3ème visite guidée.
La troisième visite guidée de l'exposition Fiorio à la médiathèque de Gréoux a été bien suivie (25 personnes selon Dominique Freisses, la compagne de Jacky Michel, instigateur de l'événement). C'est une formule s'avérant agréable et quasi conviviale que, ne l'ayant jusque-là jamais pratiquée, il me fallait donc essayer. Et elle paraît convenir au public puisque - le familiarisant avec les œuvres et l'histoire personnelle du peintre - les trois qui furent mensuellement programmées ont été fréquentées crescendo, l'ensemble des participants s'y étant exprimé également de plus en plus facilement et volontiers. Maintenant que moi-même je n'ai plus qu'une ombre d'appréhension pour parler en public, j'espère donc bien recommencer à la première occasion.
Par contre, je pense que pour que ce soit parfait il faudrait ne pas être limité dans le temps. Une grosse heure ne suffit pas, il faudrait disposer plus largement de toute l'après-midi. Certaines personnes sont reparties avec des questions sans réponses ou des réflexions qu'elles n'ont pas eu le temps de partager. De mon côté, je me suis dit, tu aurais dû leur parler de ceci de plus, ou de cela plus précisément, sans que la chose me soit venue à l'esprit sur le moment, parce qu'un peu trop pressé par la montre.
Il y a de nombreuses leçons à tirer, et de différentes façons, de cette expérience ; notamment en regard et à l'encontre de l'absurdité de certaines règles administratives, poussant ainsi à un changement de pratiques. Par exemple, et principalement, celle qui interdit toute vente dans une médiathèque : les ouvrages et les reproductions d'œuvres n'ont donc pu être proposés alors qu'une grande partie du public était évidemment demandeur.
Quoi qu'il en soit, merci à Jacky Michel pour son heureuse initiative, merci à Lucie Poireau pour son accueil chaleureux au sein de l'établissement qu'elle dirige, et merci à toutes les autres personnes, autour d'elle, ayant aussi assuré les diverses tâches indispensables à la bonne tenue de l'exposition qui, précisons-le pour les retardataires, est visible jusqu'au 12 septembre inclus.
Manquent sur la liste ci-dessus deux gouaches réalisées pendant la guerre à la ferme du Vallon dans le Tarn-et-Garonne ainsi que deux autoportraits réalisés, eux, plus tôt encore, à Taninges.
Merci également aux photographes qui ont ajouté leur talent à celui de Serge en nous prêtant des photos : Pierre Ricou, Joseph Marando, Robert Callier et feu le grand Marcel Coen. Merci aux prêteurs, pleins d'intelligence et de générosité pour s'être séparés de grand cœur de leurs Fiorio pendant deux mois et demi !
Fidelité à l'autre par-delà la mort ? L'une des deux gouaches réalisées pendant la guerre et exposée cette année à Gréoux (dans l'une des vitrines). L'original est beaucoup plus lumineux.
C'est grâce à des manifestations de ce genre, fruit d'un travail forcément collectif, qu'un artiste gagne encore, par-delà la mort, à être connu et que son œuvre peut ainsi, elle, aller cependant de nouveau de l'avant pour élargir encore la palette de ses admirateurs, c'est-à-dire continuer à vivre !
À la prochaine qui, espérons-le, sera peut-être bien celle qui fêtera la sortie d'un nouvel album !