Village perché des Amis de Giono.
Bonne et même excellente nouvelle : Les Amis de Jean Giono viennent d'acquérir un Fiorio aux enchères du 12 juin dernier à Manosque !
Il est visiblement de toute belle tenue et, de toute évidence aussi, bien situé par ici, empreint de haute-Provence. Il sera donc bien chez lui chez l'écrivain de Manosque dont il ferait - par ailleurs idéale - la poétique illustration de couverture de l'un de ses nombreux ouvrages. Messieurs les éditeurs, si le cœur vous en ...disait !...en lieu et place de couvertures trop souvent muettes !
Photo Jacques Mény. Ce document ne rend pas compte de la totalité de la toile - et n'est cependant pas un Détail à proprement parler - mais il permet cependant de se rendre compte des belles qualités de l'œuvre.
Serge en ayant tout particulièrement le sens, la mise en page soignée est parfaite. Aucun trou, aucun vide, aucune désagréable malformation ou maladresse de composition sur l'original.
Architecte, photographe, jardinier, paysan, musicien, poète, maître-maçon, que sais-je d'autre encore !, Serge était un peu tout cela à la fois, une fois debout devant son chevalet. Aussi : « Tel village de haute-Provence s'arrache de son histoire et de sa géographie. Resté toutefois tel qu'en lui-même, il ajoute cependant à sa couleur et à sa forme (comme une sorte d'alcool)... » Là, Giono n'invente rien dans sa préface; il ne fait, pour le servir, que mettre fidèlement en mots le travail du peintre !
Ici, ce dernier ne nous laisse pas de répit : un plan après l'autre, nous atteignons le clocher blanc debout dans le ciel bleu qu'auréole la courbe heureuse faite de quatre nuages formant couronne d'élu. Bien distribuée, donnant sa qualité à chaque couleur et, à travers chacune d'elles, aux diverses matières, la lumière est très présente ; et c'est elle qui accueille le regard, l'agrandit en fait, en circulant ici partout dans un air de toute première qualité picturale.
ET :
Paru en août 2015 aux Éditions des écrivains, le recueil de textes - prose et poèmes - signé Bernadette Moyer porte bien son titre : Fleur de peau. Il le porte bien en ce sens que ce qui y est écrit est du vécu, de façon très sensible. Vécu réellement ou, aussi bien, vécu en pensée, en esprit. Certaines pages m'ont rappelé quelques aventures de monsieur Plume, le personnage d'Henri Michaux qui, par ailleurs, écrit dans Passages, en 1950 : J’écris pour me parcourir. Peindre, composer, écrire : me parcourir. Là est l’aventure d’être en vie. Fleur de peau me semble bien être de cette famille d'esprit qui prend facilement de la distance avec la réalité, se collette avec, ou prend de l'avance sur elle.
Éditeur : Société des Écrivains
Prix de vente au public (TTC) : 13,95 €
202 pages ; 210 x 145 cm
ISBN 978-2-342-04081-4
EAN 9782342040814