L'Ouberle par François Mangin-Sintès.
Bonjour André,
merci d'avoir ajouté mes impressions à ta page d'information sur les tableaux bientôt mis en vente à Drouot (voir Dans l'actualité de l'œuvre.)
Ainsi, la connaissance de ces deux œuvres s'ouvre à tous les lecteurs du blog et les passionnés auront toutes les chances d'enchérir devant d'éventuels marchands qui, eux, n'y voient que spéculation.
Une grande part de l'art de vivre de Serge transparaît dans L'Ouberle et il est temps pour les gens pressés de s'y attarder. Prendre une pause, cela n'a rien d'extraordinaire, nous le faisons tous plus ou moins pour compenser toute activité soutenue. Mais dans ce tableau, l'homme habillé d'azur comme le ciel sans nuages a retrouvé la paix de l'âme, il ne médite pas en regardant vers le lointain à la façon tourmentée du Voyageur devant la mer de nuages de Caspar David Friedrich - 1774-1840.
Voyageur devant la mer de nuages. 94,8x74,8x cm, 1818. L'Ouberle. 33x24 cm, 1974.
Les deux œuvres sont des huiles sur toile.
Il est assis et légèrement de profil, en contact avec l'arbre qui occupe toute la scène au tout premier plan, il s'adresse à son chien, la frontière avec l'animal est abolie, le végétal élevé à sa plénitude. Il est en relation avec le monde en dehors de toute contingence qui pourrait troubler ce moment de vie. C'est aussi le peintre appuyé à son chevalet, celui qui fait une pause pour satisfaire au mieux le plus exaltant : peindre et créer des harmonies intemporelles. Ce petit tableau dégage un souffle de joie, d'amour et de paix qui rappelle le Saint d'Assise.
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