Serge.
Le scélérat a ses vertus comme l'honnête homme a ses faiblesses.
Choderlos de Laclos
Peu de photos du peintre lui-même dans ce blog à sa mémoire. Alors, comme on vient de m'en envoyer une belle...
C'est bien lui, « c'est tout lui », dans son expression souvent amusée, ou malicieuse, ainsi que dans son attitude quand il écoutait, attentif, bras en croix sur la poitrine. Il est là, intact, comme s'il ne nous avait jamais quittés.
Photo X. Années 90.
Quand je l'ai connu - en 71 -, le mal, quel qu'il soit, il ne voulait déjà pas (plus) le voir, ni en entendre parler. Le sang, il ne pouvait pas le peindre.
Or, au fil de notre amitié, il m'est par exemple arrivé plusieurs fois de devoir lui signaler les subtiles - ou parfois même grossières - manœuvres d'approche de quelques "requins" de différentes tailles que j'avais inopinément repérés, voguant sans façon et jusque-là incognito, dans ses eaux territoriales. Certains déjà fin prêts pour l'abordage.
Mais non, pensez donc, tout cela, selon lui, était de mon invention, pour ne pas dire de mon délire. M'en voulant sans doute de lui faire ce genre de mises en garde contrariant son heureuse nature de rêveur éveillé, il me déclarait tout de go, sans y croire non plus, je le sais - mais afin de gommer ainsi toute réalité de possibles mauvaises intentions à son égard -, que c'était moi qui avait tout simplement mauvais esprit !
Tour de passe-passe !
Toutefois et en toute logique, peu de temps après, les "requins" n'ayant à chaque fois pas trouvé d'obstacles ni la moindre résistance à leur progression sur leur trajectoire dans sa direction, le voilà qui se trouvait soudainement en être réellement la proie - de l'un ou de l'autre, de l'un puis de l'autre, c'était selon - et, de plus, à ce moment-là, quasi consentante, pour ne pas se compliquer alors la vie davantage !
Travers, faiblesses et dénis de réalité, lui coûtèrent, c'est vrai, bien souvent cher sans aucune plainte de sa part ; restant cependant de toute évidence - en regard des plus hautes qualités chez lui constamment à l'œuvre dans son travail de peintre et envers les autres - les parfaites exceptions qui confirmaient en creux l'exigeante quête insatiable qui, à ce que j'en sais, le tenait constamment à la merci d'un fort impérieux « besoin de paradis » ancré en lui jusqu'aux moelles depuis l'enfance.
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Traduzione a cura di Agostino Forte :
Lo scellerato ha le sue virtù come la persona rispettabile ha le sue debolezze.
Choderlos de Laclos
Poche sono le foto del pittore in questo blog a lui dedicato. Ed avendone appena ricevuta una bella …
È proprio lui, « è proprio così », con quella caratteristica espressione divertita, o maliziosa, o ancora nell’atto dell’ascolto, attento, braccia conserte sul petto. Lì, immutato, come non ci avesse mai lasciato.
Serge negli anni ‘90
Era il 1971 quando lo conobbi, e già da allora rifiutava il male, sotto qualunque aspetto, non lo voleva vedere o sentirne parlare. Il sangue, poi, non aveva accesso alla tela.
Nel corso della nostra amicizia, ad esempio, mi è capitato spesso di fargli notare i sottili – o talvolta anche grossolani – tentativi d’approccio di taluni “pescecani” di varia taglia, fin lì passati inosservati, che avevo improvvisamente individuato avvicinarsi a gran carriera nelle sue acque territoriali. Alcuni già presti all’assalto.
Ma via, figuratevi!, tutto ciò, a suo dire, apparteneva alla mia fantasia, per non dire al mio delirio. Infastidito senza dubbio da questo genere di messa in guardia che turbava la sua ottimistica natura di sognatore ad occhi aperti, mi diceva chiaramente, senza crederci più di tanto (lo sapevo) – ma giusto per cancellare qualsiasi dubbio circa possibili cattive intenzioni al suo riguardo -, mi diceva dunque che ero prevenuto!
Tutto un suo gioco di prestigio.
Tuttavia, nel volgere di poco, i “pescecani”, per ovvia conseguenza, non avendo trovato ostacoli né la pur minima resistenza alla loro avanzata verso di lui, lo rendevano repentinamente preda – dell’uno o dell’altro, dell’uno e poi dell’altro, a seconda –. Inoltre, in quei dati momenti, egli appariva pressoché consenziente onde districarsi il più velocemente possibile dalla situazione.
È pur vero che falli, debolezze e negazione della realtà, gli costarono spesso cari senza peraltro alcuna lamentela da parte sua; restando ovviamente – riguardo le sue più alte qualità costantemente all’opera nel suo lavoro di pittore e nei confronti degli altri – le esemplari eccezioni implicite alla meticolosa irrefrenabile ricerca che, per quel che ne so, lo teneva costantemente alla mercé di un imperativo « bisogno di paradiso » radicato fin nel midollo già dall’infanzia.