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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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8 février 2019

Aujourd'hui, elle porte coiffe blanche et rose par Gérard Allibert.


Aujourd'hui, elle porte coiffe blanche et rose
...

 Révérence faite à un vieil ami facteur
assortie d'un hommage au Calendrier des Postes, Télégraphes et Téléphones

 *  *  *

« Je répète ici que les villages bas-alpins ont des noms sucrés, veloutés et caressants », l'entame immédiatement envoûtante de ce poème de Jules est bien connue pour qui, un beau jour, a jeté un œil curieux, puis enthousiaste, dans les écrits du préposé au courrier dans les environs de Lure, au milieu du siècle dernier.
Il est un des fleurons du Comptable du Ciel publié chez Robert Morel en 1960  et à ce titre a eu, en plusieurs occurrences, le plaisir d'être, ici, dans ces mêmes pages, l'invité de Serge. La dernière fois c'était je crois le 15 mars 2017. Je ne le recopie donc pas à nouveau (même si ce n'est pas l'envie qui m'en manque) mais je fournis le lien.
D'une part ceux-ci facilitent les voyages dans le temps.
Et puis, surtout, ils permettent dit-on de faire amitié avec les renards.
Ce n'est pas chose à négliger.

Jules Mougin.

Hé bien, de ce poème il existe une première manifestation datant du mois de février 1957. Ce jour-là le facteur Mougin regagne paisiblement le Revest-des-Brousses. En chemin il a mis pied à terre et posé son vélo à terre afin de cueillir un silex rouge qu'il vient d'apercevoir, là, dans le champ où rien ne pousse encore. Naturellement il rêve. D'ailleurs, pour la circonstance, Lure porte une coiffe blanche et rose ...

Paysage blanc et rose A
... au printemps


Le début du récit qu'il en fera est en prose, c'est un texte simple comme il les affectionne, une simple confidence offerte à son lecteur. Mais voilà qu'au détour de la route il entend sonner les grelots de cette solitude qu'il aime (Jules a, on le sait, l'oreille sélective). Et soudain le voleté du poème s'impose à lui ...

 

Poèmes Facteur D


C'est un premier jaillissement. La petite musique n'a pas encore tout à fait trouvé ses accords parfaits mais, déjà, elle commence à se faire entendre. Il faut laisser au blé pousser ses lances. Et à la mélodie trouver le meilleur de son murmure ...

Je rentre de tournée date donc de 1957 mais ce n'est que près de trente ans plus tard, en avril 1986, qu'il prend enfin encre d'imprimerie à Saint-Germain-des-Prés. Il est d'ailleurs dans ce recueil le premier des poèmes du facteur, c'est dire encore si son auteur lui a conservé toute sa tendresse.
Ce Saint-Germain et par suite ces Prés qui en sont la sève sont bien sûr ceux où Léo a planté sa vigne. En banlieue Toscane conséquemment. À tout juste deux coups d'ailes du Revest. Et de Montjustin pareillement. Là où peint cet autre rêveur éveillé que Jules aime et admire.

Poèmes Facteur A


Écoute les noms
, écrit-il encore. Écoute (leur) chant. Et de cet oratorio païen Jules Mougin ne cessera jamais vraiment d'imaginer des moissons nouvelles.

Depuis la fin des années soixante-et-dix le poète vit à La Motte-Chemellier, pas très loin du cours ample de la Loire, et même si sa petite maison se nomme Baumugnes, un accessoire, un instrument aussi modeste que magique, y demeure essentiel à l'avènement de son hymne à la gloire (mais sans prétention) de nos humbles villages bas-alpins.
Aussi, je n'ai pas été surpris plus que cela (qu'avais-je donc bien pu lui raconter au sujet de Sisteron ?) lorsque Jules m'a fait part du bonheur qu'il aurait à avoir sous les yeux une carte des ... B.A.
Et pas n'importe quelle carte mon brave !
Celle du calendrier forcément.
(C'est lui qui souligne !)

Et, c'est alors une chose assurée, avec l'intercession de cette baguette de coudrier nul doute que les noms des villages bas-alpins retrouveront tout aussitôt leur nature cachée ... un chant, une merveille, la musique éternelle du cœur !

Page Jules B


Aujourd'hui ce sont les miens de ventricules qui se serrent en relisant ces embisements empruntés à Lucien Henry, mais en ce mois d'août de l'an 2000 j'eus vite fait de dénicher puis d'adresser à Jules un exemplaire de cet almanach de ce 04 si cher à son cœur.

Évidemment le courrier en retour ne se fit pas attendre. Il ne se faisait d'ailleurs jamais attendre ! Mon envoi était arrivé juste comme il le fallait. Pour le bel anniversaire d'une jeune institutrice appelée Jeanne.

 

Page Jules C(1)

 

Pour Elle, pour sa Jeanne, pour Couloubroux, qui ne figurait pas dans ce calendrier, mais dont le nom lui est soudain revenu une fois le tracé des petites routes et des grands chemins à portée de vue, il a dare-dare retrouvé la juste métrique du Comptable.

Couloubroux !
Les tourterelles ont copié pour roucouler
le dire de ce village
haut perché !

Carte B-A 04 Ter

Le dire des villages ! Cette voix de derrière l'air que la fonctionnalité prétendument sans faille des GPS concourt à présent à rendre inaudible.

Persistent cependant quelques pauvres ignorants - Ignorantus, ignoranta, ignorantum - qui  continuent de croire à l'existence immatérielle - et dès lors incorruptible - des Basses-Alpes ... qui n'est, de cela nous sommes d'accord, effectivement pas le nom d'un département.

Persistent de même quelques poèmes à partager avec les oiseaux.
(Pour qui reste attentif aux murmures derrière le grand tumulte)
Et quelques tableaux qui racontent un pays étrange et merveilleux.
(Pour qui, malgré tout, conserve quelque peu les yeux sensibles aux nuances de blanc
... et de rose, parfois)

Coiffe blanche et Rose

 

G. A.
Les Coteaux. 1er février 2019

 *

 Jules Moulin, Jeanne et Serge.
Jules Mougin : Écouflant le 19 mai 1968.

Dans les troglodytes de Jules et Jeanne Mougin.
Pages d'écriture par Jules Mougin.
Jules Mougin.
Une dédicace du facteur-poète Jules Mougin.
Jules Mougin. Le billet de Gérard Allibert.
Texte de Bernard Clavel.
Préface de Bernard Clavel et aperçu sur Jules Mougin.
Brochettes des jours de fête.
Une page de Jules, présentée par Gérard Allibert.

2011, 26 minutes, une vidéo de Bernard Baissat : JULES MOUGIN, hommage.

 *

Traduzione a cura di Agostino Forte :

 

Oggi, si ricopre di bianco e di rosa (di Gérard Allibert)

 Oggi, si ricopre di bianco e di rosa ...

Inchino per un vecchio amico postino accompagnato da un omaggio al Calendrier des Postes, Télégraphes et Téléphones (1)

 

 *  *  *

 

« Torno a ripetere che i villaggi basso-alpini hanno nomi zuccherati, vellutati, carezzevoli » (2). L'immediato e suggestivo attacco di questa poesia di Jules è ben presente a chi, per una volta, ha data un'occhiata curiosa, dipoi entusiasta, negli scritti di quell'addetto alla posta nei dintorni del Lure, alla metà del secolo scorso.
Si tratta di una delle gemme del Comptable du Ciel, pubblicato da Robert Morel nel 1960, e in quanto tale ha avuto, a più riprese, come da queste stesse pagine, il piacere di essere un invitato di Serge. L'ultima volta fu, se non ricordo male, il 15 marzo 2017. Non lo ripropongo (per quanto ne abbia desiderio) ma ne fornisco il legame.
Da una parte, quegli scritti facilitano un viaggio nel tempo.
E poi, soprattutto, potrebbero permettere di fare amicizia con le volpi.  (3)
Che non è cosa trascurabile.

 Jules Mougin.

Orbene, di questa poesia esiste una prima stesura datata al febbraio 1957. In uno di quei giorni il postino Mougin se ne sta tornando tranquillamente a Revest-des-Brousses. Sulla stradetta gli avviene di fermarsi e scendere dalla bicicletta per poter cogliere una selce intravista nel campo ancora brullo. Sogna, naturalmente. D'altro canto, per la circostanza, anche il Lure indossa una cuffia bianca e rosa …

 

Paysage blanc et rose A 
… in primavera

 

L'inizio del racconto che ne farà è in prosa, è un testo semplice, di quelli che gli si confanno, una semplice confidenza offerta al lettore. Ecco, dunque, che a una svolta della strada, da questa amata solitudine, sente il suono di campanelle (Jules, come si sa, ha un orecchio selettivo). E immediatamente lo slancio poetico prende possesso di lui ...

Poèmes Facteur D

Testo in traduzione alla nota (4)

 

Un primo abbrivio. La musichetta non ha ancora trovato i suoi giusti accordi pure inizia già a farsi sentire. Lasciamo il grano far capolino. E alla melodia scovare il meglio del suo murmure.

Rientrando dal giro data dunque al 1957 e quasi trentanni dopo, nell'aprile del 1986, si abbiglia in stampa a Saint-Germaine-des-Prés. Ed in questa raccolta troviamo la prima delle poesie del postino, a dimostrazione di come l'autore ne preservi tutta la freschezza.
Saint-Germain seguito da quei Prés [prati ndt.], che ne sono la linfa, sono certamente quelli dove Leo ha piantato la vigna. Pare un sobborgo di Toscana. A poca distanza da Revest. E anche da Montjustin. Là, dove dipinge quell'altro sognatore a occhi aperti che Jules ama e ammira.

 

Poèmes Facteur A

L'edizione de Le poesie del postino

 

Ascolta i nomi, scrive, Ascolta (il loro) canto. E da un tale recitativo pagano, Jules Mougin non cesserà mai di attingere nuove messi.

Dalla fine degli anni 70 il poeta si è stabilito a La Motte-Chemelier, poco distante dall'ampio corso della Loira, e pure se la sua casina si chiama Baumugnes (5) - un accessorio, uno strumento tanto modesto quanto magico -, calza perfettamente per la realizzazione del suo inno alla gloria (ma senza alcuna pretesa) dei nostri villaggi basso-alpini.
Così, non fui sorpreso più di tanto (cosa avrei mai potuto raccontargli di Sisteron ?) quando Jules mi fece partecipe del suo desiderio di poter avere sotto gli occhi una carta delle ... Basses-Alpes.
E non importava di quale carta caro amico !
Quella del calendario, per forza. (6)
(Sua la sottolineatura)

E, presto detto tosto fatto, con l'intercessione di questa bacchetta di nocciòlo, non c'è dubbio che i nomi dei villaggi basso-alpini ritroveranno immediatamente la loro anima nascosta ... un canto, una meraviglia, l'eterna musica del cuore!

 

Page Jules B

Testo in traduzione alla nota (7)

 

Oggi, sono i miei ventricoli a restringersi nel rileggere questi baciabbracci, presi in prestito da Lucien Henry, e in quel mese di agosto del 2000 trovai, e indirizzai subito a Jules, una copia dell'Almanacco di questo 04 (8) così caro al suo ricordo. La sua risposta non si ece attendere. Come sempre. Il mio invio giunse alla bisogna ; in occasione del caro compleanno di una giovane maestra a nome Jeanne.

 

 Page Jules C(1)

Testo in traduzione alla nota (9)

 

Per Lei, per la sua Jeanne, per Couloubroux, non segnato sul calendario, ma il cui nome ebbe presto ad apparirgli una volta che nel reticolo di strade e stradette gli fu evidente, ritrovando alla svelta la giusta metrica del Comptable :

 Couloubroux!
per poterlo tubare,
le tortore hanno copiato
il dire di questo villaggio
arroccato.

 

Carte B-A 04 Ter

 

[Carta delle Basses-Alpes compilata da Alexandre Vuillemin geografo, stampata da Ch. Dyonnet, vedute di Villerey, edizione 1873. Fuori opera va considerata la legenda ABC, inserita da Gérard Allibert. In http://ubaye-en-cartes.e-monsite.com/pages/gravures-anciennes/cartographie.html#jPxalBQhP3bo1gpx.99]

Il dire dei villaggi! Questa voce dietro l'aria che l'odierna funzionalità dei GPS concorre oggi a rendere inudibile. Persistono tuttavia alcuni poveri ignoranti - Ignorantus, ignoranta, ignorantum (10) - che continuano a credere all'esistenza immateriale - e pertanto incorruttibile - delle Basses-Alpes ... che non sono in verità, e in questo ci troviamo d'accordo, il nome di un dipartimento.

E allo stesso modo persistono alcune poesie da condividere con gli uccelli.
(Per chi resta attento al murmure dietro al gran tumulto)
E taluni quadri che narrano di un paese strano e meraviglioso.
(Per chi, malgrado tutto, conserva negli occhi un poco di sensibilità alle sfumature di bianco
... e all'occasione di rosa)

 

Coiffe blanche et Rose

 Un quadro di Serge Fiorio

 

G. A.
Les Coteaux. 1 febbraio 2019

 

*

NOTES :

(1) : il Calendrier des Postes, Télégraphes et Téléphones. L'almanacco del postino (altrimenti almanacco delle P.T.T, calendario delle poste o calendario della Posta), prende spunto, come la più parte delle agende e calendari editi in Francia, dal calendario francese detto « dei fioristi ». Dal 1855 i postini vengono autorizzati alla sua distribuzione. Tra i suoi contenuti constava di una carta dipartimentale.

(2) : Le Basses-Alpes sussistono fino al 1970, dopodiché divengono Alpes-de-Haute-Provence o AHP, dipartimento francese della regione Provence-Alpes-Côte d'Azur. Gli viene attribuito il codice 04. Ha come sede prefettizia Digne-les-Bains.
Manteniamo la dicitura originale di Basses-Alpes optando invece per una traduzione in italiano quando si parla dell'abitante di questo territorio (e dunque avremo basso-alpino in luogo di bas-alpin).

(3) : Si veda anche la riproduzione, nella presente traduzione, dove Jules, ringraziando e ricordando che l'invio è giunto nel giorno di compleanno della sua Jeanne, conclude la missiva vergando una figurina canina dal musetto molto volpino. Nell'àmbito della discussione, all'interno dei "commentaires" attinenti allo scritto in questione, era necessario riportarne, qui in nota, le considerazioni avvenute intorno a "legame/lien" e "volpe/renard", non fosse per chiarire meglio questo passaggio, non proprio scontato anche per André Lombard, del discorso dispiegato da Gérard Allibert alias Ismael.
Ismael, dopo alcune considerazioni generali, introduce un colloquio tra il Piccolo Principe e la volpe (cap. XXI del famosissimo libro di Antoine de Saint-Exupéry). Quegli ne dà un sunto veloce del quale forniamo invece la versione italiana integrale, tradotta e pubblicata da Bompiani, nella prima versione italiana realizzata nel lontano 1949 da Nini Bompiani Bregoli; sarà così possibile, ci si augura, ricollegarsi alla "melodia" d'insieme sottesa nella figura stessa di Jules Mougin, sferruzzata da Gérard Allibert. 

 ***

Piccolo principe1

Piccolo Principe2

image

image(1)

image(2)

 

 (4) :

Rientrando dal giro

Rientro dal giro - sarò più preciso: quello della « rurale ». Quello delle fattorie; il mio giardino, questa terra. Centinaia d'ettari di solitudine. Ma non conoscono solitudine gli occhi. Ho tutta la terra per me, fino alla montagna di Lure: oggi, si ricopre di una cuffia bianca e rosa.
Il grano timido sporge le sue lance. A breve non avrò più la possibilità di raccogliere la selce (Oggi ho trovato un bel coltello di selce rossa che taglia come un rasoio). Amo, come amo questo paese. (Fanno ormai diciassette anni di Revest-des-Brousses !) Le Basses-Alpes risuonano come campanelli di argento puro. Patapum e din e don. Si trova Digne - la cittadina della Bléone. Ascolta i nomi, e ascolta questo canto:
- Sono Simiane.
- Va bene, dice un'altra, io sono Valensole.
- Non scordatevi di me!, dicono Les Omergues.
- Ho un nome importante!, dice Sisteron.
- Barcelonette, Barcelonnette, et Puimoisson et Puimoisson.
- Castellane, ecché !
- Ridiamo, ridiamo, Rougon, Rougon.
- O Méailles !
Vachères chiama.
Si fa tardi a Thoard.


Le Revest-des-Brousses

16 febbraio 1957

 *

 

(5) : Nome ispirato e ripreso da Un de Beaumugnes, racconto di Jean Giono che narra del villaggio di Saint Julien en Beauchêne et Baumugnes. Così Jean Giono:

« Io ho dentro di me tutto quanto di Beaumugnes, e mi pesa perché è fatto di terra grave, che tocca il cielo, e di alberi alti e dritti come fusi; ma tutto ciò fa bene ed è bello, ed è vasto e pulito, è fatto di cielo terso, di buon fieno grasso e di aria sottile come una sciabola.
Beaumugnes !
La montagna dei muti ; il paese dove non si parla come parlano gli uomini. »

(Jean Giono, Uno di Beaumugnes, traduzione di Attilio Borelli, Bompiani, 1950, p.18.)

(6) : vedi nota (1). La bacchetta di nocciòlo, alla quale si fa riferimento poco oltre, non è altro che l'ausilio "magico" operante dal desiderio di Jules Mougin, a cui verrà data realtà da Gérard Allibert.

(7) : dalla riproduzione della lettera di Jules Mougin a Gérard Allibert :


Allora, allora! Allora, ecco qua! Allora cosa? Ho letto tre volte, ho detto tre, la tua bellissima lettera, la storia del cinghiale, la storia di Sisteron ...
Mi piacerebbe avere una carta geografica delle Basses-Alpes, dal calendario. Sì, rileggere quei  nomi là, i nomi dei villaggi basso-alpini! Un canto, una meraviglia, quell'eterna musica del cuore ! Termino per rileggervi ...
Vi bacioabbraccio, come dice Lucien Henry

*

Due cose da dire riguardo questa resa in italiano: "bellissima" è la scelta che ho fatto per la traduzione di bonne bonne che, come mi spiega Gérard Allibert, « ... per bonne bonne lettre, i due aggettivi (ne sono certo !) non sono attaccati. Molto più semplicemente è la sua scrittura che è compressa (come, per esempio,  du/sanglier appena dopo) ... . 
Jules trova opportuna  la ripetizione bonne bonne ... è una pratica (che l'abbia ereditata da lui?) che utilizzo altrettanto volentieri.
E non credo di fargli sgarbo dicendo che un tal genere di ripetizioni si credono prossime all'entusiasmo popolare presente nella lingua orale. 
Così un bambino (ma non solo), piuttosto  che dire « ti voglio benissimo » dirà a volte « ti voglio bene bene ».
Gérard Allibert mi segnala altresì che « embise è parola inventata (connubbio di embrasse e bise)... dovuto a Lucien Henry. Con « embisements » proseguo quindi questo gioco dell'invenzione inventando un nome a partire da un verbo inventato ». Se « embrasse et bise » definiscono, nel nostro caso, abbracci e baci, possiamo propendere con due opportunità: baciabbracci o bacibaci.

(8) : vedi nota (2)

(9) : dalla riproduzione della lettera di Jules Mougin a Gérard Allibert :

 

Beaumugnes, martedì 22 agosto 2000

 Gérard,
Jeanne nata il 22 agosto 1914.
Ho appena rievuto il calendario delle poste! Ho subito "percorso" la carta. Ho pronunciato i nomi ad alta voce.
La Javie. Colmars. Le Lauzet. La Motte du Caire. Volonne. Ongles. Reillanne. Manosque. Revest des Brousses.
La mia giovinezza.
La solitudine.
Una scelta.

 Non sono riuscito a trovare Couloubroux!

 Per poterlo tubare,
le tortore hanno copiato
il dire di questo villaggio
arroccato!

 Davanti a questo calendario, Mougin, detto il postino, ha cinquant'anni di meno   Ah!

 *

 (10) : « ignorantus, ignoranta, ignorantum » da Molière, Il malato immaginario, atto III, scena X.

 

 

   

 

 

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Commentaires
S
Ah, c'est à son ami Gérard Allibert que nous devons ces paroles-là de Jules !<br /> <br /> Jules était, je crois, le plus apte, non pas à lire, mais à véritablement exprimer ses écrits ou ses poèmes, car il avait déjà une façon tellement unique de s'exprimer oralement...<br /> <br /> Pas loin de l'incantation !<br /> <br /> Amitié.<br /> <br /> dd
Répondre
C
Cher André quelle merveille. J'aurai aimé fermer les yeux et entendre la lecture de ces textes et poésies de Jules...y prendre toutes les belles sonorités des mots et en faire un tableau imaginaire qui serait merveilleusement coloré ,qui rien qu'en le regardant me raconterait toute une histoire. Mon tableau ne serait certes pas aussi beau que celui de Serge la neige que j'aime tant et ce printemps tant attendu pour que s'illuminent dans les prés les jonquilles...et les premières abeilles butineuses saoulent des premiers nectars. Merci de nous faire profiter de tant de beautés...les mots...les peintures...toute une histoire.
Répondre
I
UN DOUBLE (DE LA PART DE GÉRARD ET D'ISMAËL RÉUNIS) TRÈS GRAND MERCI AGOSTINO POUR CE TRÈS FIN ET MÉTICULEUX TRAVAIL DE TRADUCTION ... DE COMMENTAIRES ... ET D'AJOUTS DE PIÈCES NOUVELLES ! <br /> <br /> <br /> <br /> À MA CONNAISSANCE JULES N'A JAMAIS ÉTÉ TRADUIT PAR DELÀ LES ALPES, ET JE SUIS INTIMEMENT PERSUADÉ QU'IL SERAIT Ô COMBIEN HEUREUX DE LIRE SES ÉCRITS EN ITALIEN ... <br /> <br /> <br /> <br /> D'AILLEURS JE L'ENTENDS DE LÀ LA DÉCLAMER À VOIX HAUTE (BIEN SÛR !) ET APPELER JEANNE À SES CÔTÉS POUR LA RENDRE TÉMOIN ET COMPLICE DE CET INSTANT MAGIQUE ... Il grano timido sporge le sue lance. A breve non avrò più la possibilità di raccogliere la selce (Oggi ho trovato un bel coltello di selce rossa che taglia come un rasoio). Amo, come amo questo paese <br /> <br /> ...
Répondre
A
Je vois que le morceau le plus important de mon commentaire m'a échappé à la frappe, tant je suis maladroit, entre autre choses, en informatique... Il n'est jamais trop tard pour bien faire, aussi le voici: "Je dois dire mon admiration pour Monsieur Gérard Allibert et mes remerciements pour nous avoir fait bénéficier de ce texte". C'est le moment de rappeler les mots de De Gaulle dans ses mémoires: "La vieillesse ce naufrage". Il voulait parler de Pétain, et pas de moi, encore que... André Pierre Fulconis
Répondre
A
Emerveillé, et reconnaissant, une fois de plus, envers André Lombard pour l’admirable persévérance de son oeuvre de fidélité, sa forme et son esprit. Nous redécouvrons de plus en plus la vie de création et d’amitié de Serge Fiorio. Non seulement il est le seul à pouvoir en témoigner avec autant de compétence et d’objectivité, mais il prend soin de mettre en valeur tous les gens et tous les lieux qui ont fait et qu’a fait Serge. Ce monde de Fraternité qui l’honore, je parle de Serge mais aussi d’André.<br /> <br /> André Pierre Fulconis
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