J'ai tout récemment lu...
J'ai tout récemment lu dans Les Soirées de Paris et sous la plume électronique de Philippe Bonnet y rendant compte d'une BD, qu'on pourrait, rien qu'en posant cet album comme un coquillage contre l'oreille, ainsi entendre battre le cœur de Wally - 94 ans aujourd'hui - à travers sa pathétique histoire.
Plus précisément, il écrit ceci : « Toutes ces histoires de guerre, d’Occupation, de déportation, de terreurs, nous semblent bien lointaines. Et pourtant le cœur de celle qui a confié son histoire à l’infirmière bat encore à l’heure où nous écrivons ces lignes. Le cœur, c’est bien connu, produit comme un sourd bruit de tambour. Un son qui vient de loin et que l’on pourrait presque entendre en pressant, comme un coquillage, cette précieuse BD contre l’oreille. »
Et, lisant ces lignes, je me suis dit que - sa peinture et sa vie se trouvant être inséparables, ne faisant qu'une, même - en appliquant le même procédé à l'une ou l'autre, en fait à n'importe laquelle des peintures Fiorio, le même genre de phénomène pourrait également avoir lieu ; le cœur étant bien, en effet, au cœur justement de son Credo d'artiste.
N'est-ce pas lui, l'autodidacte de première, qui a d'abord remarqué puis déclaré : « Peu de peintres savent oublier ce qu'ils ont appris pour ne laisser parler que leur cœur » ?
Ou écrit, alors de sa plus belle plume : » Quand l'esprit, le cœur, la main, travaillent à exprimer ce qui a été vécu et senti au plus profond d'un être, l'émotion passe. »
Ceci encore, de sa part sans appel : « Le plus important n'est pas de reproduire mais de transmettre l'émotion reçue, qu'elle passe dans l'œuvre est essentiel. Si une œuvre nous touche au cœur, c'est qu'elle vient du cœur et par là devient familière. Je n'ai jamais été intéressé par la peinture sans poésie, vide d'émotion et de sensiblité. Il ne faut pas croire que l'œuvre sera plus conséquente si les matériaux employés, par trop insolites, surprennent. Un chiffon sale, même étiqueté et catalogué Art contemporain, reste un chiffon sale. »
D'autre part, c'est à l'occasion de la deuxième exposition Fiorio à la Galerie du Haut Pavé, quai Montebello à Paris, en 1961, que - rendant compte dans Les Lettres françaises des impressions de sa visite - le critique et collectionneur Georges Besson remarque, entre autres, que dans cette peinture « il n'y a jamais, nulle part, assure-t-il, de maladresse de cœur. » Quel plus bel et plus vibrant hommage pouvait-il bien rendre ainsi à cette peinture via la constatation et la mise en évidence de cette particularité dont le peintre, il est vrai, a le secret ?
Mais au lieu de procéder avec la toile à la façon émise par Philippe Bonnet à propos de la BD, je préfère pour ma part tout simplement m'y tenir, au contraire, à bonne distance dans une bonne lumière et puis, autant que possible, ouvrir alors profondément les yeux et non seulement les paupières.
Jusqu'au cœur.
François Mangin-Sintès a également sa propre façon d'appréhender et de voir un Fiorio : « Un Serge en vaut un autre, chaque tableau est une étoile et toutes entre elles forment ce ciel de paix et de lumière que Serge nous a légué. D'un tableau à l'autre, je n'ai jamais établi des échelles de comparaison ou de valeur. Je connais l'homme qui les a peints. Chaque tableau vit dans le cœur de celui qui sait le regarder. »
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Texte de Georges Besson.
Texte de Philippe Cottenceau.
Texte de Serge Bec.
De Waldemar Georges à C-H Rocquet.
Texte de Jean-Louis Depierris.
Texte de Jean Mogin.
Texte d'Anatole Jakovsky.
Texte de Georges Mounin.
Texte de Marthe Savon-Peirron.
Texte de Simone Jouglas.
Présentation de Serge Fiorio et de sa peinture par Eugène Martel.1942.
Précisions relatives à la Présentation de Serge Fiorio et de sa peinture par Eugène Martel,1942.
Présentation de Serge Fiorio et de sa peinture par Yves Farge.1942.
Fruit des quatre saisons (revu et augmenté).
UN AUTRE POÈTE DE LA FAMILLE.
Une citation de Picasso.