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Serge Fiorio - 1911-2011.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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27 septembre 2025

Vous avez dit Paraïs ?

   Dans l’une de ses chroniques récemment parue dans Haute-Provence Info à propos de la fabrication jadis, en d’autres temps, de draps dans le pays de par ici, l’ami Marc Jean écrit entre autres ceci : « Cela peut étonner, car plus d’actualité, mais il existait autrefois dans le pays de Forcalquier des fabricants de draps. On mentionne au XVIIème au village d’Ongles des cardeurs à laine et des marchands drapiers. L’abbé Jean-Joseph-Maxime Féraud écrit en 1884 au sujet de Forcalquier :  On trouve dans cette ville plusieurs filatures de cocons (sic), quelques manufactures d’étoffe et de toiles .

Cette activité a dû se poursuivre, puisque dans ma famille on a recueilli de vieux draps dont il nous fut précisé qu’ils étaient en lin et avaient été tissés à Saint-Michel l’Observatoire. Au toucher, ils sont d’une toile grossière aussi raide que la Justice, plus question d’y dormir dedans. Une amie de la famille, avec son franc-parler, s’écria en voyant ces draps  Mais ils datent de quand Jésus-Christ était jeune homme !  »

   Lecture qui m’a dirigé sur Manosque vers la maison de Jean Giono qui s'appelait déjà bien longtemps avant lui, puis de son temps aussi et encore de nos jours, Le Paraïs ; autrement dit, lieu où l'on parait les toiles, dont les draps.
Parer étant pris dans le sens (par ailleurs encore utilisé aujourd'hui en cuisine) d'y mettre la dernière main pour en faire des produits finis.

Alors, sans être aucunement superstitieux mais sensible au sacré, je me dis qu’il est quand même heureux que Giono lui qui, soit par ignorance crasse, si ce n’est pas plutôt, ce que je crois, par la plus pure mauvaise foi, méprisait si fort la langue provençale jusqu’à carrément en nier publiquement l’authenticité n’ait pourtant pas cru bon d’oser débaptiser cette maison qui, puisqu’on l'identifie si souvent à un Noé, fut véritablement son arche personnelle, y ayant imaginé, écrit, et justement peaufiné la grande majorité de son œuvre ; confirmant donc ainsi, par sa propre continuelle activité de parfait écrivain français, l'immémoriale vocation provençale du Paraïs le bien nommé.

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