Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Serge Fiorio - 1911-2011.
Serge Fiorio - 1911-2011.
  • Actualités de l'œuvre et biographie du peintre Serge Fiorio par André Lombard et quelques autres rédactrices ou rédacteurs, amis de l'artiste ou passionnés de l'œuvre. Le tout pimenté de tribunes libres ou de billets d'humeur.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Serge Fiorio - 1911-2011.
Newsletter
40 abonnés
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 364 721
2 septembre 2014

Un Manège de 1960.

   Déconcertants — non ? — ces deux chevaux chacun un peu lourdaud, au corps mal proportionné et par là monstrueux, presque, en regard de l'élégance racée des trois grands oiseaux — en fait le même, en trois exemplaires identiques. Pour cela, seulement décoratifs ? sûrement pas ! bien sûr que non ! — qui semblent faire, eux, un numéro de cirque pour accompagner le tour de manège ! Ou alors feraient-ils là, eux, un tour de chant triomphant ?  Et qui sait pourquoi ! en quel honneur ?

A mon sens, il s'agit là de phénix, de l'oiseau-symbole signifiant, par excellence, de la perpétuité cyclique ! 

Manège 1960

En arrière-plan, derrière le buste de la femme en bleu directement descendue du ciel, au-delà de la rigoureuse et métronomique rangée de peupliers-cyprès — en lesquels se croisent, cohabitent et croissent ensemble le temps qui passe et l'éternité — la courbe calme d'un cours d'eau paisible répond à celle, mécanique et rapide de la piste, suggérant ainsi un autre manège, en contrepoint discret, d'une autre nature.

L'image bonhomme du papa familièrement assis à côté de son tout jeune fils donne elle aussi — grâce au repère justement de sa masse immobile — une mesure efficace du temps qui passe et, sans qu'il n'y paraisse cependant à mesure rien d'anormal, de choquant, différencie et transforme sans cesse tout être au long de sa vie, quelle qu'elle soit. 

Le fort contraste entre la présence commune de ces deux personnages — peints justement assis, donc bien stables — et le mouvement, au passage, des chevaux — leur cavalcade ! — accentue et amplifie l'idée du mouvement inexorable du temps, rend plus évidente encore la force d'inertie imparable présente en lui, moteur véritable de son incessant déroulement rythmé, accordé par nature aux quatre saisons de l'année.

Les deux chevaux de bois — chacun de couleur sombre — n'ont, je le répète car c'est très frappant, de toute évidence pas l'élégance, la grâce et le rayonnement solaire de ceux que Serge, la plupart du temps, a déjà peint jusque-là, ou peindra.

Ce ne sont pas, il va sans dire, les chevaux de bois du rêve habituel à l'artiste, dans lequel, parce que transparent,  se devine, réalisée, la sublimation de son plaisir et de son bonheur de peindre.

Ceux-là, à la physionomie quelque peu grotesque en somme, mal dégrossis, sont visiblement issus des forces brutes, brutales, chtoniennes ; celles qui surgissent devant nous dans la vie à l'improviste et, malgré nous, sans aucun ménagement de leur part, nous malmènent parfois ici-bas.

 

 

 

Traduction d'Agostino Forte et une pétition concernant les arbres de la Citadelle de Forcalquier : Pétition_SPPEF_04_contre_l_abattage

 

Una Giostra del 1960

 

  Rimarchevole l’aspetto di questi cavalli – non è vero? Un po’ rustici rispetto ai tre grandi ed eleganti identici uccelli i quali sembrano esibirsi in un numero circense ad accompagnamento del giro di giostra: che si stiano prodigando in un’esibizione canora?!

 

In loro pare ravvisarsi la fenice, simbolo per eccellenza della perpetuità ciclica!

 

In secondo piano, alle spalle della donna col vestito celeste e al di là della rigorosa fila di pioppi cipressini, la curva di un tranquillo corso d’acqua si associa alla pista della giostra facendosi eco, come ne fosse un'altra.

 

Per quanto immobile, senza per questo apparire qualcosa di anormale o traumatizzante, l’immagine del padre, seduto in posa familiare accanto al figlio, rende efficacemente la misura del tempo che passa denotando incessantemente ogni creatura, qualsiasi cosa.

 

I due cavalli di legno, entrambi di colore scuro – non hanno chiaramente l’eleganza, la grazia e la solarità di quelli che Serge, per la maggior parte delle volte, aveva già dipinto o successivamente dipingerà. Questi qui, dalla fisionomia un po’ bislacca, sono visibilmente animati da una forza bruta, selvaggia, ctonia; quella per la quale, nostro malgrado e senza alcun riguardo, siamo talvolta strapazzati quaggiù.

 

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité