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Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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6 octobre 2017

Portrait d'Aline Giono enfant au lavis d'encre noire.

Un portrait, c'est une empreinte directe du vécu sur le temps.
  René Huygues 
Jacques Mény, l'actuel président des Amis de Jean Giono, m'a aimablement communiqué copie d'un Fiorio inédit récemment déniché dans la maison de l'écrivain.  


C
her Jacques,
ravi de découvrir, grâce à toi, ce portrait d'enfant au lavis d'encre, moyen familier de Serge à cette époque-là des années trente.
Visiblement c'est bien celui d'Aline Giono dont Serge avait aussi peint - alors à l'huile, sur isorel - la poupée noire offerte par des amis de passage qu'elle avait très vite enterrée dans le jardin du Paraïs parce qu'elle ne lui plaisait pas, puis déterrée quelques jours plus tard et jetée tout de go sans ménagement, hirsute et quelque peu démantibulée, sur une chaise rustique à la paille blonde, elle, comme les blés.
Ce qui fit un Fiorio fort étonnant, tout en contrastes ! D'autant plus que les motifs géométriques du carrelage étaient, si mes souvenirs sont bons, rouge, blanc, vert et noir.
J'ai pu voir cette œuvre étrange, à l'aura quasi dérangeante, pendant des années. Elle était accrochée au mur dans la chambre monacale de ma chère et fraternelle vieille amie Ida, la sœur de Serge, à Montjustin.
Ida, au décès de laquelle La poupée noire revint à Sylvie, sa fille, la nièce de Serge, qui est aujourd'hui elle aussi décédée sans qu'on puisse savoir ce qu'est devenue la demi-douzaine de Fiorio qui lui appartenait. Selon toute vraisemblance, elle a dû les léguer à ses cousins (du côté de sa grand-mère Maria, côté Patéri donc, pas Fiorio) Giampiero et Sergio Gabotto dont nous sommes hélas depuis longtemps sans nouvelles et sans adresses où les joindre.

Portrait d'Aline au lavis d'encre

Portrait d'Aline Giono, lavis d'encre noire, 23,7x31 cm. Vers 1933-34...? À l'interface entre enfance et adolescence. Je trouve qu'elle tient ici beaucoup d'Élise, sa maman.


Ici, le peintre s'est surtout attaché – c'est ce qui frappe d'emblée – à rendre minutieusement la vivacité un peu grave du regard, par contraste évident, n'est-ce pas, avec les sobres effets fournis par les moyens minimums employés par ailleurs pour l'habit simplissime et pour la stricte chevelure en casque.
L'écriture, en haut de la feuille, au crayon, est bien de la main de Serge et pour cela, sans conteste, vaut signature !
PS : il me revient soudain que Serge m'avait dit qu'Aline enfant voulait à toute force se marier un jour avec lui, l'assurant qu'ils auraient alors beaucoup d'enfants. Mais, prudente cependant, elle lui avait très sérieusement confié : « On les prendra un peu grands déjà, car tout petits, tu sais, ils sont bien trop sales ! »
*

Quelques liens :

UN AUTRE POÈTE DE LA FAMILLE
Giono : à propos du titre de sa préface aux œuvres complètes de Machiavel dans la Pléiade
La Lettre aux paysans sur la pauvreté et la paix traduite en japonais

Rencontres Giono 2023

FIORIO-GIONO
Instinct nomade n°10 : spécial Giono

Prix Jean Giono : le jour d'après ?
Eugène Martel au café des sœurs Athanase
Dans le miroir des jours vient de paraître !
Lucienne Desnoues, en préfaçant Marie Gevers
Les Mogin, un trio de choix
À chacun son Giono !
La récolte des olives.
Giono au Mucem : contrepoints.
Giono en japonais, de Satoru Yamamoto
Colette évoque Giono dans Flore et Pomone
Prix Jean Giono : le jour d'après ?
Gouache d'illustration d'une scène du Chant du monde
Une lettre du cordonnier Jean-Antoine Giono à son neveu le maçon-carrier Émile Fiorio
Giono en japonais, de Satoru Yamamoto
Le premier Giono a bien plus qu'un accent, et alors ?
Fiorio en son magistral portrait de Giono à l'étoile et à la colombe
Fiorio semeur de songes
Giono au Mucem : contrepoints
À propos du fameaux peintre naïf cousin de Giono
Imaginons que Lucien Jacques ait un jour interviewé Giono et Fiorio... par Michèle Ducheny
Serge par Sylvie Giono
Giono. Impromptu 8
Un de Taninges
Foin des cafés tapageurs...par Gérard Allibert
Le premier portrait de Giono 2
Le premier portrait de Giono 3
Le premier portrait de Giono. 4 (suite et fin)
Jean Giono et ses cousins Fiorio à Taninges par René Rosnoblet
Impromptu 8. (Qui est une mise au point )
Les tribulations du premier Portrait de Giono
Un de Taninges
Sur le Deuxième portrait de Giono.1989
Giono et la peinture
 *

Giono et les peintres : excellent site de notre amie Michèle Ducheny
Le premier Giono a bien plus qu'un accent, et alors ?
Giono : Colline traduit en occitan
Giono en japonais, de Satoru Yamamoto
Occitania sempre ! Billet d'humeur
Sur les bout des langues - Langues française et régionales
 
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Commentaires
T
Perspectives matrimoniales et parentales graves et réfléchies, bien arrêtées, à l'image de l'expression saisie.
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J
J'aime quand la peinture est vraie, comme chaque fois celle de Serge Fiorio. Alors la peinture se dépasse et suggère aux regards qui se penchent sur elle des commentaires à propos de la vie des personnages et des paysages. Doubles enrichissements que le peintre nous procure aidé par ses amis et André Lombard qui rassemblent ici toutes ces anecdotes précieuses. <br /> <br /> J'aime cette déclaration d'amour pour Serge et la promesse d'avoir des enfants surtout grands déjà !<br /> <br /> A bien tôt. JP
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