Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Serge Fiorio - 1911-2011.
Newsletter
43 abonnés
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 372 472
17 juillet 2024

L'ivresse de Noé. Une exposition à ne pas manquer !

   Si la peinture est analogue au miroir, ce n’est pas essentiellement en ce qu’elle imite et reflète le visible, mais en ce qu’elle est pour le peintre un moyen, un instrument, de connaissance intérieure, de communion mystérieuse avec notre mystère, le mystère d’être. Or, cette connaissance accomplie, cette œuvre, la voici, pour autrui, visible et sensible, savoureuse, admirable. Mais dans cet étrange miroir, nous avons la capacité, à notre tour, accueillant l’œuvre, la contemplant, de nous connaître, de nous découvrir, de nous inventer, de nous reconnaître, par le regard et par le rêve, la rêverie, la pensée.

 Claude-Henri Rocquet

   C’est, sans aucun doute possible, sous les auspices de sa bonne étoile conjugués à ceux de bienheureuses prédispositions natives qu’un séjour de six mois à Paris chez Henri-Pierre Roché insuffla à la jeune Raymonde (Ripert par son futur mariage avec Serge, le peintre) l’amour de l’art, orientant ainsi en ce sens tout le restant de sa ligne de vie.

   Aujourd’hui hôtesse des lieux, initiatrice et organisatrice hors pair de ce rendez-vous estival du haut Vaucluse en le château-forteresse de Caseneuve, au-dessus d’Apt, c’est elle-même qui, avec enthousiasme au fil de la conversation ou de la visite guidée, nous conte de grand cœur la providentielle rencontre de deux amis peintres – par ailleurs tout à la fois sculpteurs, dessinateurs, graveur aussi pour Coubine et confie à qui veut l’entendre tout ce qu’elle connaît d’eux, de leur amitié comme de leur cheminement et itinéraire respectifs dont elle perpétue véritablement avec talent la singulière autant que rigoureuse et précieuse mémoire.

   Multiples en l’éventail des genres et réalisées à diverses époques de sa vie, les œuvres de Serge Ripert caractérisent la majeure partie du parcours de cette riche exposition ingénieusement repartie en le double écrin de pierre claire de deux salles basses aux voûtes médiévales.
Moins nombreuses, mais présences frappantes, magistrales même, à bien des égards, celles d’Othon Coubine constituent ici un vivace hommage de fidèle admiration et de profonde reconnaissance envers cet « allié substantiel ».

   Proposé là à notre regard immédiat et puis s’imposant alors derechef de lui-même comme sujet de choix à une inéluctable méditation une fois de retour à la maison, le tout est aussi, in situ, un rare autant qu’original focus sur tout un pan resté jusque-là encore bien trop souvent méconnu de la pourtant féconde autant que foisonnante vie artistique ayant eu lieu et prospéré entre Lure et Luberon au cours du XXe siècle.
Aussi, n’y ayant pas vu passer le temps, lorsqu’on quitte l’exposition en son cadre idéal, l’on n’a déjà plus qu’un désir, celui de pouvoir très bientôt y retourner afin de bénéficier du plaisir il faut le dire, passablement stupéfiant une fois en présence de tant d’œuvres si diversement émouvantes de s’en trouver à nouveau le cœur et l’esprit subtilement nourris et fortifiés d’aussi noble manière.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité