Noël des Nourritures célestes par Lucienne Desnoues.
Tant que dura leur séjour dans l’Étable,
Marie et Saint Joseph eurent pour marmitons
Des anges ! Vous songez : « Ce fut donc délectable !
Adieu ragotons de mouton, croûtons,
Et salut noisettes d’agneau, miches surfines ! »
Hé non ! Les séraphins, les séraphines,
Préposés aux fourneaux du Ciel
Ont devoir de nourrir le Souffle Essentiel
Mais point de réjouir les papilles humaines.
L’humble et glorieux couple eut donc à déguster
Des sorbets d’infini, des flans d’éternité,
Et le jus des vertus suprêmement choisies
Dans le Verger d’où le péché nous fit jeter.
*
Après quelques repas, tant de suavité
Pour notre Charpentier devint amère.
Les bonnes chaudes grosses soupes de sa mère,
Les yeux de la Madone s’assombrissent.
« Joseph, n’oublions pas de qui je suis nourrice.
Ce régime ineffable est conçu pour mon lait. »
« Bien sûr, dit-il, ces mets sont au Divin Programme,
Mais je ne pourrai plus en avaler un gramme. »
Et l’air mélancolique, un tantinet chafouin,
Il regardait l’âne et le bœuf mâcher leur foin,
Se régaler de la pitance coutumière.
L’archange maître queux vit luire une lumière
D’imperceptible jalousie en l’œil du saint :
« C’est vrai, lui n’a pas à donner le sein,
Pourquoi le priver de ses joies,
De son potage qui verdoie ou qui rougeoie
Allons, mitrons ailés, épluchons, écossons.
Élaborons, pour que la grâce en lui renaisse,
Souper meilleur que les meilleurs de sa jeunesse. »
*
Rien d’impossible aux cuisines du Paradis.
Vers Joseph un parfum miraculeux s’avance.
Onctueuse vapeur de tendres connivences,
Entre saveurs et sucs cherchés on ne sait où,
Dans les jardins simplets, dans l’avenir, partout,
L’âme intense d’une herbe ensorcelant le tout.
*
Ainsi donc, bien avant, bien avant la Provence,
Le Ciel mitonna la soupe au pistou.
Vous allez protester, dire qu’on vous déleste
D’un haut fleuron gastronomique. Point du tout !
Ceci n’est qu’une fable, et le goût du pistou
Ne doit qu’à vous, chers provençaux, d’être céleste.
(À l’ail, aux oliviers, au basilic itou !).
*
Lucienne Desnoues.
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Fervent et efficace ami des artistes, collectionneur et bibliophile, historien de la chanson et programmateur d'émissions télévisées, André Bernard est décédé. Une messe aura lieu à sa mémoire en l'église de Reillanne ce vendredi à 10 heures.
Ici à droite, chez lui à Reillanne, en compagnie de ses proches amis Lucien Clergue et Serge.