Thyde Monnier. Une lettre du 6 mars 1938.
Dans cette lettre, Thyde Monnier évoque Joïa qui, bien que sous-titré Poème en trois tableaux, est plutôt une pièce - restée inédite, de 29 pages de dialogue fourni entre 7 personnages - qui lui fut très directement inspirée par la force ainsi que par la grave poésie de l'une des plus grandes - à tous points de vue - et mystérieuses peintures de Serge, elle-même inspirée du bref récit du rapide accouchement en pleine forêt de Clara, l'aveugle du Chant du monde.
Œuvre majeure que le jeune peintre baptisa Nativité.
Joïa est conjointement dédié à Serge et à Luce Genevrey (sa secrétaire d'alors ? Une amie ? Je ne sais.)
D'autre part, quand Thyde écrit « ...votre tableau sur l'Espagne » - pays où Serge, c'est certain, aurait voulu séjourner mais n'y a finalement jamais mis les pieds -, on ne peut que supposer qu'elle évoque par là l'une de ses Halte des réfugiés espagnols.
L'Anne-Marie qui est citée, est sans aucun doute celle - de la famille Duvillaret et dont le frère, prêtre, s'appelait bien Louis - parmi les plus proches amies de Serge à Taninges et se trouvant alors chez Thyde pour l'aider quelque peu car elle a tout de suite sympathisé avec l'écrivain lorsque, venue en vacances tout près, à Samoëns, Thyde voulut à toute force profiter de cette proximité pour rendre visite à Serge suite à un fort et subit saisissement vécu au cours d'une encore récente visite à Giono. Saisissement provoqué par sa découverte du magistral portrait de l'écrivain alors encore exposé dans son bureau du rez-de-chaussée où il avait été peint en 34 tandis qu'il écrivait Que ma joie demeure. Manosque, où bientôt - en 36 - Thyde viendra un temps elle-même habiter pour se rapprocher de son mentor.
Pierre Magnan rend bien fidèlement compte de sa première visite à Thyde, en rapport et en regard avec la Nativité de Serge qui, ce jour-là, l'impressionna lui aussi beaucoup et pour toujours. Tout cela dépeint - dans l'aura de l'atmosphère d'alors ! - au début de son texte Mes rencontres avec l'œuvre qui est aujourd'hui intégré au recueil Ma Provence d'heureuse rencontre.
Une photo de 1956 avec sa dédicace au dos.
De quoi lire :
Mes rencontres avec l'œuvre par Pierre Magnan.1992.
Thyde Monnier raconte d'après Serge.
Thyde Monnier. Une grande lettre du 5 octobre 1937.
L'Âne et le Bœuf; le Cerf et la Colombe ! ou Attention chef-d'œuvre ! par Gérard Allibert.
L'accouchement de Clara, l'aveugle du Chant du monde.
Je viens de voir hier des peintures à s'évanouir de joie ! par Gérard Allibert.
Le billet de...Thyde Monnier.
Thyde Monnier 1
Thyde Monnier et le beau terrassier italien.
Provence par Thyde Monnier.
Dans le journal de Thyde Monnier.
Deux messages de Thyde Monnier.1887-1967.
Une carte de Thyde Monnier 1942.
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Un site consacré :
et un livre :
Un monstre sacré - par Pierre Magnan
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Du théâtre !
La Morsure ou le Carnaval du Sauvage - Théâtre chanté.
Entre farce et noirceur, ce récit de notre monde d’après les colonies ouvre une autre voie à la mémoire que le déni, la complaisance ou la flagellation. Inspiré de Paul Blanchet (1865-1947) dit « Le Sauvage », La Morsure entremêle les tuiles provençales aux baobabs sénégalais.
Par la compagnie L’Auberge de Tanto Pino en première création
Teaser et extraits de répétition ici : AubergeTantePinoUTUBE
Marseille - Théâtre de la Comédie - 107 Bis Bd Jeanne d'Arc - 13005
Dans le cadre du festival de l'Ostau dau País Marselhés « Festenau dei 3 lunas »
http://www.ostau.net/activite/de_venir/festenau_3_lunas/