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Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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28 octobre 2015

Robert Morel et Serge.

   Comment, alors qu'il était venu s'installer en 1962 au Jas du Revest-saint-Martin, l'éditeur Robert Morel a-t-il pu louper Serge ? Un Serge, il va sans dire, ayant déjà à cette époque-là une œuvre aussi abondante que de toute première qualité derrière lui et - quant au présent et à l'avenir - en pleine possession de ses moyens ! Je me le demande car, de plus, ils se connaissaient, se fréquentaient, avaient de nombreux amis communs - dont, par exemple, entre de nombreux autres, Loys Masson, Jules Mougin et Lucien Henry. C'est lui qui avait emmené Delteil à Montjustin (sans que ce dernier ne monte cependant ce jour-là à l'atelier...ratage commun, énorme et incompréhensible !). Qu'aurait donc, par la suite, écrit Delteil sur la peinture de Serge avec qui sa plume était faite pour s'entendre à merveille ? Un grand poème lyrique, millésimé sans aucun doute !

Il y a, comme ça, des questions qui resteront à jamais suspendues, béantes, sans réponses, maintenant que tous, hélas, se sont tus. Et puis, mea culpa, je dois dire que je n'ai, non plus, jamais interrogé Serge là-dessus.

Serge, Morel, Masson

Dédicace LoysC'est vrai que la publication d'un livre d'art ou de la monographie en bonne et dûe forme d'un peintre est plus "dépensière" que celle d'un recueil de poèmes, d'un roman, ou d'un chapelet-collection de dictons. Mais, très étonnant, il n'y eut par ailleurs aucune, pas la moindre, participation de Serge à cette (toute proche voisine !) mémorable aventure éditoriale, ne serait-ce que pour une illustration ou celle d'une couverture. C'est dommage pour tout le monde, et encore aujourd'hui !

Seule commande, mais privée alors, Serge dessina Eve, de dos et de face, à la demande expresse d'Odette Ducarre pour qu'elle puisse être (sans jeu de mot !) reproduit ainsi, façon Fiorio, sur une paire de portes de placard de la maison Morel. Ce double dessin original, en deux grandes feuilles distinctes - réalisé à la mine de plomb sur papier kraft d'un trait continu pour chacun des personnages - est pour le moment chez moi, roulé bien à l'abri de la poussière du temps. Ève y dort, enroulée sur elle-même, dans un tube posé sur une armoire. 

J'espère qu'un jour nous pourrons enfin l'en descendre pour être exposée et rendre ainsi hommage à cette fioresque et mythique ancêtre quelque part par ici, en pleine lumière haute-provençale ; pourquoi pas, par exemple flanquant l'entrée, pour commencer la visite, d'une Maison Fiorio alors, grâce à cette Eve des plus accueillantes !

 

 

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