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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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25 juillet 2016

Georges Glasberg le "photodidacte", selon sa propre expression.

   L'exposition d'œuvres de Georges Glasberg - 1914-2009 - qui se tient actuellement et jusqu'au 4 septembre à la Fabrique Notre-Dame à l'Isle-sur-la-Sorgue mérite le détour. Voilà quelqu'un, c'est bien le cas de le dire, qui « donne à voir » selon l'expression d'Éluard, mais plus encore que cela ! Qu'on se le dise (et surtout qu'on aille l'y voir) : ce photographe est assurément parmi les plus grands.

AFFICHE

Pour gagner sa vie, il tenait boutique à Apt dans les années cinquante et je reste persuadé qu'il a bel et bien réalisé le portrait de Serge, aujourd'hui introuvable. J'ai demandé à Annie, sa fille, si elle en avait connaissance, étant celle qui a développé le plus grand nombre de ses négatifs. Hélas, n'en ayant jamais entendu parler, il se trouve qu'elle est donc incapable de reconnaître le peintre de Montjustin sur une photo. Mais comment Glasberg aurait-il pu, lui, ne pas connaître Serge qui, à cette époque-là, descendait souvent le samedi au marché d'Apt pour y vendre des volailles, des lapins, des escargots, des œufs montjustiniens, sous la magnifique halle du marché couvert construite place du Postel en 1936 et aujourd'hui détruite au profit de la "mise en valeur" de quelques décevants vestiges de murs romains couverts, au goût du jour, de tags et de graffitis façon Basquiat. Bref...

Oui, comment Georges Glasberg n'aurait-il pas connu Serge et sa peinture puisque, de plus, leur ami commun, l'écrivain Jean-Paul Clébert voulait, à un moment, lui consacrer un ouvrage monographique en hommage à son travail de peintre ? Comment aurait-il pu ne pas avoir eu envie de le photographier quand sa curiosité, à la fois native, poétique et professionnelle, l'a sûrement conduit au moins une fois à l'atelier ? Tout le monde se connaissait dans ce petit monde artistique qui n'était, à l'époque - les artistes étant alors plus rares, car vrais, authentiques - pas aussi foisonnant et tumultueux qu'il ne l'est devenu aujourd'hui dans la région.

Annie Glasberg voit cependant une raison possible à cet état de fait : quand son papa a cédé son fonds de commerce aptésien pour partir travailler à Paris, « il a laissé sur place beaucoup de choses, dont pas mal de ses archives photographiques » ! Un comble pour celui qui se méfiait comme de la peste des agences - capables, tout en les lui achetant, de lui ôter les droits de ses photos - puisqu'il s'est donc dépouillé là lui-même, et encore plus complètement, par pure négligence. Quels grands dommages - au pluriel -, un trésor s'est peut-être ainsi perdu - à jamais ? - puisque à ce jour personne n'en a plus perçu le moindre signe d'existence !

Firmin, le carillonneur de Castor à BanonPortrait du Firmin, dit Lou campanié ou encore Le carillonneur de Castor. Castor étant le nom de sa ferme, à Banon. Pierre Martel lui a consacré un minutieux récit de plusieurs pages dans sa revue Alpes de Lumière.

Espérons maintenant que cette manifestation soit la semence pour d'autres et qu'un bel album voie aussi bientôt le jour ! 

 *

Marcel Coen, excellent photographe
Titin, le carillonneur de Banon 
"Les cloches" JP. Clébert Provence insolite, Éditions Grasset 1958 
Sur les traces du Titin

 *

Traduzione a cura di Agostino Forte :

Georges Glasberg il "fotodidatta", secondo una sua stessa definizione.

La mostra delle opere di Georges Glasberg (1914-2009), che si tiene fino al prossimo 4 settembre presso la Fabrique Notre-Dame a l'Isle-sur-la-Sorgue, merita una visita. Diciamolo, un fotografo tra i più grandi, uno, è proprio il caso di dirlo, che « da a vedere », secondo un'espressione di Éluard. Soprattutto lo si vada a vedere.

image

Negli anni '50, per guadagnarsi la vita, aveva un negozio ad Apt e mi sono persuaso che abbia realizzato il ritratto di Serge, oggi introvabile. Ho chiesto a sua figlia Annie se ne avesse avuto notizia, in quanto era lei a sviluppare la maggior parte dei negativi. Non avendone mai sentito parlare non risulta quindi in grado di riconoscere il pittore di Montjustin tramite foto. Ma come avrebbe potuto Glasberg, lui, non conoscere Serge che, a quel tempo, scendeva spesso ad Apt per il sabato a vendere pollame, conigli, lumache, uova doc di Montjustin, nel magnifico mercato coperto, eretto sulla Place de Postel nel 1936, oggi scomparso a profitto della valorizzazione di alcune deludenti vestigia di mura romane coperte (secondo i gusti del momento) di tags e graffiti del tipo Basquiat. Insomma ...

Sì, come avrebbe potuto Georges Glasberg non conoscere Serge e la sua pittura se, per di più, il loro comune amico, lo scrittore Jean-Paul Clébert (*), voleva consacrare un'opera monografica in omaggio al lavoro del pittore? Come avrebbe potuto non desiderare di fotografarlo quando la sua curiosità, innata, poetica e professionale insieme, l'avrà sicuramente portato almeno per una volta al suo atelier? Tutti si conoscevano in quel piccolo mondo di artisti che all'epoca non era  così copioso e tumultuoso quanto quello presente oggi sul nostro territorio - essendo gli artisti allora più rari proprio perché veri, autentici -.

image (1)

Allo stato delle cose, Annie Glasberg ce ne dà una ragione plausibile: quando suo papà ha ceduto la sua attività di Apt per partire a lavorare a Parigi, « ha lasciato un mucchio di cose sul posto, tra le quali una discreta quantità di archivio fotografico ». Il colmo per chi diffidava ed evitava come la peste le agenzie, capaci, al momento dell'acquisto delle foto, di levargli ogni diritto sulle foto; e allora perché disfarsene lui stesso, e in maniera così completa, per pura negligenza.  Che favolosi sprechi (usiamo a ragione il plurale), un tesoro si è forse perso - per sempre? - visto che finora non se ne è avuto il benché minimo segno di esistenza!

Speriamo adesso che questa manifestazione sia la semenza di altre e che un bel album veda presto la luce.

image (2)


(*) : lo scrittore Jean-Paul Clébert, nasce il 23 febbraio 1926 a Neuilly-sur-Seine. Dopo aver fatto i suoi studi in una istituzione religiosa, Jean-Paul Clébert raggiunge la Resistenza nel 1943: aveva 16 anni. Dopo la Liberazione, trascorre sei mesi in Asia prima del suo ritorno in Francia. Si darà ad una vita per così dire clandestina nell'universo dei clochard, i "barboni", i senzatetto, esperienza che darà luogo al suo primo saggio Paris insolite, del 1952, dedicato al giornalista-poeta-scrittore Robert Giraud e al fotografo Robert Doisneau.
Trascorre ancora qualche tempo nella capitale dove frequenta gli ultimi surrealisti e alcuni caffé di Saint-Germain-des-Prés dove si riuniscono alcuni partecipanti dell'Internazionale lettrista, prefigurazione dell'Internazionale situazionista. Lavorerà come reporter in Asia per Paris Match e France-Soir. Lo stabilirsi nel Luberon, nel 1956, sarà forriero dell'interesse per la storia del Sud della Francia e della Provenza. Muore il 21 settembre 2011 a Oppède.

 UNE AUTRE EXPOSITION à ne pas manquer :

Affiche Lucienne D

 

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