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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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10 août 2019

Aimée Castain. Le rouet. Quelques notes éparses.

   Les individus demeurent flous : ils passent quelques fois devant nous, puis ils s’effacent sans qu’on puisse bien saisir qui ils étaient. Mais tout un milieu se révèle ainsi. Comme dans un paysage vu de loin, on ne distingue que rarement les détails individuels, mais les lignes principales sont nettes, dessinant les contours des travaux et des jours, les tâches accomplies, les inflexions dues aux grandes fractures de l’Histoire et de la société.

Jean Benoist

*

La machine a gagné l'homme ; l'homme s'est fait machine, il fonctionne et ne vit plus.

Gandhi

*

   Simplissime gouache. Mais en apparence seulement. Car riche de tant de choses. Qui dit beaucoup, loin de tout folklore pittoresque et très loin de la carte postale parfumée au temps jadis : séquence, au contraire, d'un solide art de vivre qui est, bel et bien, une forme de philosophie - de sagesse ? Participant en tout cas d'un mode de vie où c'est encore la main qui use d'un mécanisme, non la machine qui commande, imposant et le geste et le rythme.
Ingénieux appareil de transformation installé dans la maison plus que machine véritable, le rouet se situe, en réalité, au croisement de l'outil et du meuble de famille. 

Les scènes d'intérieurs campagnards et celles de travaux des champs sont des sujets familiers où Aimée excelle sans jamais parvenir à se répéter ; sans aucun doute parce que puisant directement à la source en chacune, elle exprime les moments essentiels d'un vécu réinventé de mémoire vive depuis le tréfonds de son être.

Le rouetLe rouet, gouache sur papier, 24x32 cm. sans date.

Chez Aimée, filer la laine brute du bout des doigts pour pouvoir ensuite la mettre mécaniquement en pelote fait partie des multiples activités domestiques. Mais pas que, puisque faisant vivre, cela alimente et entretient chez elle le feu intérieur ici métaphoriquement contenu dans la cheminée-athanor où il danse au second plan. 

Grand tabouret bas et rustique chaise vides suggèrent que d'autres personnes, enfants, voisins, ou autres proches, viennent parfois s'y asseoir pour raconter ou écouter raconter, y prennent place aussi pour la causette, l'échange ou la parlotte ; dévidant ainsi, dans le même temps, au pied du rouet en action, d'autres pelotes...

Cette gouache pourrait finalement bien être un autoportrait d'Aimée faisant un clin d'œil à elle-même au cours de son propre travail de transformation intérieure, ou bien encore une évocation toute particulière de son art de peindre par lequel, raffiné, le riche minerai du quotidien est transmué par la peinture dont - peinture dans la peinture, juste pour la citer in situ - deux tableaux sont peints aux murs.
Processus d'individuation à l'œuvre, dirait Jung.
C'est ainsi que, bien qu'encore anonyme de visage en cette gouache-ci, la fileuse a pris, au fil du temps, chaque fois un peu plus poétiquement figure humaine par le biais de chaque toile, de chaque gouache, de chaque dessin signé Aimée Castain.
Et si peindre fut, certes, un plaisir pour Aimée, ce fut aussi, avant tout, un moyen de satisfaire plus qu'une nécessité, un besoin vital, apparu à mi-parcours de son existence sur l'alchimique chemin de sa transformation intérieure.
Une œuvre après l'autre, elle
 se revêtit de cette activité de peintre non comme d'un simple habit ordinaire ou d'une nouvelle peau supplémentaire, mais comme d'une solide et efficace armure pour combattre idées reçues et préjugés tenaces sur la femme et la paysannerie, en authentique guerrier spirituel qu'elle fut.

*

Aimée Castain : à quand la prochaine expo ?
Aimée Castain. Une lettre des années 70.
Élisabeth Barillé : Aimée Castain ou L'école du ciel (1).
Élisabeth Barillé : Aimée Castain ou l'école du ciel (2).

Dans le sillage de la pensée de Jean Benoist.
Trois outils.  

 *
Aimée Castain et sa Famille paysanne.
Aimée Castain, In memoriam.
Aimée Castain par Philippe Cottenceau
Aimée Castain - 1917-2015 - bergère et peintre au regard neuf.
Aimée Castain (avec un texte de Serge).
La Crèche selon Aimée Castain.
Le Semeur.
Les Très Riches Heures d'Aimée Castain.

*
Un ambiente si rivela. Come per un paesaggio visto da lontano, raramente possono distinguersi dei dettagli specifici, ma le linee principali sono chiare, mentre disegnano i contorni dei lavori e dei giorni, i compiti assolti, i cambiamenti dovuti alle grandi fratture della Storia e della società.»
Jean Benoist
*
« La macchina ha conquistato l'uomo; l'uomo si è fatto macchina, non vive più, funziona. »
Gandhi

Rouet

                              L'arcolaio, tempera su carta, 24x32 cm., senza data

Una semplicissima tempera. Ma solo in apparenza. Ché ricca di tante cose. Una tempera che dice molto, lungi da qualsiasi folclorizzazione e ancor più dalla cartolina stile "vecchi tempi"; sequenza, piuttosto, di una solida arte di vivere che è, decisamente, una forma di filosofia (di saggezza?) Senz'altro qualcosa di partecipe a un modo di vita in cui, imponendo il gesto e il ritmo, è ancora la mano a dirigere un meccanismo, e non la macchina a comandare.
Più che una macchina vera e propria, l'arcolaio installato nella casa, è un ingegnoso apparecchio per la trasformazione, a metà strada fra un utensile e un mobile di famiglia. Le scene di interni campagnoli e quelle relative ai lavori nei campi sono soggetti familiari nei quali Aimée eccelle senza tuttavia ripetersi; con tutta probabilità perché andando alla fonte di ognuna, esprime i momenti essenziali di un vissuto reinventato dalla vivida profondità del suo essere.

Gandhi

Gandhi 1920.

Per Aimée, filare la lana grezza, usando la punta delle dita onde poterla successivamente costituire in gomitolo, fa parte delle molteplici attività domestiche. Nondimeno alimenta e mantiene in lei il fuoco interiore che vediamo danzare in secondo piano, metaforicamente espresso dal camino-athanor.
Un gran banchetto basso e una rustica sedia vuoti suggeriscono che altre persone, bambini, vicini, o altri confidenti, vengano talvolta a sedervisi per raccontare o ascoltare raccontare, prendendovi posto per portare quattro parole, avere uno scambio, fare una chiacchieratina; dipanandosi al contempo, ai piedi dell'arcolaio in movimento, nuovi gomitoli ...
La tempera potrebbe ben dirsi un autoritratto di Aimée mentre fa l'occhiolino a sé stessa nel corso del suo personale lavoro di trasformazione interiore, o anche una particolarissima evocazione della propria arte di dipingere per la quale, sgrezzato, il ricco minerale del quotidiano è trasmutato dalla pittura fissandosi ai due quadri sui muri - pittura nella pittura, accentuazione della citazione.
Processo d'individuazione all'opera, direbbe Jung.
E così, per quanto in questa tempera il volto rimanga ancora anonimo, la filatrice, col tempo, ha preso ogni volta un po' più poeticamente sembianza umana, firmandola - nel susseguirsi di tele, gouaches, disegni - Aimée Castain.
E se la pittura fu certo un piacere per Aimée, fu anche, prima di tutto, un modo di adempiere più che una necessità, un bisogno vitale, apparso a metà strada della propria esistenza sul cammino alchemico della sua trasformazione interiore.
Un'opera dopo l'altra, si rivestì di questa attività di pittore non come un semplice abito ordinario o una nuova pelle supplementare ma, da autentica guerriera spirituale quale lei fu, come una solida e valida armatura per combattere luoghi comuni e persistenti pregiudizi sulla donna e sul contado.

*

Une souscription :

Instants d'humanité par Hubert Blond, photographies de Sandy Rousson.

Les auteurs se sont rencontrés in situ , sur le rond-point occupé par les Gilets jaunes à l'entrée de Forcalquier, dans les Alpes-de-Haute-Provence ; là même où, il y a peu encore, l'actuel premier flic de France était maire du patelin. Heureux et... Lire la suite

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