La Corne

   François Mangin-Sintès voit dans La Corne bientôt mise en vente à Manosque le prototype des Souches.

Cela semble défendable, mais il faudrait cependant arriver à savoir avec certitude si Serge n'a pas peint de Souche en amont de La Corne. À commencer par la première du genre : La Grande Souche qui, comme La Corne, est datée de 1960.

 En tout cas il est vrai que les sujets sont proches par leur développement fantastique qui nous transporte et nous renvoie directement vers le monde des archétypes et leur puissante dynamique. Quant à leur insolite commun, surgissant dans un cadre - sous-bois ou paysage - en pleine nature, il sort carrément des sentiers battus des natures mortes.

Que de questions aurions-nous dû poser à Serge sur l'histoire, la généalogie et la genèse de ses œuvres ! Nous reste donc à intérroger ses peintures en les interprétant à la façon dont on interprête des rêves. Car ne sont-elles pas rêves avant tout ?

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Une Nature silencieuse de 1960.

Natures mortes, vraiment ?

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Traduzione del nostro amico Agostiono Forte :

   Così congettura François Mangin-Sintès: Il Corno, di cui sarà presto proposta la vendita a Manosque, è un prototipo della Ceppa.

Potrebbe essere plausibile, ma prima bisognerebbe arrivare a stabilire, con una qual certezza, se nella pittura di Serge Il Corno abbia preceduto  La Ceppa; a cominciare dalla capostipite: La Grande Ceppa, che al pari del Corno è datata al 1960.

Nel loro sviluppo imaginativo che ci porta e rinvia direttamente al mondo degli archetipi e alla loro imponente dinamica, si rileva comunque una contiguità dei soggetti. Riguardo la loro insolita comunanza, scaturita da una cornice eminentemente naturale (sottobosco o paesaggio), ci si deve chiaramente riferire ai sentieri battuti delle nature morte.
Quante domande avremmo dovuto porre a Serge sulla storia, la genealogia e la genesi delle sue opere! Non ci resta quindi che interrogare i suoi dipinti, interpretandoli allo stesso modo cui si è soliti interpretare i sogni. Perché, a ben guardare, non sono forse essi stessi materia di sogni?

Comments

[Jean Paul]

Devant de tels fantastiques, la proposition de notre ami André Lombard me semble justifiées: laissons venir à nous les émotions et les sentiments que les oeuvres picturales nous suggèrent silencieusement. Surtout si l'artiste n'a laissé aucune précision sur le sujet. Il nous a suffisamment gâté par ses rêves illustrés.



Je me permets de relever une grande différence dans les deux peintures (1960) soumises ici:

- La Corne est une terme d'organe de défense et d'ornement d'un animal; la teinte grise généralisée tant sur la corne elle-mêm que sur la tablette et le solide debout à l'arrière-plan me font penser à de la pierre. Je vois (et je rêve) d'un fossile. Serge en ramassait souvent; ils abondent dans la massif du Lubéron.

- La Grande Souche titre "végétal". Les couleurs des différents éléments de la composition, aussi, et l'arrière plan champêtre illustrent bien ce monde vivant.

J'imagine Serge, durant ses promenade de 1960, découvrir le fossile et les élancements d'une vieille souche émergeant d'une végétation envahissante.

Il aura, durant la même année, noté et rapproché dans son atelier ces deux formes courbes étonnement semblables.



Je ne voulais rien prétendre mais je dis une nouvelle fois merci à Serge qui m'.nous fait rêver et à André qui nous le rappelle utilement par les temps qui courent.

A bientôt, les deux amis.

JJP