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Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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1 août 2015

Serge et Maria

   N'est-elle pas particulièrement réussie et touchante cette photo de l'artiste posant côte-à-côte avec le portrait en cours de sa chère mère ? Ne s'y ressemblent-ils pas quelque peu ? Et proches, comme ils l'étaient dans la vie. L'attitude de Serge le dit.

SERGE et MARIA tableauPhoto Riss, très probablement.

En juillet 1944, huit ans après avoir réalisé à Taninges le portrait de son auguste père, il met en chantier celui de sa chère mère et écrit alors à Paul Geniet, son confident épistolaire sur une dizaine d'années : « J'ai dessiné sur un grand panneau une composition dont le motif principal est le portrait de Madame la Comtesse. Pas rigolo à faire : elle s'endort pendant les poses ou pose en des tenues si peu soignées, les cheveux en l'air et le bout du nez ou le coin de l'œil si bien mâchuré au noir de fond de marmite, que pour un peu on la prendrait pour une pocharde ! Heureusement, l'artiste est là, qui sait tout idéaliser et moraliste aussi, assez pour la ramener à un peu plus de dignité ! »

Au mois de septembre de la même année, la correspondance avec Paul peut désormais continuer plus librement, sans plus rien devoir escamoter :  « Nous voilà libérés, comme on dit. Nous sommes sains et saufs. Ces derniers mois, nous nous savions surveillés, vivions avec prudence et constamment sur le qui-vive. Maintenant, plus personne à planquer, plus de risque de rafles ou de perquisitions. On vit, on dort plus tranquilles.»

Le portrait de ma mère 1944

Grâce à la conservation de ses lettres que nous devons à l'amitié fervente de Paul et Yvonne Geniet, la présente photo du peintre aux côtés de son œuvre peut donc être datée avec certitude de septembre 1944, puisque l'on voit que le paysage d'arrière-plan de l'œuvre est terminé, tandis que les bras nus et le vêtement du personnage ne le sont visiblement pas encore, cela tandis que Serge poursuit, à propos du portrait : « J'ai bientôt terminé tout le paysage qui sert d'écrin au portrait de maman. C'est le plus lumineux, doux et gai, que j'aie jamais peint. Je fais des progrès. Je commence à être un bon peintre.»

 Il a alors trente-trois ans, il est en pleine force de l'âge.

 

mona_lisaLe portrait de ma mère 1944

(Une Joconde façon Fiorio ? Le paysage d'arrière-plan y est joyeux et civilisé : l'exact contraire de celui peint par Léonard qui est, lui, sauvage complètement si l'on exclut le pont figuré sur la droite. Ici, nul sfumato technique non plus, rien que l'air pur ! N'ayant jamais apprécié La Joconde, je ne crains pas de me tenir hors des sentiers battus moutonniers et de déclarer, à qui veut l'entendre, qu'à mes yeux Le portrait de ma mère supporte avantageusement la comparaison ! Qui sait ? Si on leur vendait un jour la mèche, les milliers de touristes japonais se rendraient peut-être bien d'abord au musée Jakovsky de Nice pour y admirer, autrement curieux et non plus seulement en simples touristes, le portrait de la bonne et paisible Reine-mère peinte telle une Vierge en majesté populaire devant son jardin-paysage !)

Après avoir suivi les Fiorio au presbytère de Montjustin, Le Portrait de ma mère a trôné ensuite longtemps, des années, à gauche de la cheminée de la salle-à-manger dans la maison de Serge, jusqu'à ce que la Conservation du musée Anatole Jakovsky de Nice l'y découvre et l'achète illico. Là, il y est en compagnie - entre autres ! - d'un autre Fiorio, et, c'est heureux, d'une veine toute différente puisque étant un Paysage assez grave et sobre intitulé, lui, La vallée à Montjustin.

Personnage particulièrement haut en couleurs s'il en est, Maria était bien la mère du peintre ! La première fois que je me rendis à Montjustin pour rencontrer ce dernier et visiter son atelier, Serge n'y était pas. C'est elle - intemporelle comme une fée, malgré son grand âge - qui m'accueillit, sortant précautionneusement quand même de son cher jardin quotidien, une chanson aux lèvres, un bouquet de fleurs à la main !

« Serge n'est pas là, mais entrez donc voir les tableaux ! »

Jamais je n'aurais osé !

Je vais rechercher la lettre que les Mogin (Lucienne Desnoues et Jean Mogin) écrivirent d'un seul cœur mais à deux mains et qu'ils adressèrent à ses enfants à son décès car, là aussi, finalement, il s'agit de portrait.

Lettre de Lucienne

Lettre de Lucienne 2

Le monde a-t-il un sens ?

Mercredi 19 août à 21h00 au Centre d'Astronomie de St-Michel l'Observatoire  - Aire de Festival (ouverture du site à 20h) 

CONFÉRENCE À DEUX VOIX RENCONTRE/DÉBATS

Par Jean-Marie PELT et Pierre RABHI
Modérateur : Philippe COURBON

Soirée événement proposée en partenariat avec l’association CIIDHUM (Collectif d’Initiatives Interdisciplinaires pour le Développement Humain), précédée à 20 h 15, d’un accueil en images et d’une dédicace des livres. Toutes les  cultures du monde se sont interrogées sur la question du « sens ». Dans notre société en perte de repères explorant le réel du bigbang jusqu’à l’homme, la science permet d’apporter des éléments de réponse à cette question. En effet, d’un bout à l’autre de la longue histoire de l’Univers, l’évolution conduit des éléments simples à s’associer pour former des entités plus complexes, faisant émerger de nouvelles propriétés. C’est ce qu’il appelle le « principe d’associativités ».

Par de multiples exemples puisés dans la nature, Jean- Marie PELT met en lumière le fait que la vie doit davantage à l’alliance qu’à la rivalité. Pierre RABHI défend avec lui ce principe en « intendant et serviteur de la Terre nourricière », comme il se définit lui-même. Pour lui, il appartient désormais aux hommes de poursuivre ce processus en privilégiant la coopération au détriment de la compétition. Nos deux conférenciers, amis de longue date, mettent ici en commun, une vision qui se veut optimiste, pour aboutir à un monde plus juste et plus fraternel, une authentique et massive « insurrection des consciences ».

 
 

Jean-Marie PELT, professeur émérite de l’université de Metz, conférencier et Président de l’Institut Européen d’Ecologie, botaniste, est un grand environnementaliste. Auteur entre autres, de « l’évolution vue par un botaniste », il a souhaité dans ce nouvel ouvrage, reconsidérer et étoffer son approche en développant le « principe d’associativité », comme un élément fondateur de l’évolution, de la co-création et de l’adaptation incessante de la vie.

Pierre  RABHI est paysan, auteur, conférencier et Président fondateur de « Colibris Mouvement International pour la Terre et l’Humanisme ». Il est notamment, pionnier de l’agroécologie, en philosophe humaniste avec le regard poétique que nous lui connaissons, il donne résonance aux propos sur « l’associativité » en l’exportant dans le domaine de la société humaine, développant les notions de complémentarité, de coopération et de partage.

Philippe COURBON, chargé de mission de l’Association CIIDHUM et directeur du Cabinet IDEE, ami des intervenants, est engagé avec eux sur les changements de comportements individuels et sociétaux au bénéfice d’une société plus humaine, plus écologique et plus responsable. Il présente et anime cette soirée.

 

Tarifs : Adultes 10 € - 6/16 ans 5 € - Tarifs réduits 5 €

Sur réservation au 04 92 76 69 09

 

ET AUSSI :

Nous jouerons Jacques le fataliste à Lardiers mardi 4 Aout à 21h à la salle des fêtes avec le soutien de la mairie et à Reillanne jeudi 6 en plein air à 19h au square Jacqueline Bouquier, invités par l'Alicorne.
Nous serons heureux de vous retrouver dans la douceur des soirs d'été
 
Participation libre 
 
 
Jacques le fataliste… d'après Jacques le fataliste et son Maître, le roman posthume de Denis Diderot
adaptation - Jean-Pierre Weil / Mise en scène - Jean-Pierre Weil & Mathieu Weil / Régie - Hélène Dandoy
avec : Mathieu Weil - Jacques / Hubert de Pourquery - Le Maître / Sylvestre Bauce - Le narrateur : Diderot, le chirurgien, le mari de l'aubergiste / Magali Laposse - Toutes les femmes
Jacques le fataliste et son maître
Roman satirique, philosophique, moderne, il conte les aventures du valet Jacques, courageux et intelligent, persuadé que tout ce qui doit arriver sur terre est déjà écrit là haut et de son maître, aristocrate oisif et lâche qui sera la cause des nombreux déboires de son acolyte. Le récit basé sur les amours de Jacques et la vengeance du maître auprès d’un gentilhomme qui l’a trompé, pose par de nombreuses digressions le problème de la liberté de l’homme. Il est aussi une mise en abîme de la création à laquelle l’adaptation de Jean-Pierre Weil donne corps, une annonce de la révolution à venir, une déclaration d’amour faite aux femmes que la vitalité de la mise en scène salue.

POUR LE THÉÂTRE DE CHAMBRE
               Selva Tachdjian
0648864001 & 0492783586

flyer jacques lardiers et reillanne

 

 

 

 

 

 

 

 

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