L'avant-dernière exposition Fiorio en date
L'avant-dernière exposition Fiorio en date a eu lieu du samedi 20 juillet jusqu'au 15 septembre 2013 à la galerie Pierre-Hélen Grossi d'Apt - aujourd'hui définitivement fermée - dans le Vaucluse. Une foule de visiteurs et d'amis fervents, passionnés, y étaient venus y admirer 72 œuvres au total, toutes de grande qualité, et quelques-unes majeures, telle cette très mystérieuse Cérémonie du cheval, par ailleurs fort représentative de ce que fut en quelque sorte sa toute première manière ; Serge l'ayant peinte sur bois, en 1936, à Taninges.
Ayant ouvert sa galerie en 1972 sous les auspices de la peinture de Serge, Pierre-Hélen Grossi eut la bonne idée, voulant alors fermer bientôt, de le faire encore en sa compagnie, cette fois en lui rendant à sa façon de galeriste, un dernier hommage. Pour ce faire, il me demanda d'écrire quelques mots de présentation globale de ce que le public allait découvrir. Ce que je fis, bien sûr, de grand cœur aussitôt.
En voici le texte, in extenso, pour mémoire :
Fruit des quatre saisons mûri au soleil intérieur l'œuvre de Serge.
Fruit de chaque saison ses toiles innombrables, singulières.
Par sa sincérité et ses sources d'inspiration, ses qualités d'exécution, cette peinture est unique ; elle est assurément parmi les plus originales de notre temps et sa renommée, parce qu'internationale, n'est plus à faire.
Oui, chez lui, c'est la peinture elle-même, son esprit, qui mène la danse : l'artiste lui-même n'a qu'à s'exécuter. Mais qui s'en plaindrait ! surtout pas Serge, pour preuve : " Je ne sais pas à qui dire merci, mais je lui dis merci tous les jours !" Sous entendu, " en peignant ! " : main dans la main, bien sûr, avec sa création, en un juste retour des choses, un bel accomplissement.
Sur tout cela, aucune rude théorie sur l'art de peindre, ni de discours marchand ou enjôleur ; son seul diapason étant de réussir, par le métier, à exprimer les mystères du monde, celui d'exister et, toujours " l'air de rien ", sans un mot de travers ou de trop, nous en faire partager à la fois le sens et la force.
Souhaitons maintenant que d'autres manifestations de ce genre puissent facilement voir le jour pour maintenir la flamme vive de l'œuvre toujours vivante, faire en sorte qu'ici et là elle dispense sa chaleur et répande sa lumière, toutes deux bienfaisantes, dans un monde, entre nous soit dit, qui en est en manque crucial, en grand besoin vital !
Pour cela, heureusement que les éventuels prêteurs de tableaux de Serge, en général, ne se font pas prier et répondent positivement à l'appel, ayant par eux-mêmes une belle et haute conscience de ce que sont les œuvres d'art : une richesse à partager !
Où donc organiserons-nous la prochaine exposition ? Et quand ? Je lance ici les deux graines ensemble, à la volée ! Comme il est souhaitable, sur le plus long terme alors, que s'ouvre aussi un jour par ici — quelque part sur le territoire des ces Alpes de Lumière qui furent pour la peinture de Serge ses terres d'élection — non pas un Centre, ni un Espace, mais bien une Maison Fiorio où le public pourra venir découvrir, se ressourcer ou rêver, le temps d'une simple halte, ou plus longtemps, devant des documents de toutes sortes mais surtout face à des œuvres originales.
NDLR : (Depuis, il y a eu l'exposition initiée par Jacky Michel, président des amis de Lucien Jacques qui eut lieu du 4 juillet au 12 septembre 2015 à la méditathèque Lucien Jacques de Gréoux.)
PS : 19 mai 2017 : je mets un bémol à mon enthousiasme dans cet article : trop de déconvenues m'ont, depuis, convaincu de ne plus participer à aucune manifestation commerciale concernant l'œuvre de Serge Fiorio, ni à donner ma caution - d'aucune façon - à ce genre d'événement.
Désormais, seules les médiathèques, les bibliothèques et les musées, pourront compter sur un éventuel et possible soutien de ma part.
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Le livret Trois de Montjustin.