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Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
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Serge Fiorio - 1911-2011.
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20 décembre 2014

La médaille de la sagesse.

   Sur cette photo de famille, Serge a été placé en avant, comme un prince héritier assis sur son trône !

Ce qu'il porte ostensiblement accroché à la veste de son habit du dimanche n'est rien de moins que la médaille de la sagesse dont il vient d'être décoré à l'école de Samoëns et dont il était, parait-il, si fier qu'en en parlant, il bégayait d'émotion !

Photo Famille FiorioDe gauche à droite : sa sœur Ida, Ezio, son plus jeune frère, Maria, la maman, ensuite Aldo, le frère aîné.

Seuls Maria et Aldo regardent vers le photographe, les autres semblent tous les trois avoir le regard attiré par autre chose sur la gauche qui les inquiète un peu, ou les intrigue, au moment de tenir la pose.

L'enfant paraît, comme ça, être ici impressionné, émotif, et, plus généralement, impressionnable, de nature même un peu craintive, sans fantaisie apparente, mais pour le moment sérieusement ravi d'être ainsi mis à l'honneur. De toute évidence, la maman a entraîné sa couvée à se rendre avec elle chez le photographe, comme à une cérémonie, en l'honneur de Serge et de sa médaille. Pour les fêter et conserver un souvenir en image de cet événement mémorable dans l'histoire de la famille !

Le père étant absent — mais vu l'âge approximatif de Serge, né en 1911 — on peut penser que la photo a été prise vers la fin de sa mobilisation effective dans l'armée italienne pour la guerre de 14-18. C'est-à-dire peut-être donc bien en Italie où Maria s'était rapprochée de ses parents, se plaçant sous leur aile, en attendant la démobilisation du chef de famille.

C'est bien à Turin, dans le jardin du presbytère qui les abritait — un autre presbytère désaffecté, où ils vivront ensuite, après la deuxième guerre mondiale, les attendait déjà, à bras ouverts, à Montjustin ! —que Serge prit goût à dessiner et qu'a eu lieu en lui l'éclosion naturelle de sa vocation d'artiste.

Il racontait volontiers qu'il ne pouvait pas se laisser distraire de ce jardin clos d'un haut mur, mais territoire « paradisiaque », où, pour ainsi dire coupé du monde en quelque sorte, son imagination galopait tandis qu'au contraire, ne sachant pas encore comment s'y prendre, il s'attachait alors à reproduire au crayon — point par point, mais en vain, désespérément — tout ce qu'il voyait ! Vaste programme effectivement ! Tellement vaste que le tout jeune dessinateur fut bel et bien obligé d'apprendre, par nécessité, à choisir de lui-même dans la réalité afin d'arriver un jour à pouvoir, rêves compris, à en exprimer l'essentiel selon ses antennes les plus sensibles mais, surtout et avant tout, selon son cœur.

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