Jules Mougin : un facteur-poète au purgatoire ?

   D'abord, tous mes vœux chers lecteurs, et merci pour les vôtres déjà reçus, ceux encore à venir. Je vais tâcher d'en faire bon usage !
Ces jours-ci je pensais fort à Jules Mougin aujourd'hui environné d'un grand silence...Alors j'y suis allé de mon petit article, le fallait !

Ô Jules, sans doute qu'il n'y eut jamais jusque-là sur Terre un autre facteur des Postes ayant écrit et envoyé autant de lettres que toi.
À la ronde et bien par-delà ! Pour les cas graves, comme au moindre prétexte, confidence pour confidence, coups de gueule pacifistes ou autres, battements ou mal de cœur en toutes lettres, pour le plus pur plaisir d'écrire aussi ! Par goût, par jeu, comme, aussi bien, par incurable nécessité intérieure.
Tournée générale toujours entièrement manuscrite ! Quantité de dessins au Bic ou à la Sergent-Major en prime ! Tout le temps bon poids, bonne mesure !

Or, aujourd'hui autour de toi c'est le silence, pas d'écho, rien par "retour de courrier", un silence avare et froid qui s'installe, en devient dur, tel un black-out, comme si ça ne suffisait pas que tu sois hélas déjà parti pour l'autre rive, y retrouver Jeanne et Jean en particulier.
Oh, mais quelle injustice à ton égard ici-bas, toi la plupart du temps si enthousiaste, en verve, quoique si grave au besoin, et si volubile ! Distribuer, distribuer, semer, partager entre mille et un, entre mille et une, foi de facteur dans l'âme, n'est-ce pas !

Amis et proches de Jules, unissez-vous ! Vous qui avez reçu, dans les deux sens du terme, ouvrez donc maintenant vos tiroirs en son honneur, décachetez de nouveau. Pour de bon en gage d'amitié fidèle, profonde et véritable, scannez, photocopiez puis, comme lui, n'ayez pas peur d'aller ensuite jusqu'au bout en envoyant aux uns et aux autres par courriels ou par la poste !
Si vous le voulez bien, rendez ainsi à César ce qui appartient à Jules ! « Je voudrais ne pas crever idiot ! Pouvoir aimer, encore, après ma mort ! » fut, paraît-il, son dernier mot. Aussi, selon ce vœu qui, on peut le croire, lui fut cher, qu'il pleuve ainsi un peu partout d'un peu partout – car la Terre a soif, terriblement, plus que jamais ! - nombre de ses lettres, de ses dessins ; le cachet de l'ordi ou de la poste faisant foi de la vôtre en faveur de celle du facteur-poète qui écrivait, justement, en toute et pleine connaissance de cause : « On ne perd pas son temps en écoutant son cœur. »

Au fait, à quand Jules aux Correspondances de Manosque ?

On peut retrouver cet article sur le site du Salon littéraire où il est paru en premier.

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Dans le miroir des jours vient de paraître !
Jules Mougin.

Lucien Henry par Jules Mougin.

Jules Mougin, Jeanne et Serge.

Pages d'écriture par Jules Mougin.

Une dédicace du facteur-poète Jules Mougin.

Jules Mougin. Le billet de Gérard Allibert.

Jules Mougin : Écouflant le 19 mai 1968.

Aujourd'hui, elle porte coiffe blanche et rose par Gérard Allibert.

Une page de Jules, présentée par Gérard Allibert.

Jules Mougin : une rétrospective... en vue !

Texte de Bernard Clavel.
Préface de Bernard Clavel et aperçu sur Jules Mougin.
Dans les troglodytes de Jules et Jeanne Mougin.

2011, 26 minutes, une vidéo de Bernard Baissat : JULES MOUGIN, hommage.
Jules Mougin aux Correspondances. De la part du calligraphe Henri Mérou.

Comments

[JJP]

Aves mes voeux pour cette nouvelle année à l'attention de tous les lectures et correspondant.e.s du Blog de Serge Fiorio et en particulier pour André Lombard, lui aussi, facteur des belles lettres !

Je prends les avis et invitations d'André comme autant de signes pour une année construite sur notre optimisme et sur nos communications positives. Suivons l'exemple d'André pour protéger et échanger toutes les lettres reçues dans notre vie, tous ces messages littéraires qu'il convient de metttre au grand jour. C'est ce qu'André réussit à faire sur le blog, soignons ses commis de poste. Nous pouvons l'aider; nous avons certaines quelques trésors dans nos tiroirs ou cartons. A bientôt, pour lire d'autres messages. Merci André!

[jacques ibanès]

Je n'ai hélas jamais rien reçu de ce Jules-là, mais foi d'Ibanès, c'est bien le plus beau message de voeux que j'aie lu de ma vie. Merci André!