Un brin de la vie à Montjustin
Montjustinien discret malgré qu'il se trouve alors au sommet de sa célébrité, Henri Cartier-Bresson se penche ici respectueusement et en toute amitié vers celle qui - maman de Jeanine, belle-mère d'Aldo Fiorio, le frère de Serge - est alors la doyenne en titre du village qu'elle a choisi pour y vivre tout le temps de sa retraite : Madeleine Paillet.
Discrète elle aussi, ne ménageant pas sa peine pour leur venir en aide, elle sera alors d'un grand secours pour les Fiorio dans leur courageuse aventure d'enracinement en Haute-Provence.
Datant probablement des années quatre-vingt, la photo pourrait bien être de Robert Doisneau (que "la mamie" avait bien connu pour lui avoir vendu un bien en région parisienne; ce qui amena le photographe à venir à Montjustin rencontrer Serge) ou pourquoi pas - instant décisif oblige ! - d'Henri Cartier-Bresson lui-même !
En vérité, elle est due au talent d'un montjustinien de cœur : Michel Zanghi que je remercie ici vivement pour ce généreux partage de document.
En complément :
Charles Tillon à Montjustin
Sur un Montjustin au dessin
Robert Doisneau en l'un de ses portraits du peintre Serge Fiorio
Dans le miroir des jours vient de paraître !
Henri Cartier-Bresson et le portrait d'Henriette-Émile Lauga
Sur une photo d'Henri Cartier-Bresson
HCB à la BnF
Mystérieuse signature...
Montjustin à la belle époque
Montjustin : les Riches heures.
Albert Vidalie à Montjustin. Un article de Fernand Baussan.
Sur les traces de Serge Fiorio 5/5, par Gautier.
Henri Cartier-Bresson au dessin.
Henri Cartier-Bresson au dessin (2).
Henri Cartier-Bresson. Une évocation.
Le livret Trois de Montjustin.
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Et aussi :
La photo de Michel Zanghi est éblouissante ! Et puisque tu cites H C-B, je le cite aussi : « La photographie est un couperet qui dans l'éternité saisit l'instant qui l'a éblouie. »
Quel grand moment ! Le regard de la Mémée est d'une telle intensité, l'imploration des yeux, l'abandon, le visage légèrement incliné. Henri la salue dans un geste de la main si fraternel, si affectueux, en s'inclinant lentement et avec respect, comme le ferait un prêtre devant l'autel. Ici, tout fait flèche et atteint son but. Ils sont humains au possible.
À propos d'un célèbre tableau du Greco, Henry de Montherlant a écrit : « Il y a le réel et il y a l'irréel. Au-delà du réel et au-delà de l'irréel, il y a le profond. C'est le profond que me suggère la Présentation du Capitaine Romero ».
Uno scampolo di vita a Montjustin
Malgrado si trovasse al culmine della celebrità, Henri Cartier-Bresson fu un abitante discreto di Montjustin. Qui lo vediamo chinarsi con sincero ed amicale ossequio verso colei che, in quel momento, è la decana ufficiale del villaggio in cui ha deciso di ritirarsi in pensione: Madeleine Paillet, la mamma di Jeanine e suocera di Aldo Fiorio, il fratello di Serge. Altrettanto discreta e prodiga nel prestare loro aiuto, sarà di grande ausilio ai Fiorio nella loro coraggiosa avventura di radicamento in Alta Provenza.
Databile probabilmente agli anni ’80, la foto potrebbe ben essere di Robert Doisneau (che “la nonna” aveva conosciuto per avergli venduto un bene nella regione parigina; a cagione di ciò si deve l’arrivo del fotografo a Montjustin per incontrare Serge) o, perché no – il momento fatidico obbliga! – di Henri Cartier-Bresson stesso. In realtà essa è dovuta al talento di Michel Zanghi, legatissimo a Montjustin, che qui vivamente ringrazio per avere messo generosamente a disposizione il documento.
André Lombard
Henri Cartier-Bresson e Madeleine Paillet
La foto di Michel Zanghi è affascinante. E dato che citi Henri Cartier-Bresson lo cito pure io: « La fotografia è un coltello che nell’eternità inchioda l’istante che l’ha impressionata. »
Quale grande momento! Lo sguardo della Nonna è di una tale intensità, gli occhi imploranti, l’abbandono, il viso leggermente inclinato. Henri la saluta con un gesto della mano fraterno, affettuoso, inchinandosi lentamente e con rispetto, come farebbe un prete dinanzi all’altare. Qui tutto raggiunge l’obbiettivo. Qui è tutta un’umanità a parlare.
J-Emile Blanche – Henry de Montherlant, 1922
A proposito di un celebre quadro di El Greco, Henry de Montherlant aveva scritto: « C’è il reale e c’è l’irreale. Aldilà del reale e aldilà dell’irreale c’è il profondo. Ed è il profondo a suggerirsi nella Présentation du Capitaine Romero ».

Δομήνικος Θεοτοκόπουλος ἐποίει - Doménikos Theotokópoulos lo fece
Non si vuole paragonare una fotografia ad una pittura ma si può essere d’accordo che un’emozione provata davanti ad una fotografia vale l’emozione provata davanti ad una pittura.
François Mangin-Sintès
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