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Serge Fiorio - 1911-2011.
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  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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10 mars 2015

Le Semeur.

   Michèle Ducheny, l'auteur de Giono et les peintresm'écrit qu'elle vient de découvrir un Castain au Paraïs, la maison Giono à Manosque : « J'avais retenu votre article du 12 juin, et on en avait même parlé ensemble. Il me semblait donc qu'il n'y avait aucun rapport entre Aimée Castain et Giono. Et voilà que faisant une recherche dans la bibliothèque du Paraïs pour autre chose, j'ai trouvé, appuyée dans une petite étagère, contre de gros volumes de L'Univers des formes... cette petite toile...
Je vous l'envoie donc ! 
Mais, à vous lire, je me dis que le tableau est sans doute arrivé plus tard au Paraïs (via Aline ?).»

Courrier qui m'invite à rédiger, en forme de réponse, le contenu de ce présent billet pour le blog Serge.

Je trouve que ce Semeur aux airs de cow-boy est plus que ravissant, extraordinaire, avec un pouvoir dans la main qui paraît surnaturel en lieu et place de celui du revolver !  Il est, pour moi, le cousin direct de L'homme qui plantait des arbres, ou bien son frère spirituel.

Castain (de chez Giono)

Photo Michèle Ducheny

Oui, si Giono et Aimée Castain ne se sont pas connus personnellement, ils ont eu, par contre, cela ne fait aucun doute, de nombreuses correspondances par œuvres interposées !
Quand, en 1970, Giono meurt, Aimée Castain commence à peine et modestement à peindre régulièrement, inconnue encore de presque tous dans le pays en tant qu'artiste peintre. 
Ce n'est que quelques années plus tard, dans les toutes dernières de sa vie, qu'Aline, la fille de l'écrivain, se rendra souvent au hameau du Gubian, la plupart du temps en compagnie de son amie Zoé qui, de Nice, vient alors souvent par ici, ayant finalement acheté une maison dans le pays.
 
C'est par Serge qu'Aline avait découvert Aimée et sa peinture dont elle s'était gentiment entichée : il exposait en permanence des Castain chez lui dans - passage obligé de ses visiteurs -, sa salle-à-manger pour faire connaître le peintre dans son propre cercle d'amateurs et ainsi l'encourager à poursuivre. Peut-être Aline avait-elle acheté ce Semeur chez lui. Peut-être.
 
Je suis convaincu que si elle avait vécu, elle aurait cherché et réussi à lui faire illustrer des couvertures ou - pourquoi pas ! - un ouvrage entier de son père. Ce qui était tout indiqué !, en tout cas, et tout particulièrement, pour les premiers Giono, il me semble. Il n'est d'ailleurs pas encore trop tard pour que cela, enfin, se réalise !
Et voici, ce que me répond Zoé à qui j'ai demandé si tout cela était bien dans le vrai :
Comme tu l'as bien expliqué, c'est par Serge qu'Aline avait connu Aimée.
Elle avait apprécié sa peinture mais aussi la femme simple, forte, pleine de tendresse.
À l'époque, je venais souvent au Paraïs faire des séjours.
Nous allions  régulièrement visiter Aimée, son mari et l'arche de Noé bien sûr !
J'ai de magnifiques souvenirs de ces journées.
Mais nous ne nous contentions pas de longues conversations, de balades, de tisanes et de poésie.
Nous avons chacune, Aline et moi, acheté des tableaux à notre amie.
Aline avait ramené les siens dans son appartement de Paris.
Avec les tableaux de Serge, ceux d'Aimée lui rappelaient Manosque et les paysages provençaux.
Tu le sais, Aline, Serge et moi étions très liés, proches de cœur.
Après la mort brutale d'Aline en 1984, j'ai continué à voir Aimée et à correspondre avec elle.
Elle avait une façon délicate, simple et poétique de parler de sa vie.
En 1998, j'ai emmené une de mes amies japonaises découvrir la Provence et le hameau où vivaient Aimée et son mari.
Taka a même acheté un tableau qu'elle a ramené au Japon......
En t'écrivant tout cela mille souvenirs heureux me reviennent !

*
*
 
 
Deux ouvrages pour continuer, de ce pas, sur les chemins de la poésie :

Les_enfants_sont_des_poètes de Jean-Luc Pouliquen, dont on peut par ailleurs consulter l'excellent blog à l'adresse suivante : 

L'oiseau de feu du Garlaban

 

ET :

Souscription_livre_DESSINS_Lucien_Jacques__1_

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