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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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14 avril 2016

Peindre

   En dehors de son solide et tout autant subtil métier qu'en parfait autodidacte il a - une découverte et une invention après l'autre - lui-même patiemment construit, mis au point et adopté, tout en n'ayant jamais cessé d'en améliorer le pouvoir et les qualités, peindre était avant tout, ou plutôt se trouvait être au bout du compte, pour Serge, un pur plaisir musical.

Détail Marché

Lignes, formes et couleurs lui sont des instruments sensibles dont il joue sur la toile pour exprimer en images des états intérieurs, les faire "réellement" exister à l'extérieur, les y incarner pour tenter ainsi l'aventure de les parfaire en quelque sorte. De toute cette heureuse alchimie créative, on peut même dire qu'alors il en vit, et y parvient même jusque matériellement, puisque à partir de 1960 jusqu'aux derniers temps, peindre sera son seul et unique gagne-pain. Il y a pire, n'est-ce pas, dans une vie, comme moyen d'existence !

En outre, curieusement, l'objet de sa quête se trouve en être, en même temps, son propre carburant : ce qui se dérobe volontiers au regard dans le réel et le visible, dirige, aiguille et aimante son besoin de peindre. Il en fait la proie privilégiée de sa peinture, son objectif majeur, car c'est bien le mystère du monde et son secret latent qui le fascinent au premier chef, leur fécondité sur le regard, l'épiderme et...l'esprit. Profane et sacré se donnant volontiers la main - en peinture comme ailleurs - ceux-ci se retrouvent chez lui communément recherchés, pris en chasse.

Aussi, naïf absolu celui qui le croira purement figuratif, attaché seulement à reproduire proprement avec art et du coup, par méconnaissance, le rangera dans le catalogue des régionalistes de tout poil, des pittoresques, ou bien, alors en toute ignorance, dans le tiroir des grands maladroits dans lequel, tout un temps pas si lointain encore, on crut bon devoir de cette façon-là remiser le Douanier. Mais que nenni de tout cela aujourd'hui, les "naïfs" sont passés de mode, restent des peintres tout simplement, quand ils en sont ! Ce à quoi Serge s'est toujours appliqué à être, en dehors de tout classement.

 Paysage 2

Dans son art, en cela grandement autonome, l'acte même de peindre lui fournit, sinon lui est lui-même, un sésame pour accéder à la clé musicale de chacune de ses toiles : « L'inspiration c'est être là, au travail, disponible; rien, jamais ne vient vraiment tout seul, savoir se laisser aller à la rencontre est essentiel ». Par ailleurs, un proverbe italien n'assure-t-il pas que « L'occhio del padrone ingrassa il cavallo » ? Le faisant sien tout naturellement et s'agissant, dans le cas, de son Pégase personnel, autant qu'il le peut, il peint donc sans jamais vraiment discontinuer : « Parfois, du matin au soir ça galope d'une force, si vous saviez ! » Seul le manque de bonne lumière l'arrête, le stoppe net, lui fait sagement lâcher la bride du rêve et mettre aussitôt pied à terre de sa monture : « Maintenant, à cette heure, je n'y vois plus assez, sauf peut-être pour quelques détails. Et puis d'abord, si je continue mon travail à la lumière artificielle, j'ai tout de suite les yeux qui pleurent ! ». Aussi, aux jours gris, la pause de midi est très courte. Il veut « en abattre » : une faim de loup sur fond de musique intérieure !

 

 

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Les Amis des Arts
                                          Sont heureux de vous convier à la conférence
                           donnée par Hélène Novaresio, Historienne de l'art,
                                                                          
                                      
Samedi 16 Avril 2016 à 15 h
                                 dans la salle des Associations de Reillanne


                      La Riviera de Charles Garnier sous le second Empire
                                          Nice, Menton, Monte-Carlo, Bordighera”

                                                                           
                                                                      Entrée libre
« Architecte de génie, Charles Garnier est encore mal connu aujourd'hui.
Par la construction de l'Opéra de Paris,  il a été l'architecte d'un empire, celui de Napoléon III .
Mais il a subit ensuite la même défaveur que l'Empereur et son régime.  
Depuis son grand prix de Rome, jusqu'aux thermes de Vittel, du Casino et de l' Opéra
de Monte-Carlo à celui de Baden-Baden,  de l'Observatoire de Nice aux villas de la Riviera,
Charles Garnier n'a cessé, dans une oeuvre prolifique, de se référer à l'Antiquité, à l'Italie
de la Renaissance, à l'Orient, tout en en réinventant les formes et oscillant toujours
entre raison et fantaisie ». H. Novaresio

 

 

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