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Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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1 mars 2018

Serge.

   Le scélérat a ses vertus comme l'honnête homme a ses faiblesses.

Choderlos de Laclos


   P
eu de photos du peintre lui-même dans ce blog à sa mémoire. Alors, comme on vient de m'en envoyer une belle...
C'est bien lui, « c'est tout lui », dans son expression souvent amusée, ou malicieuse, ainsi que dans son attitude quand il écoutait, attentif, bras en croix sur la poitrine. Il est là, intact, comme s'il ne nous avait jamais quittés.

PORTRAIT de Serge par Bernadette Moyer

Photo X. Années 90.

Quand je l'ai connu - en 71 -, le mal, quel qu'il soit, il ne voulait déjà pas (plus) le voir, ni en entendre parler. Le sang, il ne pouvait pas le peindre.
Or, au fil de notre amitié, il m'est par exemple arrivé plusieurs fois de devoir lui signaler les subtiles - ou parfois même grossières - manœuvres d'approche de quelques "requins" de différentes tailles que j'avais inopinément repérés, voguant sans façon et jusque-là incognito, dans ses eaux territoriales. Certains déjà fin prêts pour l'abordage.
Mais non, pensez donc, tout cela, selon lui, était de mon invention, pour ne pas dire de mon délire. M'en voulant sans doute de lui faire ce genre de mises en garde contrariant son heureuse nature de rêveur éveillé, il me déclarait tout de go, sans y croire non plus, je le sais - mais afin de gommer ainsi toute réalité de possibles mauvaises intentions à son égard -, que c'était moi qui avait tout simplement mauvais esprit !
Tour de passe-passe !
Toutefois et en toute logique, peu de temps après, les "requins" n'ayant à chaque fois pas trouvé d'obstacles ni la moindre résistance à leur progression sur leur trajectoire dans sa direction, le voilà qui se trouvait soudainement en être réellement la proie - de l'un ou de l'autre, de l'un puis de l'autre, c'était selon - et, de plus, à ce moment-là, quasi consentante, pour ne pas se compliquer alors la vie davantage !

Travers, faiblesses et dénis de réalité, lui coûtèrent, c'est vrai, bien souvent cher sans aucune plainte de sa part ; restant cependant de toute évidence - en regard des plus hautes qualités chez lui constamment à l'œuvre dans son travail de peintre et envers les autres - les parfaites exceptions qui confirmaient en creux l'exigeante quête insatiable qui, à ce que j'en sais, le tenait constamment à la merci d'un fort impérieux « besoin de paradis » ancré en lui jusqu'aux moelles depuis l'enfance.

 *

Traduzione a cura di Agostino Forte :

 

Lo scellerato ha le sue virtù come la persona rispettabile ha le sue debolezze.

Choderlos de Laclos

 

   Poche sono le foto del pittore in questo blog a lui dedicato. Ed avendone appena ricevuta una bella …
È proprio lui, « è proprio così », con quella caratteristica espressione divertita, o maliziosa, o ancora nell’atto dell’ascolto, attento, braccia conserte sul petto. Lì, immutato, come non ci avesse mai lasciato.

PORTRAIT de Serge par Bernadette Moyer

 Serge negli anni ‘90

Era il 1971 quando lo conobbi, e già da allora rifiutava il male, sotto qualunque aspetto, non lo voleva vedere o sentirne parlare. Il sangue, poi, non aveva accesso alla tela.
Nel corso della nostra amicizia, ad esempio, mi è capitato spesso di fargli notare i sottili – o talvolta anche grossolani – tentativi d’approccio di taluni “pescecani” di varia taglia, fin lì passati inosservati, che avevo improvvisamente individuato avvicinarsi a gran carriera nelle sue acque territoriali. Alcuni già presti all’assalto.
Ma via, figuratevi!, tutto ciò, a suo dire, apparteneva alla mia fantasia, per non dire al mio delirio. Infastidito senza dubbio da questo genere di messa in guardia che turbava la sua ottimistica natura di sognatore ad occhi aperti, mi diceva chiaramente, senza crederci più di tanto (lo sapevo) – ma giusto per cancellare qualsiasi dubbio circa possibili cattive intenzioni al suo riguardo -, mi diceva dunque che ero prevenuto!
Tutto un suo gioco di prestigio.
Tuttavia, nel volgere di poco, i “pescecani”, per ovvia conseguenza, non avendo trovato ostacoli né la pur minima resistenza alla loro avanzata verso di lui, lo rendevano repentinamente preda – dell’uno o dell’altro, dell’uno e poi dell’altro, a seconda –. Inoltre, in quei dati momenti, egli appariva pressoché consenziente onde districarsi il più velocemente possibile dalla situazione.

È pur vero che falli, debolezze e negazione della realtà, gli costarono spesso cari senza peraltro alcuna lamentela da parte sua; restando ovviamente – riguardo le sue più alte qualità costantemente all’opera nel suo lavoro di pittore e nei confronti degli altri – le esemplari eccezioni implicite alla meticolosa irrefrenabile ricerca che, per quel che ne so, lo teneva costantemente alla mercé di un imperativo « bisogno di paradiso » radicato fin nel midollo già dall’infanzia.

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Commentaires
S
Merci pour ce beau développement, ces précisons, toutes ces évocations, ces souvenirs heureux gardés bien au chaud dans la mémoire du cœur et partagés aujourd'hui !<br /> <br /> Quant au lieu où la photo a été prise, je n'en suis pas certain, mais j'ai l'impression qu'il peut s'agir de chez la belle-sœur Jeanine, devant l'une des deux vues vers l'est de sa pièce à vivre. La saison me semble être plus proche de l'hiver que mai-juin : à la veste !<br /> <br /> <br /> <br /> Merci encore !<br /> <br /> dd
Répondre
J
Peu de photos de Serge Fiorio, disait à juste titre André Lombard. Mais aussi trop peu de temps pour trouver et éviter les coquilles de mon commentaires, en ajuster l’orthographe, faire un peu littérature et poésie puisque Serge y baignait. Excusez-moi.<br /> <br /> Je corrige donc mon commentaire du 1er mars en y ajoutant aussi quelques compléments : <br /> <br /> <br /> <br /> Peu de photos, dans ce blog, il est vrai, semble dire André. Mais combien d'images Serge nous a-t-il donné au fil de ses travaux de peintre! Quand il venait près de moi manger un bol de crème glace arrosée d’un peu d’alcool de « Liqueur de Mauvais garçon » ou, plus fréquemment, quand il vous saluait depuis son jardin ! Que d’images offrait-il ainsi !! <br /> <br /> <br /> <br /> Je reviens à la photo postée par André Lombard le 1er mars (photo X années 90):<br /> <br /> L’attitude de Serge: bras croisés, dans l’expectative mais dans l’attente de ce que tu vas lui dire !<br /> <br /> La bouche légèrement entrouverte dessinant déjà un début de sourire, comme avant de rire aux éclats.<br /> <br /> Son regard, pièce maitresse de ce tableau, ses yeux qui regardent loin et fort !<br /> <br /> <br /> <br /> Je laisse Mangin-Sintes poursuivre sa description...<br /> <br /> <br /> <br /> A l’homme si vivant, ici « imprimé, pérennisé » on ne pouvait échapper !!<br /> <br /> Il fallait accorder à Seerge un peu de temps, ne pas commettre d’impair qu’il corrigeait toujours avec une ferme gentillesse. <br /> <br /> Je me souviens des beaux et bons moments qu’il accordait. Je le guettais quand, à la fraîche, il travaillait son jardin. Alors, par dessus le mur de la restanque j’aimais le distraire de l’ouvrage. A ma question anodine concernant le semis qu’il venait d’arroser ou des fleurs d’artichaut qui bleuissaient le vert du laurier en buisson, Serge donne chaque fois tout un commentaire, des explications, du temps aux choses, du goût aux plantations, des recettes pour l’assiette,…<br /> <br /> <br /> <br /> Par ses articles, André Lombard nous donne tant et tant de portraits de l'artiste que nous le voyons facilement sous presque tous les angles de sa personnalité. Mais l'image est aussi dans les mots et la langue. Serge avait son parler éclairé, porteur de sens et de visions, même poétique à bien d’occasions. Il faudra y revenir aussi.<br /> <br /> <br /> <br /> En reprenant cette photo de Serge "bien au chaud dans son cardigan beige en laine épaisse…" je me pose aussi la question de savoir où Serge s’appuyait précisément à cet instant-là. A quel appui de quelle fenêtre, de quelle maison… ou? <br /> <br /> A qui donc souriait-il ? Même s‘il était toujours aimable, il avait un sourire particulier pour chacun. <br /> <br /> Le peu que nous laisse entrevoir cette photographie: à gauche, le tronc d’un arbre important, feuillu, derrière un store de guingois, à droite, une fente du paysage entre son bras gauche et le bord de l’image, un pays probablement en contre-bas… Etait-ce en mai-juin ?<br /> <br /> <br /> <br /> Quelqu’un peut me préciser ?<br /> <br /> <br /> <br /> Tous ceux et celles qui auraient quelques photos de Serge dans un fond de tiroir devraient les confier à André. <br /> <br /> En y ajoutant toutes les précisions, l’année, la date, l’occasion, l’endroit,… et libre de droit.<br /> <br /> Pareil recueil est aussi de la tâche d’André. Un ouvrage sera bien venu dans ce sens. Aidons-le.<br /> <br /> <br /> <br /> JPT
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M
Bien au chaud dans son cardigan beige en laine épaisse, bien dans sa peau, le visage serein comme à son habitude, un brin timide, souriant à l'objectif qui le surprend sur le vif, pour notre plus grand bonheur aujourd'hui et demain de le retrouver vivant. Il se prêtait volontiers à la curiosité de ses visiteurs qui le photographiaient sans la moindre retenue pour garder en souvenir la trace de leur rencontre. Ainsi, combien de photos inconnues sont-elles classées dans les albums de familles, de celles qui un jour ont fait une ballade à Montjustin et franchi la porte de l'atelier du peintre, je me le demande et ta proposition de les encourager à envoyer leurs photos est une bonne idée. Cette dernière publiée illustre avec beaucoup d'émotion une attitude naturelle et pérenne qu'on retrouvait chez lui en toutes circonstances.
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A
Peu de phtos, dans ce blog, il est vrai semble-t-il. Mais combien d'images Serege nous a-t-il donnée au fil de ses travaux de peintre. Par ses André Lombard nous donne tant et tant de portraits de l'artiste que nous le voyons facilement sous tous les angles de sa personnalité. L'image est aussi dans les mots et la langue. Serge lui-même avait son parler éclairé, porteur de sens et de visions, même poétique à bien d'occasions. <br /> <br /> Tous ceux et celles qui auraient quelques photos de Serge dans un fond de tiroir devraient les confier à André. Pareil recueil est aussi de sa tâche. Un ouvrage sera bien venu dans ce sens.<br /> <br /> JPT
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