Mogin.
Lucienne Desnoues.Quelques lignes et une photo.
Fabuleuse Lucienne ! 5. Fablier : bon de commande.
Le livret Trois de Montjustin.
Rencontre et article de Claude-Henri Rocquet.

Une épistole de Lucienne Desnoues aux Fiorio

De Lucienne Desnoues à Colette (1)

 De Lucienne Desnoues à Colette (2).

De Lucienne Desnoues à Colette (3).

 Causerie de Lucienne Desnoues. 1ère partie. (Pour le centenaire de la naissance de Colette).

Causerie de Lucienne Desnoues, suite et fin.

De Villon ... à Desnoues, par Ismaël.

Pour Marcel Thiry

Lire Lucienne Desnoues.

Un court poème que Lucienne m'offrit.

De nouveau Lucienne Desnoues (pages extraites d'Habemus Fiorio !).

Sur une photographie de Lucienne Desnoues.

La vigne d'Aldo, par Lucienne Desnoues.

Hors-d'œuvre spirituel, par Lucienne Desnoues.

Noël de la maison neuve, par Lucienne Desnoues.

Jean Mogin.

Après vingt ans, par Lucienne Desnoues.

Une simple citation de Lucienne Desnoues.

Travail et mobiles poétiques, par Lucienne Desnoues.

La vie...gne de Jean Mogin.

Quelques traits rouges et une baguette de Sourcier, par Gérard Allibert.

La vie est un tango.

INVITATION pour le 7 ET le 14 octobre à Céreste.

Le livret Trois de Montjustin.

Lucienne Desnoues ou la poésie de la terre.

Natures mortes, par Lucienne Desnoues.

Lucienne Desnoues.Trois vers orphelins ?
Le sourcier Lucien Jacques, par Lucienne Desnoues.

Lucienne Desnoues à Gréoux.

Marcel Thiry et le tournoi...par Lucienne Desnoues.

Un fromageon de mots.

Je me souviens de Montjustin par Gérard Oberlé.

Comments

[JJP]

Une fois de plus, André Lombard nous éclaire de poésie, de couleurs, de liens, d’attention,… avec une habitude si régulière et tellement acharnée que je ne parviens pas à lui répondre souvent.

Il faudrait que nous nous y mettions tous pour aider André à faire de tous ses signes un grand hommage retentissant à Serge Fiorio, à la poésie et à la vie.



Mais aujourd’hui, le parfum du jour oblige.

Je saisi donc l’occasion que donne ce jour du brin porte-bonheur et du souvenir des barricades pour répondre, penser avec André au Porter bonheur est si lourd à porter ! de Lucienne Desnoues.



Merci André, pour ce signe du jour, ce porte-bonheur, véritable brin du muguet qui pousse entre ombre et lumière à la lisière de la forêt dont tu n’as pas dérangé l’orée. Tu préférais faire cueillette à maraude dans le jardin des mots de Lucienne. J’applaudis.

Ces six strophes que tu as été rechercher pour notre bonheur et notre plaisir, ce choix et cet envoi circonstancié est un vrai porte-bonheur.



Nous savons toi et moi que le muguet en est le symbole comme le trèfle à quatre feuilles. Le trèfle sauvage dont Lucienne raffolait. Tellement que je lui ai prêté pour orner son jardin de plantes une pierre, arrachée aussi en catimini, à un monument de ma ville. En hommage à la poétesse j’avais taillé sur chaque face un brin de muguet chaque fois différent, depuis la tige seule au brin à une, puis, deux, trois, quatre feuilles et puis une autre encore avec une foliole tombante,… un bloc comme un dé du destin.



Lucienne a quitté son jardin d’herbes folles en y laissant ce cube en pierre tendre de Messancy. Le jardinier qui entretient ce lopin de terre entre les restanques avait promis de me le rendre. J’espère qu’il trône toujours en bonne place pour distiller son bonheur.



C’est que ce cube a six faces, évidement !



Porter bonheur est si lourd à porter !



Ce cube en pierre de 13 cm d’arête, pèse 2 kg.350.

C’était lourd à porter discrètement, mais quand on aime on ne sent pas l’effort.

Ce Porter bonheur serait-il si lourd à porter ! ?

Que ce soit dans le jardin des mots ou dans le jardin d’herbes folles, ou entre les pierres, il est agréable de l’y chercher.



J’aurais voulu te cueillir un des brins qui fleurissent maintenant dans le jardin de notre Provence du Nord, mais, frileux, je suis resté terré dans la ville, Capitale, dit-on, pendant qu’une manifestation bat le pavé et crie sous les fenêtres.



Ne serions-nous pas heureux de vivre ?



Porter bonheur est si lourd à porter !

Lucienne Desnoues présageait le débandade



…Le voilà donc qui se défeuille

De cette feuille de surplus.

Désormais il ne pâtit plus

De passer pour un farfelu

Ni d'avoir à changer le vent des destinées.

Le voilà bien correct, bien vert car il a plu.

Mais toute son âme est fanée.



Mais :



…Lucienne était tout aussi attentive aux signes, aux exceptions à la règle, aux surprises, aux bigarures de toutes sortes, partout toujours présents dans la nature et tout aussi bien, donc, dans la nature humaine...ou végétale ! disait André Lombard, le 1er novembre 2015 dans le blog de Serge fiorio !

André Lombard, dans cet ouvrage continu, a le grand don de nous y guider et de tisser les liens entre les gens de bonne composition.



A me dire ce que tu tisses entre ce jour, ton article et le mélodrame, tu me fais sourire… (Je n’avais pas lu ton texte du 1er novembre 2015).



Tu y mêlais Serge qui avait dessiné la 1ère de couverture de l’édition Fantaisies autour du Trèfle (Editions Les Cahiers de Garlaban, Aubagne, 1992).



Je découvrais aussi sous ta plume que: « Porter bonheur est si lourd à porter ! est la phrase que Lucienne choisit d'inscrire de sa belle écriture calligraphique sur l'une des faces d'un strict cube de pierre blonde imitant une pièce de savon de Marseille qu'un visiteur lui avait offert. Elle le fit voisiner chez elle, sur une étagère de sa terrasse couverte parmi les plantes qu'amoureusement elle y chérissait, avec un gros et lisse galet gris-bleu de la Durance portant, lui, cette sentence étonnante du poète Norge, son illustre beau-père : Chassez le surnaturel, il revient au galop ! »



J’ignorais que Lucienne avait noté le bloc de pierre et en parlait.

J’ignorais avoir été ce « Visiteur.»

J’ignorais que Porter bonheur est si lourd à porter !



Prends soin de toi et jardine aussi, encore,… André.

Nous avons tous un jardin à nous, un jardin à bonheurs.

Et nous, plus nous y cueillons pour les autres, plus il y en pousse pour nous aussi. Il n’y a que les barbares qui, dans leur perversité, foulent outrageusement nos campagnes et qui font fâner nos efforts d’aimer. Ceux-là ne méritent même pas le poids subtil du parfum d’un brin.



Merci pour ce muguet, porte-bonheur dit-on, comme le trèfle à quatre feuilles.

Jean Paul,