Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Serge Fiorio - 1911-2011.
Newsletter
40 abonnés
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 364 706
19 mars 2023

Carnaval de mi-carême par Jean Pantaille

   Dans son livre Pour saluer Fiorio, A. Lombard nous apprend mille choses sur ce peintre admiré. La première sur sa date de naissance, sa mère affirmant qu’il était le 7 pour la St-Serge, mais déclaré seulement le 11 par son père. Fiorio s’en amusait en disant : « Je suis né du 7 au 11 » !

Serge bébé

Né en 1911, Serge Fiorio était dans sa jeunesse à Taninges (Haute-Savoie). Il deviendra carrier à quatorze ans, auprès de son père. Là-bas, une fois l’an, les habitants se découvraient des talents d’imagination pour fêter Carnaval. On pillait les malles des greniers. Un âne était revêtu de l’écharpe tricolore et on lui réclamait un discours ! Et presque tout le monde se déguisait. Il n’y avait plus de barrières de classe et on retrouvait les paillardises païennes avec bonne humeur. Le grand art, disait Fiorio, était d’arriver à être incognito plusieurs heures et à le rester, si possible, toute la soirée.

Carnaval au village 61x50 cm, 1990
Carnaval au village
, hst, 61x50 cm, 1990

Cet évènement important durait trois jours par semaine : le jeudi, le samedi et le dimanche, pendant quasi un mois ! Fiorio poursuit : « Au cours de la dernière journée, Carnaval bourré de paille était promené dans les rues accompagné de pleureuses. De temps en temps il était lancé en l’air à l’aide d’un drap et on le conduisait au supplice pour être attaché à la colonne de pierre de la fontaine et le brûler publiquement. Pendant que les pleureuses arrivaient au maximum de leurs talents sonores et théâtraux…nous entonnions tous en chœur sur l’air d’un choral de Bach joué par la fanfare :

          Tu t’en vas et tu nous quittes
          Carnaval, mon bon Carnaval
          Mais avant payes-nous un litre
         
Carnaval, mon bon Carnaval »

Ensuite on brûlait Carnaval.

On comprend pourquoi le thème de Carnaval a été si fréquent dans la peinture de Fiorio !

En 1931, J. Giono, cousin du père de Fiorio vint les voir à Taninges. Voyant sa peinture, il dit à Serge : « Continue, continue, n’écoute personne ».

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité