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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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20 avril 2016

L'étrange toile !

  Oui, la bien étrange toile ! Qui nous introduit comme en un cœur secret du monde et, par là même, en celui de l'œuvre du peintre. Vision stupéfiante que celle de cette clairière-place-forte-spirituelle fortement marquée du sceau de la lumière, de sa puissance surnaturelle : Agartha à ciel ouvert, autre Altiplano.

L'étrange toile !

La photo est très mauvaise, c'est un fait. N'empêche... 

Le clocher à étages, à l'italienne, solide borne qui sort de terre, oratoire roman géant qui émerge, phare terrestre. L'arbre plein, lui, au contraire, d'une nuit immémoriale, primordiale, dense, épaisse, à ras-bord. Nuages en train de se défaire et puis de se dissoudre dans l'air comme par enchantement, mur de rochers en cascade spectaculaire. Les champs cultivés comme autant d'étapes franchies, acquises, de l'aventure intérieure encore à l'œuvre, jamais finie, jamais recommencée non plus. Droits de la nature et droits de l'homme sur la terre s'accordent en un équilibre stable, raffiné, sans fausse note aucune, en ce temps fort de leurs noces silencieuses. Il y a du fantastique aussi, comme dans l'énigme étrangement familière d'un de nos rêves quand il a lieu, montant de la porte des profondeurs ouverte à deux battants, qu'il éclot, s'anime, révélé sur l'écran intérieur - paupières closes, elles. Seule la mémoire peut - parfois pas - ramener cette réalité-là, fragile, sporadique, encore toute ruisselante dans ses filets, à la surface de la conscience. Nous, nous souvenant soudain, le cul par terre au réveil, à notre retour brutal sur terre : « Je est un autre », que diable !

Justement, dans le souvenir que j'en avais - l'avais-je rêvé ou seulement souhaité mentalement, inventé ? - il y avait, emblématique, la présence d'un cheval blanc à grande crinière en cette toile impressionnante. Mais je vois que non - frère ou sœur des anges, enfant de Pégase ? - envolé ! Serait-ce que les peintures vraies vivent en nous d'une vie secrète, intime, et pas seulement celle, externe, extérieure, que l'on voit en se penchant à leur fenêtre ?

Ici, arrêt sur image d'un moment - sans doute d'accomplissement - dans la quête du peintre, certainement, à qui ce Paysage apparaît subitement, fruit à maturité - « Du tout cuit ! » disait Serge - clair et net, fin prêt pour être peint...artisanalement, faire ainsi son entrée et tenir sa place, unique, dans son grand œuvre d'artiste. Tout cela vu de haut, avec du recul : d'un point de vue de Sirius visiblement très personnel.

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