À propos de "conférences".
Pour les "conférences"-Fiorio-façon-Dédé, il m'est venu l'idée que pour que soient suscitées et puis posées toutes sortes de bonnes questions (que le public en général trop réservé ne pose pas, ou en tout cas pas assez souvent à mon goût), il me faudrait pratiquer autrement que je ne l'ai fait jusqu'ici, ici et là de temps à autre : en "embauchant" une personne, une sorte d'intervieweur ou d'intervieweuse avec qui aurait été préalablement mis au point en ses grandes lignes un questionnaire ad hoc qu'il ou elle me ferait donc subir en direct.
Cela, étant d'office précisé au public en tout début de séance que, bien que pratiquant ainsi, la porte restait bien entendu béante pour des questions ou autres apports venant de qui prendrait sans problème la parole quand il le voudrait.
Car, le mutisme de sa part étant, au fond, comme de rigueur, on ne peut hélas guère compter sur un public "laissé à lui-même" en cours de "séance" pour faire surgir des "obstacles".
"Obstacles"qui, en fait, au lieu d'entraver, s'avèrent toujours être de nature à pousser plus haut et/ou plus avant à propos de tel ou tel sujet ainsi mis sur la sellette. J'en parle en connaissance de cause, l'ayant quand même parfois furtivement expérimenté.
À Digne, exemple cousin, personne n'intervenait jamais, jusqu'au moment où j'avais cru avoir terminé. Les questions sont alors venues, fusant toutes ensemble presque ! C'était beaucoup plus vivant évidemment, sans rien, pas une once de quoi que ce soit d'un tant soit peu "professoral" puisque, dès lors, il y avait échanges et "passes d'armes".
Procédant ainsi, par interview préparée à l'avance, le public (majoritaire) qui aime le "tout cuit" trouverait, lui, une riche pitance à se mettre directement dans le bec, tandis que d'autres personnes plus sensibles peut-être et plus courageuses à s'exprimer en public se sentiraient entraînées, émoustillées même, pour participer directement en prenant au moment qui leur paraîtrait le plus opportun...le train en marche !