Le bombyx de Noël. Un conte de Lucienne Desnoues.
Chassez le surnaturel, il revient au galop !
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Écrire des contes de Noël. Rien d'étonnant à cela de la part d'un poète comme Lucienne Desnoues, tellement liée aux saisons depuis toujours, si hautement sensible à leur rythme, à leur enchaînement dans leur défilement, comme à leur contenu respectif, à ce qui les civilise aussi : us et coutumes, « fêtes fixes, fêtes mobiles », rites domestiques ou autres.
Familière de célébrations bien à sa façon du grand mystère à la fois ontologique et ancestral qui nous environne, et dans lequel – autre liquide amniotique – en vérité nous baignons. Mystère que bon gré mal gré, chacun, chacune, nous incarnons nous-mêmes en partie, mais intimement, tout au long de la vie. Toutes choses – sur ce vaste registre des sens, croisant celui de toute destinée – que la très chère Lucienne-la-sensitive ressentait très fort, parfois furtivement dans l'instant " banal " ou plus particulier ; le plus souvent au quotidien, tel un puissant levain profondément à l'œuvre en son esprit à travers le déroulement de chacune de ses journées. Profane et sacré y ayant partie liée, comme en son écriture à cheval sur les deux.
En dehors d'innombrables autres sujets fort inspirants pour son extrême sensibilité sans cesse en éveil, en alerte, en chasse, Lucienne avait donc tout aussi naturellement le goût d'écrire sur Noël, en virtuose ! Sa plume se changeant alors – tradition du conte ou du poème de Noël oblige – en merveilleux sésame capable d'ouvrir sans tapage sur d'autres réalités dans le surgissement, alors à chaque fois forcément miraculeux, d'un surnaturel toujours subtilement imaginé.
Ne déclarait-elle pas « prolonger le furtif par l'écrit » ? Ou encore : « Le mystère est comme moi très sauvage et n'aime pas trop qu'on l'analyse » ?
Le conte qu'on va lire ne fait pas partie du recueil paru en 1980 chez Jacques Antoine, je l'ai déniché dans l'un des innombrables bulletins – numéro 56 de janvier 89 – qu'ont régulièrement publiés, pendant des années, Les Amis des Arts de Reillanne, sous la houlette d'Henriette et Émile Lauga.
PS : dans le courant de l'année 2018 devrait paraître une douzaine de fables de La Fontaine humoristiquement – mais pas que – réécrites par les soins de Lucienne. Cela même dans la revue annuelle de la Société des Amis de La Fontaine, Le fablier. Nous en reparlerons bien sûr plus en détail pour que, le moment venu, celles et ceux que cette publication intéresse puissent se la procurer.
Quelques liens :
De nouveau Lucienne Desnoues.(Pages extraites d'Habemus Fiorio !)
Travail et mobiles poétiques par Lucienne Desnoues.
Bonne et heureuse année 2017 ! Préface Desnoues
Marcel Thiry et le tournoi...par Lucienne Desnoues
Pour Marcel Thiry par Lucienne Desnoues.
Noël de la maison neuve par Lucienne Desnoues
Sur une photographie de Lucienne Desnoues
Note de service d'époque et de la main même de Lucienne XIV à son maître jardinier
De Villon ... à Desnoues par Ismaël
Lucienne Desnoues ou la poésie de la terre
Causerie de Lucienne Desnoues. 1ère partie
Causerie de Lucienne Desnoues, suite et fin
Rencontre et article de Claude-Henri Rocquet
Lucienne Desnoues, clin d'œil dans un livre d'or
L'orme et le cerf perdent leurs branches par Ismaël
Quelques traits rouges et une baguette de Sourcier par Gérard Allibert
La vigne d'Aldo par Lucienne Desnoues.
Le sourcier Lucien Jacques, par Lucienne Desnoues
Après vingt ans par Lucienne Desnoues.
Hors-d'œuvre spirituel par Lucienne Desnoues.
Entre Lucienne Desnoues et Jean Mogin.
Une épistole de Lucienne Desnoues aux Fiorio
Natures mortes par Lucienne Desnoues
Noël du monde à l'envers par Lucienne Desnoues
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Une pétition :
Hervé GUERRERA: Ni SUD, Ni PACA, Mais PROVENCE !







