Vue cavalière.
Regarde la lumière et admire sa beauté. Ferme l'œil et observe. Ce que tu as vu d'abord n'est plus, et ce que tu verras ensuite n'est pas encore.
Léonard de Vinci.
L'homme moderne redoute le silence car il pressent, confusément, que le silence est une terre de confrontation avec l'essentiel, avec nous-même, avec notre vocation d'homme. Il faut plonger dans le silence comme on s'aventure dans le désert.
Théodore Monod (frère de Maximilien Vox ).
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Non peintre de l'éternel - bien plutôt celui de l'intemporel, du rêve - pas plus que de l'éphémère comme on peut l'avancer pour Balthus par exemple, Serge me semble pourtant finalement être l'alchimiste d'un subtil et détonant mariage des deux en son expression toute personnelle - portraits y compris - d'instants perpétuels.
Cela à quelques exceptions près peut-être, toujours possibles : les Fiorio étant, à ce jour, encore loin d'être tous connus, découverts.
Instants perpétuels, cette notion de mystique générale faisant, ici en peinture, tout autant directement référence à ce que la réalité a de plus essentiel et qui, en le cas - comme un feu sacré animant le pinceau - se propage ainsi, par l'acte de peindre donc, aux êtres et aux lieux abordés, à tout ce que l'artiste "touche", évoque, ou simplement suggère souvent même in absentia, sans y penser.
Cela, aussi bien en la foisonnante diversité de ses thèmes d'élection qu'en celle de ses innombrables sujets isolés. Sans parler de tout ce sur quoi - en creux, en abyme ou en douce - la confrontation avec telle ou telle œuvre nous amène à nous étonner, à nous interroger, à nous rappeler à nous-mêmes aussi, comme aux beautés et aux mystères dont, depuis toujours, nous sommes environnés. Ce qui évidemment profite à chacun et chacune en son fort intérieur et par là - en dehors donc de tout coup de cœur ou de foudre - toujours à la fois agrandit et affine sensiblement l'esprit des plus curieux, sinon à l'affût, du moins en éveil volontaire et participatif devant l'ardente et vive poésie de cette peinture aux "rimes" archimillionnaires, si je puis l'exprimer ainsi.
Peindre.
La peinture est une aventure.
Sur le silence.1
Mémoire et peinture.
Guarda la luce e ammirane la bellezza. Chiudi gli occhi e osserva. quello che stavi vedendo non è più, quello che si accinge ad apparirti non è ancora.
Leonardo da Vinci
L'uomo moderno teme il silenzio perché confusamente pre-sente che il silenzio è un terreno di confronto con l'essenziale, con noi stessi, con la nostra vocazione di uomini. Bisogna immergersi nel silenzio come ci si avventurasse in un deserto.
Théodore Monod (fratello di Maximilien Vox)
Théodor Monod nel deserto
Con forse alcune eccezioni, sempre possibili: i quadri di Fiorio erano lungi, in un certo periodo, dall'essere conosciuti e scoperti(1).
La qual cosa agisce tanto nell'abbondante diversità dei temi a lui cari quanto nei numerosi soggetti a sé stanti. Senza parlare di tutto quello cui il confronto con questa o quell'opera (vuoi in maniera tenue, profonda o inavvertita) porta a stupirci, a interrogarci - puranche a ricordarci -, della bellezza e dei misteri dai quali, da sempre, siamo attorniati. E l'evento influisce in maniera proficua sulla condizione interiore e da ciò, senza scomodare infatuazioni o colpi di fulmine, contemporaneamente, sempre accresce e affina sensibilmente la mente dei più curiosi, se non nello stare in guardia almeno, per così dire, nel risveglio volontario e partecipativo dinanzi all'ardente e viva poesia di questa pittura dalle arcinumerose "rime" .
Paesaggio alto-provenzale, 38x46 cm, 1976.
(« Che bel deserto per i miei soldati! » aveva esclamato il generale lanciatosi in perlustrazione sul Plateau d'Albion, dove presto sarebbero stati occultati « i missili »: Vedi L'affiche. )*1: Qui André Lombard vuol significare che quello fin qui detto non è vero al cento per cento in riferimento a tutti i quadri di Serge per i quali, ad oggi, non se ne conosce esattamente l'ammontare.