La compétition et la loi du plus fort ont donné à notre société le visage d’une grande comédie sociale où les "personnages" jouent des rôles, loin de la vraie vie et de ses questions existentielles.
La solidarité et la raison du plus faible doivent appeler l’émergence d’une civilisation où les personnes sont au plus près de leur authenticité, reconnaissant en chacune et en chacun l’incarnation d’une fraternelle condition humaine.
Oui, il y a une universalité de notre condition humaine qui nous rappelle notre fraternité.
Devant l’Amour, la Vie, la maladie, le pardon, la peur, la mort, l’humain est semblable à tout humain. Semblable dans son besoin d’aimer, d’être aimé et de donner un sens, si possible, à sa propre destinée.
Aucun être humain au monde ne vivra ce que l’autre vit, avec la même expérience, avec la même culture, les mêmes émotions. Unique est notre chemin. Singulière est notre individualité.
Une chance pour notre compagnonnage, celui de reconnaître en l’autre un chemin de vie dont le témoignage est unique et, de fait, non soumis à un jugement de valeur.
Entre l’Unité et l’uniformité…
Entre l’Ethique et la morale…
Entre la Conscience et la norme…
L’espace peut paraître flou et se glisser le paradoxe.
Et pourtant, l’humain est vitalement invité à découvrir la richesse de la diversité pour construire une unité, authentique et sans masques, celle qui n’a pas besoin de se confondre avec l’autre pour être reconnu par lui.
Appelé par la vie à saisir le cheminement, même escarpé parfois, de son propre vécu, et trouver la verticalité de ses choix, de ses positionnements, l’humain, quoi qu’il fasse, où qu’il se situe, inévitablement donne sa propre couleur à la grande mosaïque de l’humanité.
Reste à accomplir cette ultime marche. Celle qui nous conduit de nos fraternités d’appartenance (donc d’exclusion) à une Fraternité plus grande, celle qui prend le risque de la Rencontre pour trouver nos communes racines d’humanité.
"L’Utopie n’est pas l’irréalisable…. Mais seulement l’irréalisé !" (Théodore Monod)
Tous les espoirs nous sont donc permis !