Paysage de western.

   Serge aimait regarder des westerns, mais essentiellement pour les paysages naturels le plus souvent grandioses qui, plus que l'histoire, parlaient directement à son imagination, l'impressionnaient ! On retrouve ainsi dans maintes de ses toiles de vastes déserts ponctués de montagnes sacrées à indiens qu'il sait très bien marier à son univers.

La vision de grands troupeaux de gros bétail l'y impressionnait également, mais on ne retrouve pas cela dans sa peinture, hormis dans son nocturne — ce qui est rare et même plutôt exceptionnel ! — Incendie de la ferme dont, au premier plan, le troupeau de taureaux libérés in extremis de l'étable, coule sous nos yeux telle, débondée, une force brute ; le tout sur fond de fumées et de longues flammes sortant du bâtiment.

Carrier dans sa jeunesse, la plasticité de la roche, celle de ses plis dans la masse, lui sont restés dans l'œil. À ce propos, quelqu'un lui demanda un jour si, pour cette bonne raison, il n'avait jamais eu envie de sculpter la pierre. Ce à quoi il répondit avec humour que la pierre, les Fiorio avait au contraire l'habitude de d'abord l'exploser pour pouvoir ensuite la moudre en gravier ! Réponse cependant tellement radicale qu'on peut imaginer, sinon y deviner, une réaction de contrariété devant une envie rentrée peut-être ainsi subitement réactivée. Dans des expos, j'ai souvent vu Serge poser sensuellement l'une de ses mains vénusiennes sur des sculptures pour mieux les approcher ou carrément les caresser afin que son plaisir d'admiration soit entier. La sculpture n'est-elle pas la forme de la beauté artistique devenue physique, incarnée ? tandis que la musique pure en est une autre forme située, elle, à l'autre extrêmité.

Photo S Baldeck.

Une annonce de l'Association des Amis de Lucien Jacques :

Mardi 23 à 18 h à la Terrasse des Marronniers à Gréoux-les-bains, causerie et lectures. Lucien Jacques (Carnets de moleskine) Giono (Ecrits pacifistes) et Céline (Voyage...).

Mardi 30 à 18 h 45 à la Terrasse des Marronniers, nous recevrons Marc Dumas, écrivain-poète en langues française et provençale. A ne pas manquer. Cordialement à tous. Jacky

ET : 

PAROLES D’HOMMES

• BALADE LITTÉRAIRE
• Vendredi 26, RdV à 10h devant la Librairie Ancienne, place Marcel-Pagnol.

Participation libre, chapeau.

Jean-Jacques Dupuis et Régine, de la Cie Vendamour, vous invitent à une promenade littéraire, dans le centre ancien de Manosque. 

Textes et poèmes d’auteur(e)s régionaux. Des extraits de Pour saluer Fiorio seront lus.
Lire, dire, ressentir…

Balade suivie, pour ceux qui le désirent, d’agapes partagées, tirées du sac de chacun, puis d’un atelier d’écriture, à 13h30, sur le thème : « Impressions de Manosque, impressions de Provence, impressions de lectures ».

Et la traduction de notre ami Agostino Forte :

 Paesaggio western

   A Serge piaceva guardare i western, non tanto per le storie in sé quanto per i paesaggi spesso grandiosi che parlavano direttamente alla sua immaginazione. Pertanto, in molte delle sue tele si ritrovano vasti deserti, marcati da montagne che sono dei veri e propri angolini indiani cui è egregiamente riuscito  sposare il proprio universo.

Allo stesso modo lo impressionava la visione di grandi mandrie di bestiame ma di questi non rimane traccia nella sua pittura tranne, cosa rara ! , nel suo notturno Incendie de la ferme nel quale, in primo piano, sfreccia sotto i nostri occhi, allo sbando e in mirabile forza bruta, il branco di tori liberati in extremis dalla stalla.

Avendo praticato in gioventù il mestiere di cavapietre, gli sono restati nell’occhio la plasticità della roccia, i tagli nella sua massa. A questo proposito, un giorno gli fu chiesto se non avesse mai avuto il desiderio di scolpire la pietra. Al contrario ! , rispose divertito, i Fiorio avevano l’abitudine di farla esplodere e poi la frantumavano per ridurla in ghiaia ! Risposta in ogni caso talmente decisa che si può in tal guisa immaginare, se non indovinarvi, una reazione di contrarietà davanti a un desiderio ormai sopito e forse in tal frangente  risvegliato.

Ma Jean Arp lo emozionava molto, e Constantin Brancusi.

Parimente amava l’arte cicladica dell’età del bronzo di cui ecco un classico esempio canonico.

NB : Le billet du 23.05. 2015 traite également de ce sujet des Paysages de western.