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Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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8 juin 2016

Bûcherons de 58 et de 59.

« Les jambes des hommes sont fortes comme des troncs d'arbre ».

C'est par cette remarque, forte elle aussi, pleine de poésie et de sens puisés au profond de la toile, que François Mangin-Sintès commence à parler de la scène de bûcheronnage datée de 58. Puis il poursuit : « Quel beau pendant aux Bûcherons de 59 que ces Bûcherons de 58 ! Ces tableaux vont de pair et sont frères. Il serait fabuleux de les réunir dans une future exposition. Seule différence, la technique de coupe; Serge nous en aurait dit quelques mots, l'une franche, l'autre en biseau comme la taille d'un crayon ».

Bûcherons 1958

Photo Marcel Coen

Ne pouvant pas pour le moment satisfaire le vœu d'une telle exposition, voilà les deux œuvres déjà réunies ici au moins en images pour que l'on en juge déjà un peu à l'avance, dialoguant entre elles, l'une en noir et blanc, l'autre en couleur. (Je trouve que le noir et blanc révèle (et relève) beaucoup mieux la structure interne d'une œuvre que ne le fait la couleur. C'est pourquoi, le moment venu, je pense devoir insérer un petit catalogue de telles reproductions dans l'album Les Très Riches Heures du peintre Serge Fiorio).

Bûcherons 1959 normal

Parce que peut-être plus attentif à eux qu'autrefois, je me rends compte aujourd'hui à quel point les panneaux sur bois ou sur isorel ayant pour sujet le bûcheronnage sont assez nombreux dans la peinture de Serge des années cinquante, constituant au fond un thème bien caractéristique de ses années-là. Cela traduit un engouement de sa part, lui qui pratique donc, à l'époque, doublement l'exercice de ce travail : à la hâche dans son présent, puis par la suite au pinceau, alors, si l'on veut, pour l'éternité.

Les bûcherons-Fiorio ne font jamais de coupe rase mais, écologistes avant l'heure, pratiquent la coupe sinon raisonnée, du moins raisonnable du taillis sous futaie, laissant ainsi de nombreux sujets sains continuer leur vie. Peut-être mis en réserve pour une autre toile, me direz-vous ! En même temps, l'être tout entier est invité en peinture au cœur de la forêt qui est chez Serge l'équivalent contraire des fameuses jungles "psychiques avec dangers" du fameux Douanier : rien de menaçant, aucune force ou présence hostile ne s'y faisant ressentir, pas même l'extrémité de la queue du moindre serpenteau ! À l'inverse, y règne et y plane d'un bout à l'autre une vaste paix royale, souveraine, comme étant celle, puissante, effective et inépuisable, d'un lieu de nature proprement sacrée, même quand des hommes y travaillent en prévision de l'hiver, y cherchent les champignons ou bien y gardent le troupeau.

L'arbre est d'une importance capitale dans l'esprit de la peinture de Serge, en est en fait - c'est le cas de le dire - l'un des piliers majeurs car en reliant bien sûr la terre à son ciel. Le peintre ne cessant pas pour autant de développer encore, ailleurs et autrement, par d'autres moyens, les diverses dimensions de son œuvre - la renouvelant aussi d'une toile à l'autre le plus naturellement du monde puisque souvent peinte en miroir fidèle du contenu des jours de sa propre existence.

Dans une lettre, justement des années cinquante, à Paul Geniet, Serge écrit : « Cet hiver, je vais en abattre ». Il ne parle pas là, cependant, d'arbres, mais de son travail de peintre en général dont néanmoins, à chaque toile, il lui faut venir à bout comme le bûcheron le fait, lui aussi, chaque jour de chaque arbre choisi et entamé à la hache.  

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Quelques liens :


*

ET

cela, de la part de Jacques Ibanès :

Chers amis,

Brigitte Millet vend quelques livres et documents concernant Giono ayant appartenu à sa mère. Si vous connaissez quelques-uns que ça pourrait intéresser, je vous remercie de leur transmettre cette liste, l’adresse mél de Brigitte étant la suivante : brig.millet@gmail.com  
.
- Accompagnés de la flûte, 1924,  lettres à Lucien Jacques 1923 -1925. Illustrations de Lucien Jacques, sur pur fil d’Arches, exemplaire n° 366
- Revue GIONO :  N°1-2007 / N°2 – 2008 (2 exemplaires) / N° 3- 2009

- Jean GIONO Henri POURRAT correspondance (1929/1940) hors-série de la Revue Giono - Cahiers GIONO n°1  correspondance Giono- Lucien Jacques 1922-1929 (Nrf Gallimard)

- Album Giono - iconographie réunie et commentée par Henri Godard - 575 illustrations

- Bulletins de l'Association des Amis de Jean Giono :  n°1/2/3/4,  n°17/18 - Cahiers de l’Artisan n°31, La pierre

- Cahiers de l’artisan, Préface de Jean Giono pour l’expo de Lucien Jacques déc. 57 à Paris

- La Nouvelle Revue Française : Jean Giono  - février 1971, n°218 -

- Une Histoire d’Amour  illustré par Colette Millet

  (2 exemplaires pas en très bon état, mais peuvent intéresser les collectionneurs car épuisés, je crois..)

- 1 exemplaire de Loisirs Haute- Provence  témoignages, spécial Jean Giono, décembre 1970

- La Lettre des Amis de Jean Giono  n°5/ 6/ 7

- Une quarantaine de pages Jean Giono , textes mis en pages par M. Arlaud ou illustrés par L. Jacques et autres..

- 3 cartes de vœux de Marcel Arlaud sur fil d’Arches avec dessins de L. Jacques et Serge Amoureux

Et un petit bouquin :  La chute des anges, un déluge, le cœur cerf, fragments, traduit du Bulgare, édité à Manosque en 1969, avec, à l’intérieur, une première page avec la signature de Giono imprimée (???).

Gordes

 

 

 

                                   

 

 

 

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