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Dessin du berger et de son troupeau devant Montjustin.
Derrière ce dessin, n'est-il pas permis de voir une façon d'autoportrait ? Sinon, il s'agit tout au moins, assurément, de l'une des facettes de la personnalité de l'artiste car Serge a gardé les moutons, et pour lui cette activité proche du farniente était des plus fructueuses, en même temps que des plus familières !
C'était là pour lui l'occasion de se délasser des travaux des champs ou de maçonnerie, tous très pénibles physiquement, de reposer ses muscles et, partant, de recharger également d'une autre façon les batteries de son esprit en l'engageant dans une contemplation méditative par laquelle il nourrissait volontiers son être et dont, fidèle à lui-même, sa peinture porte et garde le sceau, l'empreinte.
Le crayon, égal partout, y met en place de façon parfaite cette scène pastorale bien délimitée en quatre plans, jusqu'au nuage qui la nimbe. Le berger, être à part, personnage majeur cependant, est un veilleur-rêveur-attentif dont le regard, assure un proverbe italien, lui aussi engraisse les bêtes.
Parce qu'image de paix totale, poétique, de ce dessin irradie un bien-être fondamental dont Bachelard est le chantre et l'exégète dans maints chapitres de La terre, et les rêveries du repos. Je vois, pour ma part, de nombreuses sympathies entre la peinture de l'un et les écrits de l'autre.
PS : Ayant lu ce billet, notre ami Agostino Forte envoie cette image où le dessin a une destination qui lui est bien spécifique : celle où il illustre éloquemment l'étiquette des fameux yaourts de brebis que confectionnait, il y a peu encore — et à Montjustin même ! — Lili une amie de Serge.
Divers textes sur Montjustin :
Albert Vidalie à Montjustin. Un article de Fernand Baussan.
Traduction de notre ami Agostino Forte :
Disegno con pastore e gregge davanti Montjustin
Non è lecito intravedere dietro questo disegno una sorta di autoritratto? Altrimenti si tratta quasi sicuramente di uno dei tanti aspetti della personalità dell’artista dato che Serge aveva allevato pecore e per lui questa attività così vicina a un’idea di far niente era una delle più fruttuose e al tempo stesso delle più familiari. Era l’occasione di tralasciare i lavori dei campi o di muratoria, tutti fisicamente molto faticosi, di riposare i muscoli e al contempo, partendo, ricaricare in altro modo le batterie del suo spirito, impegnandolo in una contemplazione meditativa con la quale nutriva di buon grado il suo essere e di cui fedelmente la sua pittura ne porta e custodisce il sigillo, l’impronta. La matita, si prodiga uniformemente, nel rappresentare scrupolosamente questa scena pastorale ben definita su quattro livelli fino alla nuvola che l’aureola. Il pastore, essere a parte e tuttavia personaggio principale, è un attento sognatore-vegliante il cui sguardo, come assicura un proverbio italiano, ingrassa le bestie (1).
In quanto immagine di pace diffusa, poetica, questo disegno irradia un benessere costitutivo di cui Bachelard ne è cantore ed interprete in molti capitoli de “La terre, et les rêveries du repos”(2). Per quanto mi riguarda vedo un flusso simpatetico tra la pittura dell’uno e gli scritti dell’altro.
PS : Dopo aver letto questo biglietto, l’amico Agostino Forte ci invia questa immagine dove il disegno ha una destinazione che le è ben peculiare : quella dove si illustra in modo eloquente l’etichetta dei famosi yogurt di pecora che confezionava fino a poco tempo fa – proprio a Montjustin ! – Lili, un’amica di Serge.
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NOTE:
(1): Per quanto riguarda il riferimento al proverbio in latino abbiamo “Oculus domini saginat equum” e “Oculus domini maxime pinguem facit equum” che tradotto corrisponde appunto a “L'occhio del padrone ingrassa il cavallo".
(2):La Terre et les rêveries du repos (1948), ed. it. La terra e il riposo. Le immagini dell'intimità, Milano, Red, 2007.
Bachelard en compagnie de sa fille Suzanne.
À diffuser sans modération :
Mesdames, messieurs, chers amis,
Beaucoup d'entre vous ont signé la pétition de soutien à J.P.Mouthier puisque nous avons dépassé en 72 h les 16.800 signatures !
Un certain nombre de personnalités du monde des arts nous a rejoint:
Pierre Ascaride, Dominique Bluzet, Jacques Boudet, Philippe Caubère, Jérome Deschamps, Gauthier Fourcade, Luc de Goustine, Robert Guédiguian, Jacques Hansen, Solange Jouannot, Cyril Lecomte, Frédéric Muhl, Luc Tartar, Serge Valletti… (j'en oublie sans doute, pardon…)
Mais l'audience en référés va se tenir le 24 novembre et nous devons empêcher l'expulsion.
Nous avons donc besoin d'encore plus de solidarité.
Pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, adhérez, signez et faites signer. Merci !
Gilles Ascaride
Pour adhérer au Comité et / ou signer la pétition, merci d'aller sur le site du théâtre:
Il faut sauver le soldat Mouthier !
Nous avons à Marseille un facteur Cheval du théâtre ! Il s'appelle Jean-Pascal Mouthier, il est comédien et metteur en scène depuis plus de 25 ans et il a reconstruit DE SES MAINS un théâtre, un vrai, de 250 places, au 107 bis boulevard Jeanne d'Arc ! Pour ceux qui ne le sauraient pas, je vous l'apprends.
Ce fou furieux, ce dément, ce malade, cet insensé a travaillé pendant 12 ANS, quasiment tout seul et à ses frais, à faire d'une salle paroissiale abandonnée et totalement en ruine (plus de toit, plus d'électricité, de l'amiante partout, etc…) une vraie salle de spectacle qui s'est ouverte en 2013. Plus de 15 spectacles présentés à ce jour.
Comme l'a dit le facteur Ferdinand Cheval en forme de testament "Que plus opiniâtre que moi se mette à l'oeuvre ".
En remerciement de cet exploit, Cheval-Mouthier vient de recevoir par huissier une assignation en référés, à la demande du bailleur,qui demande à la justice son expulsion ! !
La littérature a toujours raison. Marcel Aymé fait dire dans une des nouvelles de son recueil "Le passe-muraille" à un huissier nommé Malicorne: "À bas les propriétaires !" Et Dieu, qui entend ça, murmure en écho: "Que c'est beau! Que c'est beau!"
La raison de cette injustice? Cheval-Mouthier a des retards de loyer ! Et alors ? Qui n'en a pas? Et surtout qui n'en a pas lorsque une entreprise théâtrale débute? Ce n'est pas une start-up… C'est un théâtre. Un théâtre !!
Nous avons besoin à Marseille de salles de théâtre qui assument leur originalité (c'est le cas ici), qui prennent des risques (c'est le cas ici), qui ouvrent leurs portes à tous ceux à qui elles sont régulièrement fermées (c'est le cas ici)… et on laisserait dire "caltez volaille" ? A Dieu ne plaise !
Ce qui se passe est d'abord une injustice inacceptable et ensuite une bêtise manifeste. Alors nous disons - avec tous ceux qui veulent nous rejoindre quelles que soient leurs convictions - Non ! Non! Et… Non ! Basta de ce genre de truc dans notre ville ! En 2013 on était capitale européenne de la culture et en 2014 on aurait tout oublié ?
Comprenez moi bien: Cheval-Mouthier ne conteste pas sa dette, il demande simplement qu'on lui laisse les moyens de la régler et de continuer à faire son travail.
Nous avons donc constitué un Comité de Défense de Jean-Pascal Mouthier et du Théâtre de la Comédie.
J'ai accepté d'en prendre la présidence - parce que je connais son travail et sa persévérance - entouré d'un groupe de parrainage de personnalités de notre ville, aussi déterminées que moi à sauver ce théâtre: Jean-Pierre Belmont (FR3-Vaqui), Henri-Frédéric Blanc (écrivain), Jean Contrucci (écrivain), Médéric Gasquet-Cyrus (linguiste et éditeur), Xavier-Adrien Laurent (comédien et auteur dramatique), Liza (FR3-Vaqui), Richard Martin (Théâtre Toursky), Jacques Menichetti (musicien et compositeur), Gérard Meylan (comédien), Serge Scotto (écrivain), Bernard Urbain (Théâtre Toursky),
Je vous appelle à y adhérer au plus tôt et à signer la pétition. Merci.
Gilles Ascaride, écrivain et comédien
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